21 novembre 1996 |
Les membres de la communauté universitaire qui utilisent les lignes PPP pour accéder à Internet à partir de leur domicile naviguent peut-être moins longtemps qu'auparavant dans le cyberespace mais au moins, ils ne sont plus coincés dans d'interminables embouteillages téléphoniques qui les empêchaient de démarrer.
Voilà le bilan provisoire du dossier des lignes PPP, dressé par le Service de l'informatique et des télécommunications (SIT), deux mois après l'entrée en vigueur des mesures visant à résoudre le problème d'engorgement qu'éprouvait ce service. "Même si le quota mensuel de huit heures et les sessions de travail limitées à 30 minutes ne plaisent pas à tout le monde, les usagers sont satisfaits, en général, parce qu'ils obtiennent une ligne presque à tout coup, dit Roy Farhat, du SIT. Le taux de blocage demeure sous les 2 % alors que l'année dernière, les lignes étaient saturées 20 heures sur 24, sauf aux petites heures de la nuit, ce qui rendait les usagers très mécontents."
Même le babillard électronique du SIT témoigne de l'évolution de la satisfaction des usagers. Ce baromètre de l'humeur collective, qui a longtemps regorgé de messages critiques et parfois hostiles concernant le service de lignes PPP, pointe presque au beau fixe. On y retrouve même des messages de félicitations à l'endroit du SIT pour la mise en place des nouvelles mesures!
Gérer son cyberespace-temps
L'Université Laval offre gratuitement, à la communauté
universitaire, 75 lignes PPP; 43 de ces lignes (656-3535) sont
consacrées exclusivement aux services offerts sur le réseau
de l'Université (courrier électronique, Alérion,
Ariane, Current Contents, systèmes de gestion, etc.) alors
que les 32 autres (656-5777) donnent à la fois accès
aux services de l'Université et à Internet. Il existe,
de plus, 36 lignes en mode texte (656-3492, 656-7770) qui ne sont
pas soumises à la politique de quotas.
Selon Roy Farhat, le nouveau processus d'identification, beaucoup plus rigoureux que celui en vigueur l'an dernier, a permis d'éliminer de nombreux usagers illicites. "Les personnes qui entrent en ligne doivent s'identifier et utiliser un mot de passe de sorte qu'on a colmaté les brèches dans le système." L'imposition de quotas aurait aussi convaincu les usagers de mieux utiliser leur temps de connexion. Ainsi, le nombre d'appels sur les lignes en mode texte a augmenté depuis l'an dernier. "Les gens les utilisent pour des fonctions comme le courrier électronique ou les telnets et ils gardent leur temps sur les lignes PPP pour des fonctions nécessitant des interfaces graphiques comme le W3." Enfin, un nombre indéfini de grands usagers d'Internet, qui trouvaient les nouvelles règles du SIT trop contraignantes, ont migré vers des fournisseurs privés. Ce contingent - on parle d'environ 750 abonnés du côté de Internet Microtec et de 200 à 400 chez d'autres fournisseurs - a aussi dégagé l'accès aux lignes PPP.
À l'heure actuelle, les 32 lignes qui donnent accès à tous les services d'Internet correspondent tout juste à la demande. Par contre, il semble que les 43 lignes à navigation limitée (accès aux services du campus seulement) pourraient être davantage utilisées. "Comme nous avons un peu de marge de manoeuvre pour ces lignes, il se peut qu'on allonge la durée de chaque session de travail, dit Roy Farhat. Rien n'a encore été arrêté, mais on étudie l'impact qu'auraient des sessions de 60 minutes."