12 mars 1998 |
Le Comité d'analyse de l'allocation des ressources souhaite des changements dans la culture organisationnelle.
Le redéploiement des ressources, le décloisonnement et la décentralisation font partie des pistes importantes que le Comité d'analyse de l'allocation des ressources soumet à la direction de l'Université dans le but de mieux répondre aux impératifs de la conjoncture budgétaire et aux priorités stratégiques qui seront proposées par la Commission d'orientation. Celle-ci, rappelons-le, déposera son rapport au Conseil d'administration, le 18 mars, lequel fera ensuite l'objet de l'approbation des membres du Conseil universitaire, le 7 avril.
Présenté par le vice-recteur exécutif, Jacques Racine, à la séance du Conseil universitaire du 3 mars, le rapport du Comité d'analyse propose d'abord, pour la ramener à sa fonction première tout en favorisant le décloisonnement, une reconversion et un simplification de l'annexe du budget de fonctionnement servant à l'allocation budgétaire pour l'engagement du personnel enseignant associé et auxiliaire (l'annexe A). "La direction de l'Université est appelée à soutenir financièrement les facultés qui s'attaqueront au cloisonnement des départements et programmes. Le comité propose d'apparier d'une certaine façon les sommes que les facultés consacreront à des incitations au décloisonnement des départements et des programmes, ou encore de reconnaître ce décloisonnement intrafultaire comme indicateur facultaire ou institutionnel et d'y ajouter si nécessaire une prime additionnelle", peut-on lire dans le document.
Le comité recommande ensuite la création d'un "fonds de performance facultaire" dont les ressources seront allouées à partir des indicateurs suivants: satisfaction des diplômés, telle qu'établie dans des études de relance; nombre d'étudiants au 1er cycle (en ETC), au 2e et au 3e cycle par professeur; proportion des étudiants de 1er cycle provenant de l'extérieur de la grande région de Québec (régions administratives 03 et 12); proportion des étudiants de 2e et 3e cycles ayant obtenu leur premier grade universitaire dans une autre université; montant des subventions externes et contrats (par professeur); proportion des professeurs (chercheurs et cochercheurs) qui reçoit des subventions et contrats; initiatives facultaires en pédagogie (incluant le domaine de NTIC) et initiatives en matière de formation continue; un indicateur au choix de la faculté (par exemple, la qualité de sa formation pratique ou des stages, la performance en coopération internationale); un indicateur institutionnel (au choix du Comité exécutif).
"Le comité estime que le partage de postes entre facultés ou entre départements, ou le double rattachement des professeurs apparaît comme une voie qui mérite d'être explorée sur un plus grande échelle", indique d'autre part le rapport, quand il est question du redéploiement des ressources. Évitant de reprendre tout le débat sur la décentralisation abordé avec insistance dans le Rapport préliminaire de la Commission d'orientation, le comité tient néanmoins à souligner deux principes dont il faudra tenir compte dans l'allocation des ressources: le respect des niveaux d'autorité et plus particulièrement du niveau facultaire, et l'imputabilité des gestionnaires.
"Le Rapport du Comité d'analyse de l'allocation des ressources touche aux fondements de l'Université Laval. C'est un outil très fonctionnel qui va nous être bien utile", a commenté le recteur François Tavenas.
Des contingentements
Une soixantaine d'étudiantes et d'étudiants du Département
d'information et de communication avaient par ailleurs pris place dans la
salle du Conseil, au pavillon Louis-Jacques-Casault, pour assister aux discussions
portant sur le contingentement et les critères de sélection,
pour l'année 1999-2000, aux programmes de baccalauréat et
de majeure en communication publique.
Les membres du CU ont acquiescé à la recommandation du Comité exécutif: de contingenter, pour l'année 1999-2000, le baccalauréat spécialisé en communication publique à 230 places (180 au trimestre d'automne et 50 au trimestre d'hiver); de contingenter, durant la même période, la majeure (diplôme) en communication publique à 70 places (50 au trimestre d'automne et 20 au trimestre d'hiver); d'accepter qu'il n'y ait pas de nouvelles admissions dans les programmes de baccalauréat et de majeure (diplôme) en communication publique au trimestre d'hiver 1999 si le nombre de nouveaux inscrits à l'automne 1998 est supérieur à 300 au total des deux programmes.
Le Conseil universitaire a de plus donné son aval à deux amendements apportés séance tenante par Simon-Pierre Pouliot, représentant étudiant du 1er cycle et président de la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) voulant que "des moyens soient pris afin de favoriser les étudiants du baccalauréat et de la majeure dans l'accès aux cours contingentés et du tronc commun" et que "des ressources financières supplémentaires et ponctuelles soient allouées au Département d'information et de communication pour l'année 1998-1999 dans l'éventualité où le nombre d'inscriptions dépasserait le contingentement proposé".
Le CU a également fait sienne la recommandation du Comité exécutif demandant d'établir le contingentement, pour l'année 1998-1999, aux baccalauréats d'enseignement en éducation physique à 64 places, en arts (arts plastiques et musique) à 86 places, et en anglais langue seconde à 105 places (dans ce cas, sous réserve d'une confirmation du nombre exact par le ministère de l'Éducation du Québec).
Autres décisions
Parmi les autres points à l'ordre du jour, les membres du Conseil
universitaire ont notamment donné le feu vert à la création
d'un programme de majeure (diplôme) en archéologie. Ils ont
également approuvé le Protocole d'entente relatif
à l'offre d'un programme de doctorat conjoint
en océanographie qui doit intervenir entre l'Université
du Québec à Rimouski, l'Université Laval et l'Université
McGill.
Le Conseil a par la suite reçu le rapport du Comité externe d'examen de la question de l'éthique dans l'enseignement de la Faculté des sciences de l'administration. On trouvera à la page 11 du présent numéro du Fil la déclaration que le recteur François Tavenas a faite sur ce dossier. Les membres du Conseil universitaire ont entériné, enfin, certains amendements apportés au Règlement concernant le protecteur universitaire. La prochaine ou le prochain titulaire du poste (dont la nomination sera confirmée officiellement à la séance du Conseil d'administration du 18 mars) portera dorénavant le titre d'ombudsman.