5 septembre 1996 |
Dans son Discours de la rentrée 1996-1997
prononcé le mardi 3 septembre devant le Conseil universitaire, le
recteur de l'Université Laval, Michel Gervais, a proposé de
placer cette nouvelle année sous le signe du souci de l'étudiant
et de sa réussite.
«Pendant de nombreuses années, nous avons connu des augmentations,
parfois très importantes, de la clientèle étudiante.
De surcroît, nous vivions dans une situation de quasi-monopole, Laval
étant la seule université d'une vaste région. Cela
a pu entraîner des effets pervers», a relevé le recteur
Gervais. Selon lui, cependant, «le nouveau contexte de baisse du nombre
des étudiants et des étudiantes aurait-il pour effet de raviver
le souci d'offrir à chaque étudiant et étudiante un
service de haute qualité, qu'il aurait constitué un mal pour
un bien.»
La raison d'être de l'Université
Dans cette optique, le recteur a invité l'ensemble de la communauté
universitaire à se rappeler constamment que les étudiants
et les étudiantes sont la raison d'être de l'Université.
Michel Gervais a souligné qu'il fallait se préoccuper au plus
haut point de la qualité des programmes et de la qualité de
l'enseignement: «Nous devons encore tout mettre en oeuvre pour que
ceux et celles qui ont les capacités intellectuelles réussissent,
complètent leurs études et obtiennent leur diplôme.
Nous avons à Laval un excellent taux de diplomation, mais il y a
encore place pour l'amélioration, surtout dans certains programmes.»
De plus, le recteur a réaffirmé la priorité de l'Université
pour l'insertion socio-professionnelle de ses diplômés et de
ses diplômées. «Nous devons sans cesse nous remettre en
question et nous demander si la formation que nous donnons à nos
étudiants et à nos étudiantes est bien de nature à
favoriser leur insertion dans la société et à leur
permettre d'y exceller», a-t-il insisté.
Mission accomplie en recherche
Dans sa partie bilan de l'année 1995-1996, le Discours de la rentrée
fait ressortir que l'Université Laval a vraiment réussi au
plan de la recherche, non seulement sur l'objectif à atteindre, mais
aussi sur la stratégie.
«L'objectif, c'était que l'Université Laval se hisse
parmi les premières universités canadiennes sur le plan de
sa capacité d'encadrer, académiquement et financièrement,
les étudiants des cycles supérieurs. Cela s'est réalisé.»
Pour preuve, le recteur a fait valoir que les retombées se chiffrent
cette année à 233 doctorats, ce qui représente un nouveau
sommet annuel pour Laval, et la place nettement parmi les grandes universités
de recherche au monde.
Quant à la stratégie, Michel Gervais a soutenu que l'Université
Laval avait aussi bien joué, tant au plan du recrutement des professeurs
qu'au plan de la structuration de la recherche. «Le nombre de professeurs
subventionnés, donc évalués par les pairs est passé
en quelques années de 600 à 900 et le montant des subventions
et les contrats de recherche est passé en moins de quinze ans de
20 à 125 millions de dollars», a-t-il noté.
Vers une nouvelle vision à long terme
Enfin, le Discours de la rentrée a répondu au besoin ressenti
et exprimé par sa communauté de la définition d'une
nouvelle vision à long terme de l'Université Laval. En effet,
la vision proposée il y a cinq ans dans le Plan directeur 1992-1997
a besoin d'être réexaminée, réévaluée
et réactualisée.
Faisant référence à l'échéance de son
deuxième et dernier mandat de cinq ans au rectorat, au printemps
1997, Michel Gervais a déclaré que ce sera à la nouvelle
équipe de direction qu'il reviendra de proposer les orientations
de l'Université pour assurer son entrée réussie dans
le XXIe siècle. D'ici là, l'équipe de direction actuelle
entend rendre à la prochaine équipe le service de préparer
le terrain en amorçant la réflexion et les discussions sur
la situation actuelle, la lecture de l'environnement et de la conjoncture,
sur l'identification des principales questions à résoudre
et les défis prioritaires à relever. Le document d'analyse
de conjoncture ainsi réalisé sera soumis aux instances décisionnelles
en février 1997.