18 septembre 1997 |
Les statistiques les plus récentes sont en train d'ouvrir une brèche profonde dans le mythe tenace selon lequel la poursuite des études aux cycles supérieurs nuit à la recherche d'emploi. Chiffres à l'appui, Dinh N. Nguyên, doyen de la Faculté des études supérieures de l'Université Laval, démontre en effet que le monde du travail a effectué tout un virage depuis une décennie et que l'avenir sourit davantage aux diplômés et diplômées qui quittent l'Université nantis d'une maîtrise ou d'un doctorat.
Des indices révélateurs
Les renseignements recueillis par l'opération Relance effectuée
par l'Université Laval, en 1996, auprès de ses diplômés
et diplômées de 1993, donnent d'ailleurs raison au doyen Nguyên.
Par exemple, 81 % des finissants du 1er cycle occupaient un emploi à
temps plein, trois ans après leur collation des grades. Une proportion
qui grimpe à 84 % au 2e cycle et à 91 % au 3e cycle. Les données
sont encore plus révélatrices quand l'investigation établit
une corrélation entre l'emploi à temps plein et la formation
reçue à l'Université. Dans ce cas, la comparaison entre
les trois cycles s'inscrit de nouveau au tableau d'une gradation évidente.
Si le gagne-pain de 56 % des bacheliers et des bachelières de 1993
était lié à leur discipline universitaire, celui des
titulaires d'une maîtrise atteignait un taux de 63 %, tandis que 83
% des docteurs et des docteures assumaient une fonction correspondant à
leurs études à l'Université.
"Ce sont là des indices qui ne mentent pas, quand on songe sérieusement à préparer son avenir", souligne Dinh N. Nguyên. Le doyen de la Faculté des études supérieures ne manque pas de signaler, d'autre part, que 90 % des diplômés et des diplômées des 2e et 3e cycles interrogés dans le cadre de l'opération Relance se sont dits satisfaits de l'emploi qu'ils occupaient.
Le doyen Nguyên profitera par ailleurs de la Semaine des études supérieures, qui se déroulera du 22 au 26 septembre (voir page de droite), pour donner de nombreuses informations aux étudiants et aux étudiantes du baccalauréat sur les 162 programmes de formation et de recherche offerts à l'Université Laval, "l'une des grandes universités de recherche au Canada", précise-t-il.