2 novembre 1995 |
LES �TUDES
De la corv�e � l'apprentissage
Avec un bon �plan de match�, le travail de cours en �quipe a tout pour �tre stimulant et formateur.
Seul ou avec d'autres? Un jour ou l'autre, vous n'aurez peut- �tre pas le choix: vous vous retrouverez soudain devant l'obligation de r�aliser un travail de cours en �quipe. Selon Anne-Louise Fournier, conseill�re au Service d'orientation et de counseling de l'Universit� Laval, voil� une occasion qui pourra aider l'�tudiant ou l'�tudiante � se pr�parer au march� du travail. Voil� une situation qui pourra m�me �tre stimulante, motivante, qui permettra de s'ouvrir � de nouveaux points de vue.
Hantise de l'�quip�e
Mais il n'en va pas ainsi pour tout le monde. Si la conseill�re voit dans le travail d'�quipe �un moyen plus rapide et efficace pour effectuer une t�che�, nombre d'�tudiants appr�hendront plut�t cette forme d'union �oblig�e� et les al�as qu'elle suppose.
Anne-Louise Fournier met le doigt d'ailleurs sur les craintes les plus fr�quentes vis-�-vis des travaux d'�quipe: difficult� de coordination des horaires de chacun pour la tenue des r�unions; m�connaissance des coll�gues lors du premier trimestre; peur du pi�tinement, du tournage en rond lors des rencontres; peur de la non-expression de ses id�es et de l'apparition de conflits d'opinions; crainte d'un partage in�quitable des t�ches et dans l'effort de chaque membre de l'�quipe.
D�cider ensemble
Souvent d�termin�e par le hasard ou par le choix du sujet du travail, la formation d'une �quipe qui fonctionnera bien doit d'abord s'appuyer sur la motivation de chacun de ses membres � s'engager, � se d�placer pour les r�unions, constate la conseill�re.
Pour mener � bien la r�alisation du travail d'�quipe, il importe, en premier lieu, d'�tablir un modus vivendi qui sied � tout un chacun. Comment? On doit d'abord d�terminer rapidement des moments fixes de la semaine pour les r�unions (quitte � modifier la composition de l'�quipe si le consensus n'est pas possible). Anne-Louis Fournier sugg�re au moins une p�riode par semaine et id�alement deux (selon la date de tomb�e du travail). �Le but premier d'une r�union d'�quipe est de permettre de d�cider ensemble de l'orientation et de l'organisation du travail�, pr�cise-t-elle. Et les moyens pour y arriver sont: le remue-m�ninges (ou brainstorming) sur les sujets possibles (s'ils ne sont pas d�j� impos�s); le plan de travail (des �tapes de r�alisation); l'�ch�ancier (les objectifs � atteindre avec les dates); les outils � utiliser (s'il s'agit d'un travail de recherche: lecture, sondage, entrevue, etc.); la r�partition des t�ches (selon les forces et les int�r�ts de chacun). Diviser pour mieux r�gir
� la question: �Devrait-on tout faire en �quipe?�, la conseill�re r�pond qu'il est pr�f�rable de se r�partir le travail et de profiter des r�unions pour faire conna�tre aux autres membres l'�tat d'avancement de la partie du travail donn�e � chacun. Pour mieux �valuer la progression du travail, les r�unions ont avantage, selon elle, � �tre courtes mais r�guli�res.
Autres suggestions: se faire un ordre du jour � chacune des rencontres en limitant la dur�e de chaque point diminue les pertes de temps et le pi�tinement. D�signer un animateur au d�but de la r�union favorise, d'autre part, une bonne communication dans l'�quipe.
De plus en plus d'entreprises, de nos jours, incluent dans leurs crit�res d'embauche la capacit� de travailler en �quipe. D'o� la juste perception d'une Anne-Louise Fournier pour qui le travail d'�quipe ne doit pas �tre per�u ou vu comme une corv�e, mais plut�t comme une occasion d'apprentissage.
GABRIEL C�T�