17 octobre 1996 |
Le baccalauréat multidisciplinaire apparaît de plus en plus,
dans le contexte actuel, comme une des voies de formation de l'avenir qui
permettra d'affronter un marché de l'emploi au sein duquel réussiront
les individus faisant preuve de polyvalence.
C'est ce que croit son directeur, Denis Grenier, en soulignant ­p; informations
prises auprès du Service de placement de l'Université ­p;
que les employeurs recherchent aujourd'hui, dans plusieurs domaines d'activités,
davantage une «tête bien faite» qu'un spécialiste
provenant de telle ou telle discipline.
«L'individu qui sort du bac multidisciplinaire, c'est quelqu'un, en
général, d'assez débrouillard, qui fait preuve d'ouverture
d'esprit, qui fait montre d'une grande capacité d'adaptation et qui
devient, ce faisant, drôlement utile à l'entreprise qui ne
souhaite pas que ses employés s'encrassent «pendant des siècles».
Si le directeur parle ainsi, s'il prêche pour sa paroisse, c'est qu'il
a une bonne raison. Le baccalauréat multidisciplinaire a récemment
relégué aux oubliettes le bac général implanté
en 1974, que d'aucuns considéraient comme un fourre-tout. Simple
changement d'appellation? «Le principe de base demeure le même,
certes, mais l'image du fourre-tout n'a plus sa raison d'être»,
affirme Denis Grenier.
À l'heure de la consolidation
Comme son prédécesseur, le bac multidisciplinaire reste encore
un programme cadre offrant à l'étudiant ou à l'étudiante
mille possibilités de se construire un projet de formation, tout
en étant accompagné dans sa démarche par un conseiller
ou une conseillère consciencieux. Mais il comporte maintenant ­p;
pour reprendre les termes du directeur ­p; «une consolidation du
noyau de formation de l'étudiant», à qui l'on va demander
d'établir son plan de formation, puis d'examiner l'adéquation
existant entre la composition du programme qu'il s'est monté et les
objectifs qu'il poursuit.
La pertinence de la formation diversifiée, voire polyvalente, offerte
jusqu'ici par le bac général n'a jamais été
remise en cause, même à la suite de l'évaluation récente
du programme cadre. On a d'ailleurs bonifié le bac multi en instituant
un bloc complémentaire «allongé», c'est-à-dire
qui autorise de rajouter 15 autres crédits aux 30 premiers déjà
prescrits, ce qui n'était pas possible antérieurement. Autrement
dit, le baccalauréat multidisciplinaire peut dorénavant porter
pour moitié sur une même discipline.
Fusion et profusion
L'évaluation du baccalauréat général a également
été l'occasion de procéder à une fusion avec
les études libres et le bac personnalisé. De sorte qu'il faut
maintenant parler de la Direction du baccalauréat multidisciplinaire
et des études libres. Autre innovation importante dans la structure:
l'apparition d'un comité de programme. Ce comité, sous l'autorité
du directeur général du premier cycle, devra formuler et réviser
périodiquement le cadre de la réglementation qui régit
la composition du programme cadre et veiller à l'approbation du programme
de formation de l'étudiant.
Plus de 700 étudiants et étudiantes sont actuellement inscrits
au baccalauréat multidisciplinaire.
Gabriel Côté