22 janvier 1998 |
Les usagers et les usagères qui avaient pris la mauvaise habitude d'abuser du système en étirant impunément d'une dizaine de jours le délai de remise des documents qu'ils avaient empruntés à la Bibliothèque de l'Université Laval devront bientôt faire "amende honorable". La direction de la Bibliothèque a en effet décidé d'imposer une pénalité de 25¢ par jour pour tout document qui sera rapporté après la date de retour, et ce à partir de la première journée de retard. La nouvelle mesure entrera en vigueur le 1er février.
Auparavant, rappelons-le, certains retardataires astucieux bénéficiaient, en quelque sorte, d'une période de grâce de 10 jours qui s'ajoutait, après un premier avis de retard, à la durée normale du prêt qui s'étend sur 28 jours. C'est à la suite de l'envoi d'un deuxième avis que le "compteur" commençait vraiment à tourner à rebours, car les amendes accumulées étaient alors comptabilisées dès la "date due" initiale.
De la souplesse à la rigueur
"Au début, nous voulions gérer avec souplesse. Mais
avec les années, cette souplesse a donné lieu à plusieurs
excès", raconte Claude Bonnelly, lorsqu'il fait le bilan du
respect du règlement-accompagné d'une série de mesures
- qui a été mis en place le 20 septembre 1993 afin "de
rendre les ressources documentaires plus disponibles à toute la clientèle
en encourageant leur retour selon les délais prescrits". Pour
le directeur de la Bibliothèque, le but visé il y a cinq ans
demeure toujours dans la mire. "Nous allons cependant devoir procéder
à une application plus rigoureuse du règlement", admet-il.
Chaque journée de retard coûtera ainsi à l'emprunteur fautif 25¢ pour chaque document jusqu'à un maximum de 5 $, et l'usager perdra même son privilège d'emprunt si le total de ses dettes atteint 10 $. "Ce que nous souhaitons accomplir, par ailleurs, c'est de modifier l'attitude des usagers, de leur inculquer des pratiques différentes", confie d'autre part Françoise Sauriol, responsable de la gestion du prêt.
Le guide du bon usage du système de prêt devrait comprendre notamment, selon elle, les trois "importance" suivantes: importance de réserver les volumes, importance de ramener les documents avant la date d'échéance, importance, enfin, d'aviser la Bibliothèque de tout changement d'adresse.
L'imposition d'amendes se veut donc un mal nécessaire pour un bien évident: l'accès à la collection de la Bibliothèque sous le signe d'une plus grande équité.