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26 janvier 1995 ![]() |
Structures facultaires
PROPOSITIONS NOVATRICES MISES DE L'AVANT
Dans un rapport d�pos� � l'Universit� Laval au Conseil d'administration du 18 janvier et au Conseil universitaire du 7 f�vrier 1995, un groupe de travail pr�sid� par le professeur Marc B�langer de l'Universit� Laval proc�de � l'examen critique du cadre organisationnel de l'Universit� et met de l'avant des propositions novatrices.
Form� �galement de Gilles Fortin, membre externe du Conseil d'administration de l'Universit�, Pierre Potvin, ancien doyen de la Facult� de m�decine, Paul Reny, du Bureau de Planification et d'�tudes institutionnelles, secr�taire du Comit�, des professeurs Serge Genest (anthropologie) et de Jules Thibault (G�nie chimique), ce groupe de travail a �t� cr�� par le recteur Michel Gervais, sur mandat du Conseil d'administration et du Conseil universitaire, afin, d'examiner la division actuelle de l'Universit� en ses facult�s et �coles non rattach�es, et les cons�quences de cette division sur le fonctionnement administratif de l'Universit�. Le Comit� devait aussi proposer des moyens soit de r�duire le nombre de facult�s et �coles non rattach�es, soit encore de mieux faire correspondre leur poids administratif et leur pouvoir de repr�sentation � leur taille relative.
Une structure trop lourde et cloisonn�e
Apr�s avoir soulign� la tr�s grande diversit� des situations facultaires (des facult�s, comme celle de philosophie, ont 21 postes de professeurs, contre 300 en science et g�nie), le rapport signale que les cloisons (facult�s, �coles, d�partements) ont �t� multipli�es au fil des ann�es, cr�ant autant de territoires exclusifs et autonomes. M�me, signale le rapport, la formule de financement interne de l'Universit�, reposant sur ces cloisons, "encouragerait le chacun pour soi et d�couragerait le partage des client�les et des activit�s". Pire encore, "certains ont l'impression � tort ou � raison qu'il y a deux universit�s: une universit� de masse, croulant sous la client�le et servant � financer l'autre universit�, peu peupl�e, et libre de s'adonner sans contrainte aux activit�s de recherche".
Le rapport explique que la structure administrative de l'Universit� est non seulement divis�e en de tr�s nombreux territoires disciplinaires, mais qu'elle est elle-m�me red�coup�e par fonctions, elles-m�mes divis�es en d'autres fonctions. Tout cela, pour le rapport B�langer, entra�ne l'anomie, c'est-�-dire une rupture de la solidarit� et le triomphe du "chacun pour soi". De plus, le rapport s'interroge sur la notion d'"universit� compl�te", souvent v�hicul�e dans les documents officiels de l'Universit�: Pour les auteurs du rapport, cette notion peut emp�cher la remise en question de programmes existants et provoquer une accumulation de programmes ch�tifs, surtout aux cycles sup�rieurs.
Une s�rieuse restructuration
Pour rem�dier � cette situation, le rapport B�langer retient quatre objectifs majeurs. Il propose aussi une structure administrative int�gr�e et d�centralis�e.
Les objectifs consistent � favoriser la synergie entre les composantes de l'Universit�; � augmenter la vitesse de r�action de l'Universit� face aux besoins de la soci�t� et des �tudiants; � augmenter la fonctionnalit� des processus administratifs et � red�finir les niveaux de responsabilit� et l'imputabilit� de chacun.
Afin d'atteindre ces objectifs, le rapport propose une simplification et une r�duction de l'administration centrale: quatre vice-rectorats seraient en cons�quence abolis (�tudes, recherche, ressources humaines et services), alors que le mandat du vice-recteur ex�cutif serait �largi pour assumer la responsabilit� g�n�rale des services et une partie de celle des ressources humaines, l'autre partie incombant aux vice- rectorats concern�s.
Deuxi�mement, le rapport propose la cr�ation quatre postes de vice- recteurs sectoriels (Arts et lettres, Sciences humaines, Sciences pures et appliqu�es et Sciences de la Sant�) auxquels seraient rattach�es les diverses unit�s du campus. Chaque vice-rectorat sectoriel int�grerait des fonctions administratives actuellement r�parties entre plusieurs vice- rectorats. Chaque nouveau vice-rectorat sectoriel transigerait directement avec les unit�s qu'il regroupe, et il constituerait pour ces unit�s le principal niveau hi�rarchique auquel elles s'adresseraient pour r�soudre les probl�mes insolubles au niveau local.
Troisi�mement, le rapport pr�conise la suppression du niveau facultaire pour les facult�s des arts, des lettres, des sciences et de g�nie et des sciences sociales, suppression qui exigera des transformations au niveau des d�partements de ces facult�s. Enfin, le rapport sugg�re d'abolir les commissions (des �tudes, de la recherche), la Direction g�n�rale des �tudes du premier cycle ainsi que la Facult� des �tudes sup�rieures, au nom des exigences d'une v�ritable d�centralisation. Le travail effectu� pr�sentement par ces organismes devra donc, suivant le rapport B�langer, �tre partag� entre les vice-rectorats sectoriels. Les organismes ainsi supprim�s pourraient, au besoin �tre remplac�s par des comit�s ad hoc du Conseil universitaire.
Ce sc�nario, toutefois, comporte une exception, puisqu'il propose le maintien de la Commission des Affaires �tudiantes, laquelle ne fait et ne ferait double emploi avec quiconque. Pour le rapport B�langer, cette commission demeure le lieu privil�gi� o� s'expriment, � l'int�rieur de l'administration universitaire, les pr�occupations et les id�es de ceux et celles qui constituent la raison d'�tre de l'Universit�, les �tudiants et les �tudiantes.
Une large consultation
Enfin, pr�cisons que le comit� qui a produit le rapport � la demande du recteur de l'Universit� sugg�re qu'une consultation aussi large que possible de la communaut� universitaire se d�roule au cours des prochains mois.
C'est sur cette recommandation de consultation que le Conseil universitaire le 7 f�vrier et le Conseil d'administration le 15 f�vrier seront appel�s � se prononcer.