26 janvier 1995 |
EMPLOI
Entrepreneuriat Laval: c'est la ru�e
Le jeune organisme affichait deux fois plus d'inscriptions cet automne qu'au cours de toute l'ann�e derni�re. L'offre et la demande �tudiantes sont fortes. Des directions de facult�s et des organismes ext�rieurs s'engagent.
Entrepreneuriat Laval a acccueilli plus de 300 nouveaux inscrits au cours du seul trimestre d'automne 1994, soit le double de ce qu'il avait enregistr� pour toute l'ann�e universitaire 1993-1994. En date du 23 janvier, on en recensait 80 suppl�mentaires, soit d�j� 380 pour 1994- 1995.
La client�le du jeune organisme, qui s'est donn� comme mission de �promouvoir une culture entrepreneuriale � l'Universit� Laval et de favoriser l'actualisation du potentiel entrepreneurial des �tudiants�, provient en bonne partie, cette ann�e, de trois facult�s: Sciences de l'administration, Sciences et g�nie, Sciences de l'�ducation, qui comptent chacune plus d'une cinquantaine d'inscrits. L'autre moiti� se recrute principalement dans diverses disciplines des Arts (majoritairement en communication), Lettres, Sciences sociales, Sciences de l'agriculture et de l'alimentation.
Aux dires de Marthe Lefebvre, directrice g�n�rale d'Entrepreneuriat Laval, 80 % des �tudiants et des �tudiantes inscrits avaient d�j� un projet en t�te lorsqu'ils ont franchi la porte de la maison Eug�ne- Roberge pour la premi�re fois.
Le secteur des services (incluant les services de consultation) est celui o� l'on d�nombre le plus de projets ou d'inscriptions, soit 106. Les autres types d'activit� qui recueillent la faveur populaire sont:
ing�nierie et technologie de pointe (33), informatique (24), tourisme et loisirs (21), communication (21), production manufacturi�re (18), agriculture et �levage (16), commerce au d�tail (16), restauration et h�bergement (12), import-export (9), environnement (4).
Effet d'entra�nement
Rappelons que l'Universit� Laval a reconnu r�cemment le r�le essentiel que l'organisme commence � jouer dans la communaut� universitaire. Le Conseil d'administration a donc accept� � l'unanimit�, � sa s�ance du 16 novembre, qu'il soit consid�r� dor�navant comme un organisme sans but lucratif, l'accueillant par le fait m�me au sein des �entit�s� de l'Universit� (ce qui signifie une autonomie certaine � plusieurs points de vue). Son incorporation ne saurait tarder.
�Il faut croire que nous r�pondons � un besoin et que notre orientation est bonne�, commente Marthe Lefebvre, au sujet de l'engouement ind�niable que provoque Entrepreneuriat Laval.
Un enthousiasme communicatif qui ne se limite pas � la population �tudiante, semble-t-il. Certaines directions de facult�s ont d�cid� d'embo�ter le pas, elles aussi, dans la mise en commun des efforts visant � supporter les �tudiants et les �tudiantes qui projettent de cr�er leur propre emploi ou de mettre sur pied une entreprise.
Tel est le cas, notamment, de la Facult� des sciences et de g�nie, o� les �tudiants voulant d�velopper un projet d'entreprise peuvent se voir cr�diter un stage � Entrepreneuriat Laval. Quatre �tudiants du D�partement d'informatique seront les premiers stagiaires � tenter l'exp�rience, apprend-on. Le d�veloppement d'entreprise fait �galement partie des pr�occupations de la Facult� des sciences de l'agriculture et de l'alimentation qui, de son c�t�, souhaite ardemment travailler avec Entrepreneuriat Laval � la formation sur mesure dans ce domaine.
� la recherche de d�veloppeurs
L'onde de choc a aussi eu des r�percussions � l'ext�rieur. Il n'est pas rare aujourd'hui que des individus, des groupes ou des organismes demandent � Entrepreneuriat Laval de leur trouver des �tudiants de l'Universit� capables de d�velopper les projets ou les concepts qu'ils ont �bauch�s, relate Marthe Lefebvre.
Avec le taux de fr�quentation qu'elle conna�t actuellement, on peut d'ores et d�j� pr�voir que l'avenir s'annonce fort prometteur pour la petite �quipe de la maison Eug�ne-Roberge. D'autant plus qu'une enqu�te interne r�v�le que, un an apr�s le d�but de ses activit�s, elle a d�j� particip� � la mise sur pied, � une �tape ou � une autre, de quelque 25 entreprises et � la cr�ation de plus d'une soixantaine d'emplois dans la r�gion de Qu�bec.
GABRIEL COT�