17 février 2000 |
DES SALADES, ÇA OUI !
Réaction à l'article intitulé "Salades
oui, chimères non ", publié dans Au fil des
événements, édition du 3 février 2000,
p. 9.
Dans un article plutôt tendancieux, Au fil des événements
affirme en gros titre que les "(...) Québécois
disent oui à la modification des plantes par les biotechnologies
(...)". De telles déclarations, faites d'après
une étude réalisée par une équipe
de chercheurs de la Faculté des sciences de l'agriculture
et de l'alimentation dont les résultats ont été
dévoilés lors d'un Symposium agroalimentaire tenu
le 25 janvier 2000 à l'Université Laval, doivent
être questionnées lorsque l'on sait que les "
(...) biotechnologies alimentaires (...) sont un secteur d'avenir
et (que)le Canada cherche à se tailler une place sur ce
marché" (D. Stanton, "Les aliments mutants",
dans L'Actualité, août 1999, p. 26). En effet,
cette étude a été menée par ceux-là
même qui sont impliqués dans de telles recherches
technologiques.
Mais surtout, comment ces chercheurs peuvent-ils présumer
de l'opinion des Québécoises et des Québécois
d'après un sondage téléphonique réalisé
durant l'été 1996 alors qu'en Amérique, le
débat public - mais y en a-t-il vraiment un ? - sur les
aliments modifiés génétiquement ne s'est
amorcé, et ce bien timidement, que depuis quelques mois
et qu'encore cet automne une large majorité de gens ignorait
ce qu'est un aliment transgénique ou n'en avait tout simplement
jamais entendu parler (c'est du moins ce que révélait
une émission de Zone libre diffusée cet automne
à Radio-Canada dans laquelle plusieurs consommateurs avaient
été interrogés dans un supermarché).
Une réelle transparence des chercheurs - ou du rédacteur
de l'article - aurait exigé qu'on fasse mention de
la question posée lors de ce fameux sondage estival. Car
une question du type "Seriez-vous intéressé
à consommer des aliments qui, ayant été modifiés
génétiquement, amélioreraient votre santé
? " - la réponse attendue est presque soufflée
- ne saurait donner un juste écho de l'opinion publique.
De plus, et tout cela est bien connu, l'été, comme
la période des Fêtes, est un excellent moment pour
faire des sondages sur des sujets polémiques puisque la
dépolitisation connaît alors un taux inégalé...
"Au Québec, plus de 90 % de la recherche est financée
par l'industrie, dit Daniel Chez, directeur de la recherche au
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
du Québec" (Loc. cit.). Pourtant, lorsqu'il
est question des sources d'information à consulter quant
aux risques et aux bénéfices des aliments modifiés
génétiquement, 57,9 % des répondants disent
faire confiance aux professeurs ou chercheurs universitaires.
C'est donc dire à quel point les enjeux économiques
cachés derrière ces soi-disant produits miracles
échappent à la majorité des Québécoises
et des Québécois qu'on garde volontairement désinformée
sous prétexte qu'elle n'y comprendrait rien. Alors, des
salades tout cela...
APRENDRE L'ANGLAIS À LAVAL
Réponse au texte de Léna Tremblay, "Pas facile d'apprendre l'anglais à Laval", paru dans le Fil du 3 février:
Dans toutes les institutions d'enseignement, au moment de l'inscription des étudiants, il est nécessaire de vérifier leur formation préalable afin de les admettre dans des cours qui correspondent au niveau de difficulté qui leur convient. La section " anglais " de l'École des langues vivantes de l'Université Laval ne fait pas exception à cette règle. Avant de suivre un cours d'anglais, tous les étudiants doivent passer un test de classement pour vérifier auquel des sept niveaux de cours offerts par l'école ils peuvent s'intégrer. D'autre part, le cheminement normal d'un étudiant qui a réussi un cours est de s'inscrire au cours du niveau juste au-dessus de celui-ci le trimestre suivant. C'est-à-dire qu'à la suite d'un cours de niveau trois, les étudiants s'inscrivent au cours de niveau quatre. Il arrive, cependant, que parfois quelques étudiants désirent procéder autrement et passer d'un cours de niveau trois directement à un cours de niveau cinq. Ceci est possible seulement s'ils remplissent certaines conditions. Ils doivent, par exemple, avoir obtenu une note supérieure à B au cours précédent ou une note d'au moins 73 % au test de classement. Avec un C+ au cours précédent et une note entre 50 % et 63 % au test de classement, l'étudiant ne fait pas la preuve qu'il répond aux conditions pour sauter une étape.
Le problème, quant au manque de places disponibles au niveau quatre, découle de raisons strictement pédagogiques. Il y a un nombre maximum d'étudiants qui peuvent être admis à un cours donné. Dépasser ce nombre implique accepter que les enseignants ne puissent pas s'occuper de façon optimale des étudiants. De toute manière, les laboratoires de langue n'ont que 25 places à offrir. Parfois, les inscriptions dépassent la capacité d'accueil. Nous devons viser une moyenne de 21 étudiants par groupe. Quand une section est remplie, nous proposons aux étudiants de rester sur une liste d'attente en espérant que des places se libèrent le ou les jours suivants puisqu'au début de chaque trimestre il y a toujours des ajustements qui sont faits en raison des horaires et disponibilités des étudiants. Nous arrivons généralement à trouver une place pour la plupart de ces étudiants en attente. Nous ajoutons donc ces étudiants aux différentes sections selon la disponibilité de l'étudiant en question et selon les places qui restent disponibles. Malheureusement, dans le cas qui nous occupe, dû à des incompatibilités d'horaire de madame Tremblay, ceci n'a pas été possible.
J'invite donc madame Tremblay à s'inscrire à nouveau le prochain trimestre. Elle sera la bienvenue, et nous ferons en sorte de lui faciliter son admission au cours de niveau IV dans un horaire qui lui convienne.
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