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28 septembre 1995  |
EMBOUTEILLAGE SUR L'AUTOROUTE �LECTRONIQUE
Les lignes t�l�phoniques donnant acc�s au r�seau Internet � partir de l'ext�rieur du campus sont engorg�es. Des quotas mensuels d'heures d'utilisation en vue?
La popularit� d'Internet aupr�s des membres de la communaut� universitaire cause de s�rieux probl�mes d'engorgement des lignes t�l�phoniques servant � entrer sur le r�seau de l'Universit� et sur Internet � partir de l'ext�rieur du campus. Les 75 lignes PPP (permettant l'affichage de textes, d'images, de sons et de vid�o) sont pr�sentement utilis�es � saturation de sorte qu'il est tr�s difficile d'obtenir une ligne, sauf aux petites heures du matin, une situation qui fait de nombreux m�contents parmi les usagers.
Le probl�me s'envenime au fur et � mesure que le nombre d'usagers augmente. � titre d'exemple, dans la journ�e du 12 avril dernier, 1 700 appels ont �t� log�s par des membres du personnel sur les lignes PPP et de ce nombre, 1 100 ont pu obtenir une connexion. Le 17 septembre, le nombre de tentatives a grimp� � 6 500 mais seulement 800 ont eu acc�s au r�seau. La m�me situation pr�vaut pour les lignes r�serv�es aux �tudiants. �Le nombre de tentatives de branchement augmente sans cesse mais le nombre de succ�s demeure � peu pr�s stable, constate Yves Giroux, directeur du projet AMI (Am�nagement des moyens informatiques). Nous tenons � maintenir la politique d'accessibilit� � Internet pour tous les membres de la communaut� universitaire afin qu'ils puissent exploiter, � des fins acad�miques, les ressources informationnelles qu'on y trouve. Mais nous sommes conscients qu'il y a beaucoup d'usagers qui donnent leur code d'acc�s et leur mot de passe � des membres de leur famille ou � des amis et que ceux-ci le r�p�tent � d'autres personnes � leur tour. Il faudrait que les usagers r�alisent qu'en agissant de la sorte, ils se nuisent � eux- m�mes et ils nuisent aux autres membres de la communaut� universitaire qui veulent utiliser ce service.�
Des solutions � l'�tude
Depuis janvier dernier, les �tudiants et le personnel disposent respectivement de 43 et de 32 lignes PPP � leur usage exclusif. L'achat de l'�quipement requis pour le fonctionnement de ces lignes a n�cessit� des investissements de l'ordre de 100 000 $ et la facture annuelle r�currente de location des lignes atteint 43 000 $. L'ajout de chaque ligne suppl�mentaire co�terait environ 1 500 $ � l'Universit�, en plus des frais r�currents, ce qui est loin d'�tre n�gligeable dans le contexte �conomique actuel. Cependant, la direction du projet AMI examine pr�sentement toutes les possibilit�s qui permettraient d'ajouter des lignes PPP dans le courant de l'ann�e.
Comme l'ajout de ces lignes ne viserait pas � satisfaire les usagers illicites, l'Universit� implantera sous peu un m�canisme d'authentification plus serr� que celui pr�sentement en vigueur pour entrer en ligne. De plus, on songe s�rieusement � instaurer un quota individuel d'heures d'utilisation du service. Pr�sentement, les sessions de travail sont limit�es � trois heures cons�cutives mais il n'y a pas de limites de sessions par usager. �Un quota mensuel favoriserait une utilisation plus rationnelle du service, estime Yves Giroux. De plus, ceux qui donneraient leur mot de passe et leur code d'acc�s � d'autres le feraient � leur propre d�triment.�
Il faut noter que le probl�me d'accessibilit� ne se pose pas pour les postes de travail situ�s sur le campus. Ces postes sont directement reli�s au r�seau de l'Universit� et tous les usagers peuvent facilement entrer en ligne. �L'acc�s interne demeurera toujours plus facile que l'acc�s externe par lignes t�l�phoniques et modems, reconna�t Yves Giroux. On cherche tout de m�me � am�liorer rapidement le service pour les usagers externes mais la situation risque de demeurer difficile �tant donn� la croissance continuelle de la demande et la popularit� d'Internet.�
Facturer le service?
La facturation du temps d'utilisation n'est pas envisag�e pour l'instant, mais AMI garde l'oeil ouvert sur les solutions mises de l'avant dans les autres universit�s qui connaissent un probl�me similaire. Par exemple, l'Universit� de l'Alberta, qui est de taille comparable � Laval, a investi 300 000 $ l'ann�e derni�re pour doter les usagers de 148 lignes entre 4 h et 18 h et de 235 lignes pendant le reste de la journ�e. Malgr� le nombre relativement �lev� de lignes, les usagers �prouvent encore des difficult�s � obtenir une connexion au moment o� ils en ont besoin.
Une �tude men�e par des sp�cialistes de cette universit� a conclu qu'il faudrait 1 500 lignes pour r�pondre � la demande, ce qui se traduirait par un investissement initial de 1,5 million de dollars et des co�ts d'op�ration annuels d�passant le million de dollars. Plut�t que de tenter de remplir ce baril sans fond, la direction de l'Universit� de l'Alberta a sign�, cet �t�, une entente avec une firme priv�e permettant � ses �tudiants et employ�s d'avoir acc�s, moyennant des frais de 9 $ par mois pour le service de base, � un branchement � Internet. L'institution albertaine maintient, en parall�le, son pool de lignes gratuites pour ceux qui s'en satisfont. JEAN HAMANN
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