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20 juin 1996 ![]() |
* Vers un institut des études anciennes?
* Progamme novateur en pharmacie communautaire
Les effets pratiques de certains aspects de la politique de restructuration
facultaire (Rapport
Gervais) que s'est donnée récemment l'Université
se sont fait sentir lors de la séance du Conseil universitaire tenue
le mardi 11 juin, puisque déjà ce conseil a recommandé
au Conseil d'administration de transférer le Département d'information
et de communication de la Faculté des arts à la Faculté
des lettres et a rattaché à cette même Faculté
des lettres les différents programmes dispensés par le département.
Dans le même contexte, il a été convenu de mettre en
route le processus d'examen des recommandations numéro 16 et 17 du
Second comité sur la restructuration. Dans le premier cas, il s'agit,
sur proposition du Conseil de la Faculté des sciences et de génie,
de confier au recteur le mandat de constituer un comité de trois
personnes, externes à la dite faculté, de réaliser
une large consultation, en particulier auprès de toutes les catégories
de membres de la Faculté, mais aussi d'intervenants externes, qui
conduira à recommander le maintien de la Faculté des sciences
et de génie ou sa scission, laquelle conduirait à la création
d'une faculté de génie et d'une faculté de sciences.
Un échéancier de travail a été constitué
à cet effet qui prévoit la remise au secrétaire de
la Faculté, puis la diffusion, d'un rapport, au cours du mois de
décembre prochain, pour aboutir en janvier et février 1997
à des recommandsations du Conseil universitaire, puis du Conseil
d'administration.
Dans le second cas et sur proposition conjointe de la Faculté des
lettres et de la Faculté des sciences sociales, dix étapes
vont jalonner le processus d'examen de la proposition 17 qui se lisait comme
suit: «Que l'Université examine la possibilité de restructurer
de façon plus fonctionnelle les actuelles facultés des Lettres
et des Sciences sociales ou de les regrouper pour créer une grande
«Faculté des sciences humaines» ou «Faculté
des lettres et sciences humaines (ou sociales)».
Cet exercice, qui devrait se concrétiser par la remise, en novembre
1997, d'un rapport au Conseil universitaire sur les résultats de
l'examen et sur les propositions retenues par les conseils des facultés
des Lettres et des Sciences sociales, prévoit, en septembre, la mise
en place, par les conseils des deux facultés, d'un comité
interne d'examen composé de deux professeurs de chacune des deux
facultés, ainsi que de deux professeurs choisis à l'extérieur
de chacune d'entre elles.
Ce comité consultera, d'octobre à décembre 1996, les
membres des deux facultés (administrateurs, professeurs, personnel
non enseignant, étudiants) et présentera, en janvier 1997,
des propositions qui, après analyse et avoir fait l'objet de l'avis
d'experts externes, seront regroupées dans un rapport final (mars-avril
1997) dont la diffusion au sein des deux facultés aura lieu en mai
et juin. Après réception des réactions, les deux doyens
présenteront, à chacun des deux conseils de faculté,
un rapport et un plan d'action conjoints. Nous serons, alors, en octobre
1997.
Dans un tout autre domaine, le Conseil a recommandé au Conseil d'administration
d'adopter le rapport du comité d'évaluation
du Service de la bibliothèque.
Études anciennes
À l'occasion des études et discussions ayant abouti à
l'adoption du rapport d'évaluation périodique des programmes
d'études anciennes (archéologie, civilisations de l'antiquité,
études grecques et latines, etc.), il a été convenu
de repartir sur une nouvelle base en ces matières, en réorganisant
les programmes, en leur donnant de l'unité. Trop «compartimentés
» actuellement, il importe de les simplifier et de les renforcer.
Les programmes de cette nature remontent aux tout débuts de l'institution.
Alors qu'en 1961, un Département d'études anciennes était
créé à la Faculté des lettres, de nouvelles
structures étaient établies dix ans plus tard (Rapport Roy)
qui, à toutes fins pratiques, démantelaient ce département.
Parallèlement, un consensus entre les universités québécoises
s'établissait afin de mieux cibler les établissements où
seraient dispensés les programmes d'études anciennes. Pour
sa part, l'Université Laval recevait de la Conférence des
recteurs et des principaux des universités du Québec le mandat
d'assurer ces programmes, aux trois cycle, pour le monde francophone. Ainsi,
l'Université devenait en quelque sorte le «leader» en ce
domaine.
D'autre part, il convient de noter que le secteur des études anciennes
dépasse la seule Faculté des lettres; il se fait en effet
de l'enseignement et de la recherche en cette matière à la
Faculté de philosophie et à la Faculté de théologie
et, à un degré moindre, à la Faculté de droit.
Dans les circonstances, le rapport - adopté - du doyen de la Faculté
des lettres prévoit donc la mise sur pied d'une structure nouvelle
d'enseignement et de recherche et la nomination d'un professeur, comme animateur
de cette structure, dont le mandat porte notamment sur l'étude de
la forme souhaitable à donner à cette structure de regroupement
et vise à déterminer le plan des actions à mener pour
les cinq années à venir.
Les doyens concernés ont exprimé leur volonté de mettre
tout en oeuvre pour que les études anciennes redeviennent l'un des
grands fleurons de l'Université Laval et estiment, avec les responsables
des unités dispensant ces études, que pour leur assurer un
nouveau départ, la reconnaissance d'un institut des études
anciennes arriverait à point nommé. Les statuts de l'Université
prévoient, en effet, la possibilité de mettre sur pied des
instituts d'études supérieures, dont le rôle est précisément
de coordonner l'enseignement et la recherche.
Nouveaux programmes
Un nouveau programme de deuxième cycle dont il n'en existe pas de
semblable dans les universités québécoises, a été
adopté par le Conseil universitaire. Il s'agit d'un programme de
diplôme de deuxième cycle en pharmacie communautaire, dont
le bien fondé s'impose à la suite des profondes mutations
que connaît le système de santé au Québec (on
pense notamment ici au «virage ambulatoire») et de l'évolution
sociale. Programme unique au Québec mais également au Canada,
puisque les université de Toronto et de l'Alberta dispensent bien
un programme en pharmacie communautaire, mais il s'agit de programmes de
certificats au premier cycle.
Il s'agit d'un véritable nouveau programme de spécialisation
qui sera implanté dès l'automne 1996, dont on prévoit
qu'il sera suivi par des cohortes annuelles d'une cinquantaine d' étudiants.
Rattaché à l'École de pharmacie, ce nouveau programme
sera dispensé avec le concours de la Direction générale
de la formations continue.
Un autre nouveau programme verra également le jour prochainement,
celui de baccalauréat et de majeure (diplôme) en théologie
juive. Rattaché à la Faculté de théologie, le
programme de diplôme sera dispensé à compter du prochain
trimestre d'automne, dans les locaux du Grand Rabbinat du Québec
à Montréal; le Comité exécutif a été
chargé de déterminer la date d'implantation de celui de baccalauréat.
Autres sujets
Le Conseil a adopté la révision des programmes de linguistique,
ainsi que les rapports d'évaluation périodique des programmes
d'anglais, des programmes de littératures française, québécoise
et d'expression française, du baccalauréat en génie
civil, des programmes de maîtrise et de doctorat en science politique,
ainsi que le rapport d'évaluation du Centre de recherche en horticulture
(CRH). Il a également «reconnu» le Centre de service, d'orientation
et de recherche sur la compétitivité internationale et l'ingénierie
de l'entreprise-réseau (SORCIIER).
De plus, l'admission au programme de maîtrise en sciences huimaines
de la religion et celle au programme de certificat en gestion de la main-d'oeuvre
ont été suspendues. Enfin, diverses mesures ont été
prises concernant : des modifications au Règlement du premier cycle,
les normes relatives à la nomination des professeurs de clinique
à l'École de psychologie, les études postérieures
au doctorat en médecine et au doctorat en médecine dentaire,
l'ajout de la fonction de certificat à l'actuelle mineure en relations
industrielles et à l'actuelle mineure en économique. etc.