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20 juin 1996 ![]() |
«Au terme de ses travaux, le Comité tient à dire qu'il
a trouvé un Service de bibliothèque plutôt en bonne
santé, capable de s'adapter pour répondre à des besoins
changeants malgré un contexte financier exigeant. L'amélioration
des liens fonctionnels avec les facultés, la mise en valeur de son
service de conseillers à la documentation ainsi que l'avance qu'il
a en matière d'implantation des moyens techniques peuvent contribuer
à assurer des services de grande qualité et de plus en plus
centrés sur sa clientèle.»
Le verdict est tombé. Six mois après avoir reçu son
mandat du Comité exécutif, dans le cadre de la politique d'évaluation
périodique des unités administratives de l'Université,
le Comité d'évaluation du Service de la bibliothèque
en arrive à porter un jugement fort positif sur la qualité
de la gestion et des services de la Bibliothèque de l'Université
Laval. Son rapport, daté du 25 avril 1996, contient 44 recommandations
et suggestions, dont une redéfinition du mandat de la Bibliothèque
accompagnée des objectifs qu'elle sous-tend. Le document a par ailleurs
fait l'objet de discussions à la séance du Conseil universitaire
du 11 juin et à celle du Conseil d'administration du 19 juin.
Coups de sonde révélateurs
«Le Comité manifeste certes des attentes élevées
à l'endroit de la bibliothèque, non pas à cause d'une
mauvaise qualité, mais à cause du rôle irremplaçable
qu'elle joue dans une université. [...] Il a constaté que
les services actuels sont généralement très appréciés
des usagers et il croit que ses recommandations sont de nature à
augmenter cette satisfaction», affirme Raymonde Touzin, présidente
du Comité d'évaluation, dans la présentation du rapport.
Un sondage téléphonique effectué par la firme SOM auprès
d'un échantillon représentatif des usagers de la bibliothèque
révèle en effet que le taux de satisfaction est très
élevé chez les étudiants (plus de 95 % et jusqu'à
97,3 %, car la satisfaction tend à augmenter avec la fréquence
d'utilisation), et chez les professeurs, les chargés de cours et
le personnel de recherche (94 %).
Les données du sondage pointent, par contre, un taux de fréquentation
que l'on souhaiterait plus élevé: 66 % de l'ensemble des étudiants
fréquentent souvent ou occasionnellement la bibliothèque.
Cette proportion baisse à 62 % chez les étudiants du 1er cycle,
alors qu'elle s'établit à 76 % au 2e cycle et à 86
% au 3e.
Des pistes à suivre
La mission que s'était vu confier le Comité d'évaluation
comportait une dizaine de pistes à explorer: le mandat de la bibliothèque,
l'état des collections, les services aux usagers, la participation
des usagers, la place de la bibliothèque dans la formation des étudiants,
un projet d'intégration des bibliothèques, les nouvelles tecnologies
de communication et d'information, la gestion du service, des comparaisons
avec d'autres bibliothèques universiaires, la bibliothèque
de l'avenir.
Les travaux que le comité a pu mener à terme, grâce
notamment au rapport d'autoévaluation du Service de la bibliothèque,
à des sondages et enquêtes, à des visites des lieux
et à une abondante documentation, l'ont donc amené à
formuler diverses recommandations touchant le développement de la
bibliothèque de l'Université.
Des mesures à prendre
En voici quelques-unes, concernant: l'état des collections: poursuite
de l'effort de rattrapage pour améliorer le fonds documentaire; maintien
des budgets d'acquisitions au niveau actuel. Les services aux usagers: intégration
de la bibliothèque du 1er cycle à la bibliothèque générale;
réaménagement de la bibliothèque pour en faire un lieu
accueillant où l'ambiance est propice au travail intellectuel; initiation
à la bibliothèque orientée vers l'augmentation de l'autonomie
des usagers; révision des fonctions des conseillers en consultation
et en documentation.
En ce qui a trait à: la participation des usagers: création
d'un Comité d'orientation et de politiques composé des doyens,
du directeur de la bibliothèque et du vice-recteur responsable de
la bibliothèque; rattachement du Service de la bibliothèque
à la vice-rectrice aux études. La formation des étudiants:
instauration par les directions de facultés et de départements
de politiques en vue d'intégrer aux programmes les activités
de formation à la recherche documentaire; meilleur accès par
des heures normales d'ouverture permettant aux étudiants d'obtenir
les services appropriés, aussi bien pour les cours du jour, du soir
que de fin de semaine.
Quant au projet d'intégration des bibliothèques: conservation
et réaménagement de la bibliothèque scientifique. Aux
nouvelles technologies de communication et d'information: maintien des orientations
en matière d'implantation des nouvelles technologies. À la
gestion du service: attention particulière à la qualité
des communications dans le service et à l'intérieur des divisions.
Autant de mesures (et d'autres non mentionnées) qui, comme le souhaitent
les membres du Comité d'évaluation du Service de la bibliothèque,
sauront sûrement stimuler le «coeur de la vie intellectuelle
à l'Université».