22 avril 1999 |
Grâce à une série de mesures mises de
l'avant par le Service des immeubles, la consommation d'énergie
par mètre carré a diminué de 5,4 % à
l'Université Laval depuis 1995. Ces économies ont
cependant été grugées par une augmentation
de 2,5 % de la superficie des édifices de la cité
universitaire durant la même période.
"La facture aurait fait un bond de 10 à 15 % si nous n'avions pas pris le taureau par les cornes, assure Guy Lemire, chef de la Division des réseaux au Service des immeubles. La position de l'Université Laval se compare avantageusement à celle des autres universités en raison des efforts consentis en matière d'entretien et d'économie d'énergie."
Et ce dernier de citer à ce sujet une étude du ministère de l'Éducation du Québec qui place l'Université Laval au second rang des établissements universitaires à forte vocation de recherche en ce qui a trait au prix de l'énergie par mètre carré. En 1996-1997, l'Université de Sherbrooke dominait à ce chapitre avec un coût estimé à 12,68 $/m2, celui-ci se chiffrant à 13,59 $ à Laval. Suivaient l'Université de Montréal (14,34 $), Polytechnique (15,35 $), McGill (15,64 $) et l'institut Armand-Frappier (26,50 $).
Facteurs multiples
En septembre 1995, l'Université Laval lançait
une grande campagne d'économie de l'énergie, la
campagne "Éconowatts", dans le but de réduire
de 5 % sa facture annuelle de consommation énergétique.
Les membres de la communauté universitaire étaient
alors invités à faire leur part en rationalisant
leurs diverses habitudes énergivores.
Le Service des immeubles (ex-Service des terrains et bâtiments) s'attelait, de son côté, à la tâche d'abaisser l'intensité de l'utilisation de l'énergie dans les pavillons. Meilleure gestion des arrêts/départs des systèmes (sans nuire à la qualité de l'air), travaux d'isolation, remplacement des volets d'air frais des récupérateurs de chaleur, contrôle de l'éclairage dans certains édifices comme le Jean-Charles-Bonenfant, installation de détecteurs de mouvements, élimination des lampes incandescentes au profit de tubes fluorescents, campagne pour l'amélioration de l'entretien des bâtiments, "reconfiguration" à la baisse de la puissance de l'éclairage intérieur (dans les bureaux et autres espaces) et extérieur (notamment celui des aires de stationnement et des voies de circulation), amélioration de la performance des hottes de laboratoire font partie de l'arsenal (non exhaustif) que le service a dû déployer pour atteindre la cible indiquée par la direction de l'Université.
Résultats probants
Même si, aux dires de Guy Lemire, il est pratiquement
impossible de soupeser l'impact de la campagne "Éconowatts"
donc celui de la participation des membres de l'Université
Laval à l'effort collectif de rationalisation sur
les paramètres enregistrés au cours des récentes
années, il n'en demeure pas moins que les résultats
globaux sont probants.
En 1995-1996, par exemple, le taux d'utilisation de l'énergie de l'Université se situait à 1,84 gigajoule au mètre carré, ce qui équivalait, selon Hydro-Québec, à la consommation d'électricité de 11 165 maisons moyennes. Ledit taux rapetissait à 1,74 en 1997-1998, soit l'équivalent de la consommation de 10 475 maisons. Vue sous l'angle de l'énergie pure, cette fois, la performance de l'Université laisse voir que celle-ci a consommé moins d'énergie totale en 1997-1998 (998,8 gigajoule) que deux ans plus tôt (1031,7 gigajoule).
Loin de se reposer sur ses lauriers, le Service des immeubles réactivera, l'automne prochain, la campagne d'économie de l'énergie lancée en 1995, annonce Guy Lemire. "Éconowatts" voudra de nouveau sensibiliser, entre autres, les utilisateurs de laboratoires, de salles de cours, d'amphithéâtres, de bureaux et d'ordinateurs aux "petites économies" qui peuvent faire toute la différence en période de compressions budgétaires.