21 novembre 1996 |
Sur cette planète, les causes à défendre ne manquent pas pour les personnes qui veulent aider les autres à mieux vivre. Si certaines choisissent de militer contre la violence conjugale ou la pauvreté, d'autres étanchent leur soif d'humanité et de justice en se battant pour améliorer l'existence des enfants pauvres ou encore des personnes atteintes du sida. Louise Bourque, elle, a choisi de s'engager au sein d'Amnistie internationale parce qu'elle souhaite tout simplement faire sa part pour aider à diminuer les violations des droits de la personne à travers le monde. Étudiante à la maîtrise en anthropologie, elle est responsable du groupe local d'Amnistie internationale à l'Université Laval, qui compte une vingtaine d'étudiantes et d'étudiants provenant de toutes les facultés.
"Actuellement, des milliers de personnes sont emprisonnées ou torturées injustement à travers le monde, à cause de leurs opinions politiques, lance-t-elle. Notre mandat consiste à obtenir la libération de ces prisonniers d'opinion qui n'ont pas usé de violence ni préconisé son usage, et à intervenir en faveur d'un jugement équitable pour tous les prisonniers politiques." L'arme principale des militants d'Amnistie est l'écriture. La plume au poing, ils envoient lettre sur lettre pour faire pression sur les gouvernements afin que tel ou tel individu soit relâché, ou à tout le moins, que soient améliorées ses conditions de détention. Des cartes sont aussi adressées au prisonniers et prisonnières eux-mêmes, afin de leur donner la force de supporter l'épreuve. "L'important est qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls et que, quelque part dans le monde, des personnes se préoccupent de leur sort", dit Louise Bourque.
Du coeur au ventre
Les différents groupes d'Amnistie internationale peuvent faire partie
des réseaux d'action régionale et ainsi concentrer leurs efforts
sur des régions précises. À cet effet, le groupe de
l'Université Laval a "adopté" deux prisonniers d'Amérique
Latine, tous deux étudiants, l'un en 1993 et l'autre en 1994. But
de l'opération: faire libérer ces personnes et surtout, leur
donner un peu d'espoir. Les militants d'Amnistie trouvent d'ailleurs leur
valorisation dans le fait que leurs actions portent fruit et que des gens
détenus illégalement sont libérés, d'affirmer
Louise Bourque.
Dans le cadre de ses activités, le groupe Amnistie internationale de l'Université Laval invite la communauté universitaire à visionner le film "Mexique, mort ou vif" qui met en scène la violence institutionnalisée prévalant dans ce pays. Suivra une conférence prononcée par le protagoniste du film, Mario Rojas Alba, ancien député de l'Opposition, aujourd'hui réfugié politique. Cette activité aura lieu le 28 novembre, à 15 h 30, à la salle 1A du pavillon Charles-de Koninck. L'entrée est gratuite. D'autre part, Amnistie internationale tiendra un stand à ce même pavillon, du 25 au 28 novembre. En terminant, Louise Bourque rappelle que tous ceux et celles qui ont un peu de coeur et de temps à donner sont les bienvenus au local du groupe, situé au 2216 du pavillon Alphonse-Desjardins. La prochaine réunion aura lieu le 10 décembre, à 18 h, au local 2249 du Desjardins.