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11 mai 2000 ![]() |
"Comme le refinancement gouvernemental prendra trois ans avant d'arriver à maturation, il importe que nous maintenions l'objectif de résorption du déficit et de redéploiement des personnels tout en laissant à la disposition des gestionnaires des marges de manoeuvre suffisantes pour s'adapter au changement et à la concurrence des autres universités et entreprises."
C'est en ces termes que le vice-recteur à l'administration et aux finances, Jacques Faille, a présenté le budget de fonctionnement 2000-2001 de l'Université aux membres du Conseil universitaire, le mardi 9 mai, un budget qu'il a qualifié de "bien adapté à la situation et aux orientations de l'Université Laval".
Déficit de 18 millions
Le budget de fonctionnement de l'Université sera déficitaire
de 17,7 millions de dollars en 2000-2001, les revenus s'établissant
à 310 971 000 $ et les dépenses à 328 645
000 $. Le déficit accumulé atteindra ainsi 113,7
millions de dollars, a fait savoir le vice-recteur. "Grâce
au refinancement gouvernemental dont bénéficiera
l'Université Laval (en versements de 20, 30 et 50 millions
de dollars), la situation deviendra positive dans deux ans",
a souligné Jacques Faille.
En 2000-2001, l'Université estime qu'elle recevra, entre autres, une subvention de 244 millions du ministère de l'Éducation du Québec, qu'elle percevra 47,3 millions en droits de scolarité (sur la base d'une stabilité des effectifs étudiants) et encaissera 17,4 millions à la suite de services rendus à l'extérieur. Par ailleurs, au chapitre des dépenses liées à l'enseignement régulier et à la recherche libre, notons que la masse salariale du personnel enseignant et équivalent atteindra 123,2 millions, soit une augmentation d'au moins 3 millions de dollars.
Atterrissage en douceur
"Depuis 1998-1999, la direction de l'Université
a procédé à un contrôle des dépenses
et à une attrition graduelle des personnels tout en maintenant
la capacité de développement de l'institution. Nous
avons fait état, dans nos représentations auprès
du ministre de l'Éducation, l'automne dernier, d'un préinvestissement
de 15 millions. Ce préinvestissement a permis de se garantir
contre la possibilité que le déficit financier de
l'institution se transforme en un déficit intellectuel.
C'est cette résorption modulée du déficit
d'opération que nous avons appelée "un atterrissage
en douceur"", a rappelé le vice-recteur à
l'administration et aux finances.
Le budget d'investissement 2000-2001 de l'Université Laval prévoit, quant à lui, des dépenses de 20,1 millions de dollars qui seront affectées aux améliorations et aux transformations (10,4 millions), au mobilier et à l'équipement (7,8 millions) et au développement des systèmes d'information (1,9 million).
Les membres du Conseil universitaire ont accueilli favorablement les projets de budget de fonctionnement et de budget d'investissement pour l'année 2000-2001, et ont donné au Conseil d'administration un avis favorable à leur adoption. C'est le 17 mai que le CA procédera à l'adoption formelle desdits budgets.
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