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4 février 1999 ![]() |
Le Conseil universitaire a accepté, lors de sa séance du 2 février, que l'Université Laval donne le grand coup de barre qui lui est proposé par la Commission des études dans son Rapport sur la reconfiguration des programmes de baccalauréat.
"Le rapport de la Commission des études le premier d'une série de documents très fondamentaux marque le début d'un changement qui devrait être susbstantiel et établit les bases d'une structure moderne au niveau du premier cycle" a commenté le recteur François Tavenas. "Plus qu'une reconfiguration, c'est une réforme qui appelle des changements majeurs, dans un esprit qui laisse la place à l'innnovation", devait rajouter Simon-Pierre Pouliot, président de la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL).
Sain équilibre et décloisonnement
En gros, ce que propose la Commission et ce que souhaitait la
Commision d'orientation de l'Université , c'est que les deux
volets indissociables de la formation universitaire, soit la formation propre
à un domaine du savoir et la formation personnelle, conservent un
sain équilibre entre l'approfondissement et l'ouverture, et fassent
une place importante au décloisonnement et à la "formation
transdisciplinaire intégrée".
"Axée sur une plus grande adéquation entre les objectifs généraux des programmes de baccalauréat et les moyens mis à la disposition des étudiants pour atteindre chacun de ces objectifs, et faisant du comité de programme et du directeur de programme les maîtres d'oeuvre des programmes, l'implantation de cette reconfiguration présuppose une manière différente de concevoir les programmes et requiert donc un changement important d'attitude", indique la présidente Silvia Faitelson-Weiser dans le préambule du rapport de la Commission des études.
Ouverture d'esprit et capacité d'adaptation
Dans l'esprit de la Commission, un programme qui veut répondre
aux critères de qualité des programmes doit notamment contribuer
au développement de l'ouverture d'esprit de l'étudiant et
de sa capacité d'adaptation "en s'assurant qu'il consacre au
moins 15 crédits de ses activités de formation à un
ou plusieurs domaines du savoir différent du domaine principal objet
du programme et, de préférence, à des activités
qui relèvent d'unités différentes de l'unité
(département ou école) responsable de la majorité des
activités de celui-ci." Un programme de bac peut ainsi porter
principalement, selon elle, sur un domaine du savoir ou en intégrer
deux ou plus.
Le Rapport sur la reconfiguration des programmes de baccalauréat comporte 17 recommandations portant, entre autres, sur les conditions générales devant prévaloir dans tout programme de bac, sur les objectifs généraux et les règles de composition des programmes, sur les activités complémentaires, de culture ou d'intégration, sur la pertinence pédagogique d'un programme.
Parmi les recommandations, notons: la disparition de l'obligation faite à tout programme de comporter des cours au choix (CH); la disparition des minima et maxima déterminés pour les cours obligatoires (OB) et les cours à option (OP); l'abolition des programmes de baccalauréat avec majeure; la reconsidération, dans trois ans, du maintien d'un programme de bac multidisciplinaire; l'abrogation du Guide d'évaluation des programmes de premier cycle (GUIDEV).
"La Commission souhaite aussi que la réflexion et les actions qui devront entourer cette reconfiguration contribuent au changement de la culture institutionnelle dans le sens souhaité par la Commission d'orientation, soit vers un juste équilibre entre la centralisation et la décentralisation. La créativité, l'imagination, la responsabilité et l'imputabilité devraient remplacer l'attitude de soumission à la lettre aux règlements", rappelle Silvia Faitelson-Weiser.