Conseil universitaire du 6 février 1996
Conseil universitaire
Création d'un programme en philosophie pour les enfants
* Évaluation positive pour le CELAT et les programmes en ssciences
de la consommation.
* Les cérémonies de collations des grades du premier cycle
désormais regroupées en juin.
Le langage, la nature, la pensée, les valeurs, la pratique philosophique
et les expériences éducatives, voilà qui va constituer
le menu des cours obligatoires du programme de certificat en philosophie
pour les enfants qui sera mis en place et dispensé, dès le
trimestre d'automne prochain, par la Faculté de philosophie. Ainsi
en a décidé le Conseil universitaire, lors de sa séance
tenue le 6 février, après recommandation en ce sens de la
Commission des études et avis très positif de la vice-rectrice
aux études.
Ce programme vise à identifier les moyens permettant d'éduquer
des enfants et des adolescents afin qu'ils soient de plus en plus en mesure
de penser par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Si ce programme de
mineure a été partiellement conçu en fonction d'une
clientèle spécifique, notamment les enseignants actuels et
futurs des niveaux pré-scolaire, primaire et secondaire, il pourrait
également présenter un intérêt pour des étudiants
venant de toutes les disciplines, des étudiants étrangers,
des parents ainsi que des professeurs du niveau collégial.
Il est intéressant de signaler que l'enseignement en philosophie
pour les enfants a été conçu par le professeur de philosophie
américain, M. Lipman, qui a créé un programme visant
le développement du jugement critique et créatif des enfants,
amenant ces derniers à exprimer et à évaluer leurs
opinions en communauté de recherche.
Dans un autre domaine, le Conseil a approuvé le mandat du Bureau
de valorisation de l'enseignement qu'il avait créé lors d'une
précédente séance. Cette «entité légère,
véritable lieu de discussion, d'animation et de valorisation de l'enseignement»
est, désormais, dénommée : «
Réseau
de valorisation de l'enseignement.»
Deux évaluations positives
L'évaluation des programmes en consommation (Faculté des sciences
de l'agriculture et de l'alimentation) réalisée par la Commission
des études s'est avérée positive et a donné
lieu à de nouvelles descriptions. Ces programmes seront reconnus,
désormais, comme des programmes en science de la consommation. De
plus, il est apparu que l'évolution actuelle du secteur des sciences
de la consommation et que les «ingrédients» constitutfs
de ces programmes sont tels que ce secteur correspond, maintenant, beaucoup
plus aux champs d'intérêts des sciences sociales qu'à
ceux des sciences de l'agriculture et de l'alimentation.
Cependant, mëme si le Conseil a convenu qu'à l'avenir sera décerné,
aux étudiants qui auront satisfait aux exigences du programme de
baccalauréat en science de la consommation, le grade de bachelier
ès arts, il n'a pas été jugé opportun, dès
à présent, d'entreprendre une étude sur un éventuel
rattachement de ces programmes à la Faculté des sciences sociales.
Pour sa part, la Commission de la recherche (dont c'était le premier
avis depuis la nomination de son nouveau président) a recommandé
le maintient de la reconnaissance officielle du Centre d'études sur
la langue, les arts et les traditions populaires (CELAT). La Commission
considérant que de par son rayonnement scientifique, sa sensibilité
à la mouvance de notre société contemporaine et son
intégration à la planification institutionnelle, le CELAT
se révèle un foyer actif de recherche et que sa pertinence
sur les plans scientifique, social et institutionnel doit être reconnue.
Le Conseil a donc adopté les recommandations de la Commission de
la recherche, dont celle d'ajouter à l'intitulé de ce centre
le mot «interdisciplinaire», le CELAT étant maintenant
connu sous l'appelation de Centre d'étudesinterdisciplinaire sur
les lettres, les arts et les traditions des francophones en Amérique
du Nord.
Au Comité exécutif
Le Conseil a également reçu le Rapport trimestriel du Comité
exécutif dans lequel il est question, entre autres choses, du rapport
présenté par la vice-rectrice aux études sur la suppression
de certains cours à option peu fréquentés, au niveau
du premier cycle, ainsi que de l'éventuelle instauration d'une mesure
de même nature en ce qui concerne l'enseignement aux cycles supérieurs.
Ces décision se situent dans le cadre des efforts de diminution des
coûts institutionnels de l'enseignement et de sa gestion.
Le Comité exécutif a, de plus, procédé à
une modification relative à la Collation des grades qui, dorénavant,
se déroulera en fonction de certains regroupements de disciplines
et auront lieu, du moins pour les programmes de premier cycle, au mois
de juin, plutôt qu'en automne, comme cela était établi
depuis plus de 25 ans.
Enfin et en réponse à une demande du Conseil universitaire
exprimée lors de la séance tenue au mois de décembre
dernier, le recteur a déposé, à titre d'information,
un document décrivant la situation des programmes à l'Université
et comprenant la liste des programmes en vigueur ou en cours d'élaboration,
la liste des programmes suspendus ou abolis, ou en voie d'être abolis,
ainsi que la liste des programmes qui pourraient éventuellement être
remis en cause parce qu'ils sont peu fréquentés. L'étude
de ce document sera inscrite à l'ordre du jour de la prochaine assemblée
du Conseil universitaire, au début du mois de mars.
MICHEL CHAUVEAU
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