12 mars 1998 |
Les étudiants de la FSAA déposent leur mémoire à la Conférence sur l'agriculture et l'agroalimentaire québécois
"Nous tenions à apporter notre contribution dans ce processus de concertation. Notre force se situe certainement dans notre capacité à avoir une vue relativement neutre sur le monde agroalimentaire puisque nous ne sommes pas encore engagés personnellement (pour la plupart d'entre nous) dans l'une ou l'autre des parties."
Les étudiantes et les étudiants de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation ont participé activement à la Conférence sur l'agriculture et l'agroalimentaire québécois qui s'est tenue à Saint-Hyacinthe, du 4 au 6 mars, sous le thème "Le développement économique: un choix de société". Ils y ont présenté un mémoire bien étoffé issu d'une journée de consultation qui a mobilisé plus de 250 étudiants de la Faculté, le 22 janvier.
"Nous croyons qu'il est essentiel que les décisions prises à la Conférence reflètent l'importance qu'ont toujours eu dans l'agriculture québécoise la ferme familiale, la qualité de vie ainsi que l'esprit de coopération, ont souhaité d'entrée de jeu les représentants étudiants. Nous croyons qu'il est non seulement souhaitable mais aussi possible qu'à l'intérieur du projet qui se dessine, soit respecté le caractère socio-démocrate de la société québécoise. Ce projet doit intégrer des valeurs telles que le respect de l'environnement et une répartition équitable des richesses entre les individus."
Pistes dignes d'intérêt
Construit autour des cinq thèmes établis par la Conférence
("L'appui à la croissance", "S'appuyer sur l'ouverture
extérieure", "Redéfinir le rôle de l'État",
"Une société respectueuse de son environnement",
"Le développement d'un modèle québécois")
le mémoire des étudiants de la FSAA contient plusieurs pistes
de solution dignes d'intérêt dont "certaines évidences
qui ne semblent pas s'être traduites par des actions concrètes
dans la réalité".
Les étudiants de l'Université Laval s'y prononcent en faveur de la régionalisation, donc, de la décentralisation. Ils proposent, entre autres, à l'État et aux différents acteurs de ce secteur socio-économique: de concentrer les efforts sur le développement de l'industrie de transformation; d'intensifier les échanges de connaissances et de technologies entre les entreprises de même nature; de rehausser le niveau moyen de formation des travailleurs par la formation continue; d'avoir recours à l'agrotourisme comme moyen d'éducation et de sensibilisation auprès du public; de consolider le marché intérieur; de miser sur les secteurs où le Québec possède une expertise d'avant-garde sur le plan mondial; d'intensifier la diffusion et la vulgarisation des résultats de recherche; de multiplier les mesures incitatives poussant les entreprises à être plus soucieuses de leur environnement; d'inclure les étudiants dans les tables filières.