8 mai 1997 |
Conseil universitaire
Le Conseil universitaire de l'Université Laval a recommandé mardi au Conseil d'administration l'adoption d'un budget de fonctionnement qui prévoit pour 1997-1998 un déficit d'opération de 19,1 millions de dollars. Ajouté au déficit d'opération de la présente année (estimé à 14,3 millions) et au surplus d'opération de l'an dernier (4,9 millions), le déficit pour l'année 1997-1998 portera le déficit accumulé de l'Université Laval à 28,5 millions au 31 mai 1998.
Au cours de sa présentation, le vice-recteur exécutif, Jacques Racine, a indiqué que ce budget a été préparé dans un contexte difficile. En effet, le gouvernement du Québec, après le sommet économique de l'automne, se fixait un objectif de déficit zéro pour l'an 2000 et préparait différentes mesures de compressions. De plus, ce qui a compliqué la tâche, on a connu les détails de ces mesures de compression très tard, en avril.
Chute des revenus
C'est au chapitre des revenus que le bât blesse le plus. En effet,
le scénario de janvier prévoyait une compression 1997-1998
de la subvention du ministère de l'Éducation de l'ordre de
23,5 millions, laquelle devait être la dernière compression
importante. Mais devant l'ampleur de l'effort demandé aux universités,
le Ministère a choisi d'étaler ses compressions sur trois
ans, limitant à 15,4 millions la compression applicable à
l'Université Laval en 1997-1998 (la compression sera de 14,5 millions
en 1998-1999). Ce sont toutes ces fluctuations des dernières semaines
dans les prévisions de dépenses et de revenus qui ont conduit
à la présentation d'un budget dont le déficit d'opération
prévu est de 19,1 millions. En tenant compte des autres sources,
les revenus prévus au budget pour l'année 1997-1998 totalisent
donc 399,0 millions, comparativement à 422,6 millions au budget original
1996-1997.
Face à cette situation, l'Université a poursuivi un sévère effort de compressions récurrentes de ses dépenses. Pour la seule année 1997-1998, ces efforts de compression totalisent 15,4 millions. Les dépenses estimées pour cette année financière totalisent 418,1 millions, dont 305,8 millions pour les fonctions subventionnées.
"Financer une dette"
En terminant son exposé budgétaire, Jacques Racine a lancé
un appel à la responsabilité de toutes et de tous afin que
les unités de l'Université atteignent les objectifs de compression
qui leur sont fixés. "Les plans d'action qui ont été
rédigés au début de février doivent être
consolidés et rectifiés si nécessaires, et des gestes
doivent être posés en fonction des prochaines années,
afin que l'Université Laval puisse rester au premier plan du réseau
universitaire canadien, malgré la crise financière actuelle.
Ce défi fait appel à la solidarité, à l'imagination
et à la capacité de faire les bons choix", de dire le
vice-recteur exécutif.
Il a aussi rappelé que le contexte demeure difficile: "Le gouvernement du Québec a déjà annoncé des compressions additionnelles de l'ordre de 90 milllions de dollars pour le réseau au cours des années 1998-1999 et 1999-2000. Ces prévisions ne tiennent pas compte de l'effet d'une possible hausse du service de la dette. Il faut également noter que pour la première fois depuis un certain nombre d'années, l'Université Laval devra emprunter pour financer sa dette, ce qui ajoutera à ses dépenses de fonctionnement", a-t-il conclu.
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