10 février 2000 |
La Faculté de théologie et de sciences religieuses organise, le dimanche 13 février, une journée "portes ", au local 813 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Une rencontre avec le personnel, la présentation des programmes, une visite de locaux, dont ceux où on peut voir une maquette du Temple de Jérusalem et divers objets liés au christianisme ancien, un léger buffet sont au programme, entre 10 h et 13 h. Pour clôturer cette journée, on vous invite à prendre part à un débat qui promet, s'articulant autour de la présentation d'extraits de films, notamment La Matrice, de Larry et Andy Wachowski. Le but de l'exercice: identifier, à travers les héros et les scénarios de ces oeuvres récentes, la quête d'absolu, de transcendance, les manifestations de la recherche spirituelle des hommes et des femmes d'aujourd'hui.
La religion ne représente plus un élément
structurant des sociétés occidentales. Les gens
désertent, au fil des ans, les lieux traditionnels de culte.
Face à ce constat, on pourrait aisément conclure
que la religion ne touche plus personne. C'est une fausse perception,
pense Nicolas Beauchemin, étudiant en théologie,
selon qui la religion se trouverait au coeur des préoccupations
de nos contemporains: "Le terme religion porte à confusion.
Il serait plus juste de parler de spiritualité. Les églises
se vident, mais il n'en demeure pas moins que l'être humain
ressent le besoin de trouver un sens à sa vie, des explications
à sa souffrance." Et ces quêtes de sens s'exprimeraient
dans d'autres espaces, notamment au cinéma, un art et une
industrie considérés comme le reflet par excellence
de nos sociétés. D'où l'intérêt
d'analyser des extraits de films.
De fortes pistes de réflexion
"Dans le film La Matrice, , on voit l'homme créer
sa propre apocalypse, en se croyant au-dessus de tout. La théorie
du complot et l'opposition entre raison et sentiments se dégagent
également du scénario ", soutient Julie Tracol,
étudiante à la maîtrise en sciences des religions.
"Les héros de ce film réalisent que le pouvoir
de la machine est limité parce qu'elle ne peut, entre autres,
les aider à faire face à la mort et à construire
leurs relations amoureuses ", ajoute Nicolas Beauchemin.
On pense aussi à d'autres films, comme Au-delà
de nos rêves, qui aborde les questions de la réincarnation
et de l'enfer.
Cette journée vise essentiellement, selon ses organisateurs, à détruire certains préjugés face à la théologie et aux sciences religieuses. "On souhaite dire aux gens qu'étudier le religieux, ce n'est pas être déconnecté de la réalité. Au contraire, c'est saisir un aspect important de la société actuelle ", souligne Julie Tracol. "À la Faculté de théologie et de sciences religieuses, on s'intéresse d'abord aux questions existentielles", affirme le professeur Jean-Claude Filteau, mais on participe aussi à des réflexions sur des problèmes concrets, notamment sur le clonage, avec tout le dilemme éthique que soulève ce procédé." Pour informations et confirmation de votre présence: 656-3576.
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