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14 octobre 1999 ![]() |
De son séjour à la University of North Dakota, aux États-Unis, Hugo Veilleux ne déplore qu'une chose : n'y avoir passé qu'un seul et unique trimestre! En effet, pour cet étudiant en relations industrielles ayant participé à un stage d'études dans le cadre du programme d'échanges de la CREPUQ (Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec), les trois mois vécus au sein de cette université américaine l'automne dernier en valaient largement la chandelle. "Il m'a été difficile de revenir au Québec, car j'aimais énormément l'ambiance qui régnait sur le campus, confie-t-il. L'accueil était excellent et jamais je ne me suis senti seul. Tout fonctionnait en groupe. Parfois, nous étions plus de 3 000 étudiants de l'Université à assister ensemble à un match de hockey. Ça renforce un sentiment d'appartenance!"
Depuis toujours attiré par le côté "collège américain", Hugo Veilleux n'a pas été déçu de son expérience, vivant au rythme de cette université de 12 000 étudiants située dans la ville de Grand Forks, qui compte elle-même 60 000 habitants. S'il allait là-bas d'abord et avant tout pour étudier et perfectionner son anglais, Hugo Veilleux ne cache pas s'être bien amusé dans "ce coin plutôt tranquille" des États-Unis, où la musique country règne en maître dans les bars. Actuellement inscrit à la maîtrise en administration des affaires à l'Université Laval, Hugo Veilleux estime bénéficier d'un énorme atout: celui d'avoir côtoyé les gens de l'Ouest et donc, de mieux connaître leur mentalité spécifique: "En affaires, savoir et comprendre la façon dont les gens pensent constitue un grand avantage."
Vive le Mexique !
Étudiante en droit, Nadine Martin a pour sa part séjourné
au Mexique, à la Universidad autonoma de Sinaloa, à
Culiacan. Le droit économique, le droit humain et la philosophie
du droit figurent au nombre des matières qu'elle a étudiées,
en espagnol s'il-vous-plaît, une langue qu'elle parle couramment,
au terme de son séjour de trois mois. "En classe,
il n'y a aucun livre. Toute la matière est donnée
par le professeur et les étudiants prennent des notes.
Finalement, j'ai trouvé l'expérience assez facile.
Il faut dire que les professeurs ont toujours fait preuve d'une
grande disponibilité."
Dans l'appartement du centre-ville de Culiacan qu'elle partageait avec Marie-Hélène Cazelais, étudiante en sciences de l'administration à l'Université Laval, la jeune femme a été choyée. "La nourriture était incluse dans le prix du loyer et une dame venait préparer nos repas quotidiennement. De plus, nous avions l'air climatisé, un grand luxe dans cette région où il fait extrêmement chaud." Enchantée de son expérience, Nadine Martin croit que la réussite d'un séjour d'études à l'étranger dépend de la capacité d'adaptation et d'ouverture envers l'université d'accueil. "Il ne faut surtout pas transporter son Québec avec soi", précise-t-elle. Ce qui ne l'a pas empêchée de ramener "dans ses bagages" un étudiant mexicain qui, sur ses bons conseils, a suivi un cours intensif de français à l'Université Laval, l'été dernier. Aux dernières nouvelles, le jeune homme en question effectue un stage d'études en droit à l'Université Concordia. Comme quoi les voyages peuvent mener loin !
"Une grande expérience"
Quatre mois et des poussières après être
revenue de Strasbourg, en France, où elle a étudié
à l'Institut d'études politiques de l'Université
Robert-Schuman durant deux trimestres, Suzanne Bouchard estime
pour sa part qu'étudier à l'étranger constitue
"une grande expérience". "Je crois vraiment
que les voyages forment la jeunesse. On apprend à relativiser
les problèmes et à ne retenir que le bon côté
des choses. Et quand on revient chez soi, au Québec, on
voit notre environnement d'un autre oeil. Chose certaine, on ne
voit plus la vie de la même façon."
Histoire, géographie, droit communautaire, droit international: telles sont les matières qu'elles a eu le privilège d'étudier, dans cette institution réputée pour l'excellence de son enseignemen. Intéressée au plus haut point par l'Union Européenne et tout ce qui s'y rattache, Suzanne Bouchard affirme avoir bénéficié d'un enseignement de très bonne qualité, dans cette ville charmante qu'est Strasbourg, siège du Conseil de l'Europe. Tant et si bien qu'elle souhaite y retourner afin d'effectuer une maîtrise en relations internationales, cette fois à l'Institut des Hautes études européennes de Strasbourg.
Une belle aventure
Étudiant en troisième année de biologie,
Olivier Asselin n'a aussi que de bons mots au sujet de l'expérience
qu'il a vécue à l'Université Louis-Pasteur
de Strasbourg, durant la dernière année scolaire.
"L'approche pédagogique est différente. Tout
est axé sur la compréhension. Par exemple, dans
les examens, il n'y a qu'une seule question à développement,
mais très consistante. Au début, c'est difficile
mais on finit par s'habituer. On s'aperçoit que cette manière
de fonctionner facilite grandement la compréhension de
la matière." Amateur de beaux paysages, Olivier Asselin
a profité de son stage pour visiter l'Allemagne, l'Autriche,
la Belgique, les Pays-Bas et l'Italie. Le rêve, quoi! "Là-bas,
le calendrier scolaire a quelques périodes creuses, explique-t-il.
Il faut bien en tirer parti..."
Conseillère au Bureau international de l'Université
Laval, Marie Le May est responsable de la mise en oeuvre des
programmes d'échanges de la CREPUQ et de CANEX (anciennement
Groupe des dix). Son rôle consiste à faire connaître
ces programmes auprès des étudiantes et des étudiants
attirés par cette belle aventure, en plus de les encadrer
à toutes les étapes de leur cheminement. "Finalement,
nous aidons les étudiants à actualiser leurs rêves,
résume-t-elle. Il suffit parfois d'un peu d'information
pour que la personne voie ses craintes s'évanouir et décide
de partir." Pour l'année 1999-2000, 83 étudiantes
et étudiants participent au programme d'échanges
de la CREPUQ, et ce, dans 50 établissements différents
à travers le monde (Europe, Australie, États-Unis,
Amérique latine), tandis que 28 profitent du programme
d'échanges de CANEX, au Canada. Le programme de la CREPUQ
est offert aux étudiants de tous les cycles, alors que
celui de CANEX est réservé à ceux du premier
cycle.