Les programmes courts, une nécessité stratégique
Les programmes courts, une nécessité stratégique
«On assiste depuis quelque temps à une arrivée de plus
en plus massive des adultes à l'université, cette clientèle
représentant plus de 50 % de la clientèle du réseau».
C'est ce qu'on peut lire dans le rapport sur les programmes courts et la
mineure/certificat personnalisée, réalisé par un groupe
de travail mis sur pied en février dernier par la vice-rectrice aux
études, Louise Milot. Ce rapport, ainsi que l'avis de la Commission
des études s'y rapportant, était soumis, le 8 octobre dernier,
aux membres du Conseil universitaire qui l'ont adopté.
Ce rapport poursuit : «Cette fréquentation accrue du système
universitaire par des adultes est le résultat d'exigence professionnelles
croissantes ainsi que de l'intérêt qui se développe
pour la culture personnelle». Il apparaît, par ailleurs, que
cette clientèle (pour une grande partie active sur le marché
du travail) n'envisage pas d'entreprendre des études à long
terme, mais ressent des besoins de formation assez spécifiques et
au départ plutôt limités. Dans un tel contexte, les
programmes courts constituent une réponse souple et adaptée
aux besoins de formation continue générale ou professionnelle
d'une clientèle constituée en majorité d'adultes et
desservie par les universités.
L'Université Laval entend satisfaire davantage les besoins de l'ensemble
de ces clientèles, tant au point de vue d'une meilleure réponse
aux attentes des milieux sociaux, que sous l'angle de son propre développement.
Rendre ses cours plus accessibles aux adultes admissibles à l'université,
cibler leurs besoins et y répondre par le truchement de programmes
courts, voilà ce que signifie la décision du Conseil universitaire
d'adopter ce rapport dont la première des 26 recommandations se lit
ainsi : «Qu' afin de répondre de façon adéquate
aux nombreux besoins de formation générale et professionnelle
des clientèles adultes de son milieu environnant, l'Université
Laval mette rapidement sur pied des programmes courts comportant un nombre
de crédits inférieur à celui du certificat ou de la
mineure et pouvant s'intégrer à des programmes plus longs
».
On préconise que ces programmes courts soient constitués de
cours puisés à même la banque de cours déjà
existants. Ces programmes courts comporteront entre 6 et 15 crédits
et la scolarité réalisée dans le cadre de ces programmes
pourra être intégrée dans des programmes plus longs.
Quant à leur évalution, elle sera réalisée en
fonction des critères établis pour les programmes de premier
cycle.
De plus, un programme cadre de Mineure/certificat personnalisé sera
mis sur pied afin de satisfaire des besoins de formation complémentaire
à ceux auxquels répndent les programmes courts.
Il est également prévu que l'entrée en vigueur et l'offre
des programmes courts surviendront dès le trimestre suivant leur
approbation et que l'admission y sera possible aux trois trimestres réguliers.
Des ententes seront conclues entre facultés, écoles et Direction
générale de la formation continue d'une part et Direction
du baccalauréat multidisciplinaire et des études libres, d'autre
part, notamment en ce qui concerne le support administratif et pédagogique
des programmes courts multifacultaires. La dernière recommandation
suggère qu'il serait opportun que la Faculté des études
supérieures examine l'éventualité d'implanter des programmes
courts de deuxième cycle comme moyen de répondre aux besoins
de formation continue des diplômés universitaires.
Michel Chauveau