17 février 2000 |
La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) se dit satisfaite de la Politique à l'égard des universités que le ministre d'État à l'Éducation et à la Jeunesse, François Legault, a dévoilée le mardi 15 février.
C'est par la bouche de son président, le recteur François Tavenas, de l'Université Laval, que l'organisme regroupant les chefs d'établissement universitaire a fait connaître, la journée même, sa réaction favorable. "Le document vient camper solidement les assises fondamentales du système universitaire québécois dans une perspective historique, en considérant les énormes progrès réalisés, mais aussi en les actualisant pour tenir compte des nouvelles forces qui façonnent le développement de la société québécoise, des défis que cela représente pour l'université et des conséquences qu'il faut en tirer pour l'avenir", a affirmé ce dernier.
Des moyens à la hauteur
Si les universités se montrent d'accord, dans l'ensemble,
sur les principaux énoncés et constats de la Politique
qui ont trait, entre autres, au maintien de l'économie
d'un système universitaire, à la qualité
de service public de l'enseignement supérieur, à
la reconnaissance de la mission fondamentale d'enseignement et
de recherche, à l'accessibilité, la qualité,
la performance et la compétitivité sur la scène
internationale, à l'adéquation aux besoins de la
société, celles-ci ne manquent toutefois pas de
soulever le problème du financement, voire du refinancement.
"Mais même en ayant une bonne politique à l'égard des universités et des objectifs élevés en matière d'accessibilité, de diplomation, de qualité, de recherche, etc., tout cela restera lettre morte si les moyens ne sont pas à la hauteur. C'est pourquoi les chefs d'établissement attendent, avec confiance et impatience, le dévoilement du plan de réinvestissement et de la politique de financement, qui, seuls, permettront de voir si les établissements universitaires disposeront des ressources nécessaires pour être compétitifs à l'échelle nord-américaine et, partant, si le Québec se donnera ainsi les conditions essentielles à son épanouissement dans le contexte de la nouvelle économie", peut-on lire dans un communiqué émis mardi par la CREPUQ.
Donnant, donnant
Le recteur François Tavenas a par ailleurs souligné
que les universités sont prêtes à s'entendre
avec le ministère de l'Éducation - "au-delà
de la panoplie des mécanismes de reddition de compte et
d'imputabilité qui existent déjà" -
sur la mise au point d'indicateurs de performance qui permettront
une utilisation efficiente et efficace des ressources financières
provenant de l'État.
Le président de la CREPUQ répondait en cela aux propos tenus auparavant par François Legault, lors du dévoilement de la Politique à l'égard des universités. "Comme je l'ai déjà exprimé, c'est un peu un "donnant, donnant" que nous voulons entre l'État et nos universités, avait insisté le ministre d'État à l'Éducation et à la Jeunesse. En contrepartie d'un réinvestissement, nos établissements universitaires doivent démontrer aux contribuables québécois qu'ils font une utilisation optimale de leurs ressources."
La Politique, intitulée Pour mieux assurer notre avenir collectif, mise en gros sur l'accessibilité aux études universitaires, la performance des établissements, la réponse aux besoins de la société et l'ouverture sur le monde. Ses cibles d'action se situent principalement dans quatre domaines: la recherche, la formation de personnes hautement qualifiées et de la relève scientifique, l'insertion des diplômés dans la vie professionnelle et l'internationalisation des activités universitaires.
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