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9 mars 1995 ![]() |
Actualit�
JEAN GARON: �L'HEURE DES D�CISIONS APPROCHE�
On pouvait s'y attendre, certes. Mais le ministre Jean Garon n'est pas seulement venu reprononcer son acte de foi dans des universit�s de petite taille. Il est aussi venu rappeler aux �tudiants et aux �tudiantes de l'Universit� qu'ils sont en train de vivre une des p�riodes les plus importantes de l'histoire du Qu�bec.
Invit�, mardi, par le Parti qu�b�cois de l'Universit� Laval et s'adressant � un auditoire tr�s � l'�troit dans la salle 1-B du pavillon Charles-De Koninck, le color� ministre de l'�ducation n'a pas tard� � annoncer les couleurs de son expos�: la soci�t� qu�b�coise devra prendre des �d�cisions pour longtemps� sur le plan constitutionnel, sur celui de l'�ducation et des finances publiques. �L'avenir du Qu�bec est balis� par une constitution qui nous attache�, a-t-il lanc� d'entr�e de jeu, pour souligner dans le m�me �lan que l'avenir, pour le Qu�bec, est davantage orient� vers le Sud que d'�un oc�an � l'autre�.
Le ministre Garon voit par ailleurs dans l'�ducation un plus grand �contributeur� au d�veloppement r�gional, avec des �coles et des universit�s �connect�es sur les entreprises� et branch�es sur les v�ritables besoins du milieu. D'o� son leitmotiv du small is beautiful, qui revient � dire, dans nos mots � nous, �Dans les petits pots les meilleurs onguents�. Le ministre s'est d�fendu de vouloir mettre la hache dans les universit�s existantes. Mais il importe, selon lui, de d�velopper des cr�neaux de sp�cialisation et d'�tre les meilleurs dans ces domaines. Dans une soci�t� o� les changements se produisent � un rythme fou, les petites unit�s peuvent plus facilement �se retourner� quand la situation l'exige, pense-t-il. On a beaucoup trop valoris� jusqu'ici la formation g�n�rale au d�triment des comp�tences professionnelles et techniques, a-t-il poursuivi sur la question de l'�ducation. Quoi qu'il en soit, c'est aux �tats g�n�raux, dont on annoncera la tenue bient�t, que sera d�finie l'�cole de demain... � partir des vrais besoins de la soci�t� d'aujourd'hui, a fait savoir Jean Garon.
Le ministre de l'�ducation ne pouvait finalement pas passer � c�t� de l'�pineux probl�me des finances publiques et du surendettement des gouvernements. �Il va falloir faire les choses diff�remment et cesser de gaspiller les fonds publics, et ce dans tous les domaines�, a-t-il pr�venu. Et de rench�rir: �Le secteur universitaire est justement le secteur o� l'on peut et l'on doit se poser des questions...�
GABRIEL C�T�
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