21 novembre 1996 |
Taux de succès de 44 %
alors que la moyenne nationale des universités est de 26 %
Douze des vingt-sept demandes soumises par des chercheurs de l'Université Laval au programme de subventions stratégiques du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG) ont reçu une réponse positive de financement. Le taux de succès au concours 1996-1997 atteint donc 44 %, un score supérieur à la moyenne nationale de 26 % enregistré par l'ensemble des universités canadiennes. "Depuis la création de ce programme au début des années 1980, nous avons déjà connu des années où le taux de succès dépassait de cinq points la moyenne nationale, mais jamais Laval n'avait si bien réussi", signale Roger Godbout, coordonnateur aux subventions et aux bourses au Vice-rectorat à la recherche.
Ces nouvelles subventions viennent s'ajouter aux 14 autres projets de Laval déjà financés par la même source pour l'année 1996-1997, ce qui porte à 2,2 millions de dollars le total des fonds de recherche obtenus par le biais de ce programme. Ce montant, en hausse de 350 000 $ par rapport à l'année dernière, équivaut à près de 5,5 % de l'enveloppe que le CRSNG consacre aux subventions stratégiques. Les 12 nouveaux projets, presque tous d'une durée de trois ans, amèneront 3,6 millions de dollars en fonds de recherche à l'Université.
Signalons qu'à l'autre programme majeur du CRSNG, celui des subventions de recherche et d'appareillage, les sommes obtenues cette année par les chercheurs de Laval atteignent 10,1 millions de dollars, soit la sixième meilleure performance parmi les universités canadiennes. "Il y a dix ans, on disait que l'Université était une bonne université de recherche, commente le vice-recteur à la recherche Denis Gagnon. Aujourd'hui, je pense qu'on peut dire qu'elle est devenue une excellente université de recherche."
Selon le vice-recteur Gagnon, trois facteurs expliquent les résultats obtenus au dernier concours des subventions stratégiques. "D'abord, les chercheurs ont acquis une bonne compréhension de la nature de ce programme qui se situe à mi-chemin entre la recherche fondamentale et la recherche industrielle. Ensuite, il faut souligner la qualité des équipes et des dossiers présentés. Enfin, je crois que les efforts de communication et de coordination déployés par le personnel du vice-rectorat à la recherche, et également par les coordonnateurs à la recherche dans les unités, ont aussi contribué aux succès que l'on connaît aujourd'hui."
Le programme de subventions stratégiques a pour but d'appuyer la recherche universitaire de grande qualité qui peut produire un bénéfice économique, social, industriel ou environnemental pour le Canada. Les projets doivent recevoir l'appui d'un partenaire industriel qui a l'obligation d'engager des fonds ou des services dans la recherche. "Il s'agit de recherche plutôt orientée, reconnaît Joël de la Noüe, un habitué du programme qui avait déjà une subvention en cours et qui vient d'en recevoir une nouvelle. Mais ça ne m'embête pas du tout parce qu'on réussit à faire du très fondamental qui peut éventuellement aider l'industrie. Les montants accordés par ce programme sont très appréciables, ce qui me permet d'aider financièrement mes étudiants-chercheurs. En plus, il n'y a pas d'entente de confidentialité de sorte qu'on peut publier les résultats de nos travaux."
La dualité "fondamental-appliqué" des subventions stratégiques plaît à Lindsay Eltis, un jeune chercheur en biochimie, qui vient de décrocher sa première subvention à ce programme pour un projet portant sur l'ingénierie moléculaire de microorganismes capables de dégrader les BPC. "Je crois profondément à l'importance du fondamental et de l'appliqué parce qu'on ne peut jamais prédire à l'avance l'impact qu'aura une recherche fondamentale, dit-il. Personnellement, j'ai la chance de travailler dans un domaine qui se prête bien aux deux types de recherche." De toute évidence, le CRSNG partage son point de vue puisqu'il lui a accordé, pour les trois années qui viennent, une subvention totalisant 866 115 $, la plus importante à Laval, pour mener son projet à terme.
Pierre-Mathieu Charest
Sciences de l'agriculture et de l'alimentation
Diagnostic des maladies ayant un impact
économique important sur la culture de la pomme de terre au Canada
308 500$
Joël de la Noüe
Sciences de l'agriculture et de l'alimentation
Utilisation améliorée de l'enzyme phytase incluse dans les
polymères sensibles au pH pour améliorer la croissance du
poisson et réduire la pollution phosphorée en pisciculture
161 585$
Lindsay Eltis
Sciences et génie
Ingénierie de microorganismes pour la dégradation des BPC
866 115$
Mario Fafard
Sciences et génie
Durabilité des réparations en béton: expérimentation
et développement d'un modèle numérique prédictif
272 650$
Serge Kaliaguine
Sciences et génie
Développement de membranes composites comme électrolytes solides
215 583$
Madhavarao Krishnadev
Sciences et génie
Matériaux de soudage avancés pour les aciers à haute
performance employés dans les pipe-lines et les transports
237 000$
Christophe Lacroix
Sciences de l'agriculture et de l'alimentation
Système de contrôle de l'activité des ferments et de
la production fromagère basé sur les réseaux de neurones
106 250$
Sophie Larochelle
Sciences et génie
Composants photoniques pour la compensation de la dispersion et des effets
non-linéaires dans les systèmes de communication par fibres
optiques
249 800$
Jacques Marchand
Sciences et génie
Développement d'un test fiable pour prédire la résistance
du béton à la pénétration par les sels
250 500$
Sylvain Moineau
Sciences et génie
Développement de ferments lactiques résistants aux bactériophages
242 000$
Benoît Montreuil
Sciences de l'administration
Netman: un système d'opération pour la production en réseau
482 000$ (décision finale à venir)
Guy Poirier
Faculté de médecine
Les éthers de l'éthylène glycol comme inducteurs de
l'apoptose: pertinence en tératogenèse et en leucémogenèse
232 200$