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27 janvier 2000 ![]() |
On ne le répétera jamais assez, l'expérience en milieu de travail pèse lourd dans la balance quand vient le temps de solliciter un emploi dans son champ d'études. Bien des employeurs souhaitent, en effet, engager du personnel déjà très fonctionnel. Certains finissants voient dans cette exigence un cercle vicieux et n'espèrent qu'une chose: frapper à la porte d'une entreprise qui leur donnera la chance de faire valoir leur savoir-faire. Des témoignages d'étudiants et d'employeurs démontrent clairement que participer au Programme de stages et emplois crédités axés sur la carrière, offert par le Service de placement de l'Université et dix facultés participantes, constitue un bon moyen de se lancer sur le marché de l'emploi.
"Mon stage ajoute un volet pratique à ma formation universitaire, exclusivement axée sur un apprentissage théorique. Il m'a permis, entre autres, de me familiariser avec le milieu de la recherche, de me faire de nouveaux contacts et, surtout, d'acquérir une expérience concrète dans mon domaine. Avec seulement mon baccalauréat en poche, je ne me serais pas sentie assez outillée pour entrer sur le marché du travail ", soutient Natasha Godbout, étudiante en psychologie et stagiaire, l'été dernier, au Laboratoire de recherche en neuropsychologie du Centre hospitalier Robert Giffard.
Une question de confiance
Augmenter la confiance en soi, l'autonomie et le leadership,
voilà ce qu'apporte principalement une participation au
Programme de stages et emplois crédités axés
sur la carrière, selon Pierre Parker, étudiant en
géographie, engagé à l'été
1999 par le Bureau du service central d'Hydro-Québec, à
Chicoutimi. "Je me sentais un peu craintif au début
du stage, mais rapidement j'ai vu qu'on me considérait
comme un employé très compétent, capable
de remplir adéquatement un mandat. À plusieurs occasions,
j'ai même dû faire valoir mon point de vue en tant
que géographe au sein de mon équipe de travail multidisciplinaire.
Cette confrontation d'idées m'a donné confiance
en moi certes, mais aussi, elle m'a permis de développer
mon talent de communicateur." Le travail de Pierre Parker
a été apprécié au point que l'employeur
a manifesté le désir de le réengager cet
été. Claudia Cercel, étudiante en communication
publique, qui occupe en ce moment un poste à la "veille
organisationnelle " dans l'Entreprise d'entraînement
virtuel de l'Université Laval, partage l'avis de Pierre
Parker: "Ce stage me prouve que je suis capable de mettre
en pratique mon bagage de connaissances."
Un consensus ressort des témoignages recueillis: l'encadrement
constituerait la clé du succès du programme. "On
m'a accordé trois semaines pour m'adapter à ce nouvel
environnement de travail et pour m'offrir une formation de base.
En cours de stage, mes collègues étaient également
disponibles pour m'aider au besoin ", souligne Pierre Parker.
Même son de cloche du côté de Claude-Amélie
Robitaille, une étudiante en counseling et orientation
qui effectue actuellement un stage chez Multiressource, une firme
de recrutement de personnel de la région de Québec:
"Je me sens bien encadrée, mes superviseures prennent
le temps notamment de m'expliquer les tests de personnalité
que je ne connais pas."
Une valeur ajoutée
L'employeur y trouve aussi son compte comme le fait remarquer
François Leclerc, de Via Musique, une entreprise de production
d'enregistrements historiques, à Québec. Ce dernier
a engagé l'été dernier Véronique Pelchat,
étudiante en communication publique, pour s'occuper des
relations de presse et de la publicité. "On a d'abord
engagé Véronique comme adjointe, mais très
vite, nous avons réalisé que des mandats pouvaient
lui être confiés. Véronique a battu des records:
notre revue de presse n'a jamais été aussi imposante.
Elle a aussi trouvé des formules innovatrices pour la négociation
de contrats promotionnels."
Donald Désilets, de Bell Canada, se dit, lui aussi, très satisfait du travail exécuté par Carl Léonard, un étudiant en géomatique embauché l'année dernière: "Carl devait développer un outil de gestion informatique spécifique à des projets en géomatique. Sa connaissance du jargon informatique a été précieuse. Il a fait un travail très professionnel, et il a même dépassé son mandat en rédigeant notamment un guide pour l'utilisateur et le gestionnaire. Des experts en informatique ont vérifié le produit final et ils ont été très impressionnés. Ils m'ont dit qu'ils souhaiteraient engager Carl incessament dans leur entreprise."
Le Service de placement de l'Université offre des sessions de formation sur la recherche de stages et emplois crédités axé sur la carrière jusqu'au premier mai, au coût de 10 $. On s'inscrit au Service de placement, au local 2447 du pavillon Alphonse-Desjardins. La date limite d'incription au programme varie selon les facultés participantes. Pour connaître ces dates, contactez le responsable de stages d'une des facultés suivantes: Lettres, Sciences sociales, Foresterie et géomatique, Droit, Musique, Sciences de l'administration, Sciences de l'agriculture et de l'alimentation, Sciences de l'éducation ( baccalauréat en orientation), Sciences et génie, Aménagement, architecture et arts visuels. En 1998-1999, 1 739 étudiants ont profité du Programme de stages et emplois crédités axés sur la carrière.
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