26 janvier 1995 |
L'Universit� se prononce contre la r�forme Axworthy
L'Universit� Laval s'est prononc�e le 18 janvier contre le projet de r�forme Axworthy sur le financement de l'�ducation post-secondaire, tel que ce projet a �t� �nonc� dans le Livre vert intitul� La S�curit� sociale dans le Canada de demain.
Cette prise de position a �t� faite � l'occasion d'une r�union r�guli�re du Conseil d'administration de l'Universit�. Les membres du Conseil �taient invit�s � se prononcer sur une proposition amen�e � la table du Conseil par un membre �tudiant. Le recteur de l'Universit�, Michel Gervais, a indiqu� � l'issue de la s�ance que les membres du Conseil d'administration avaient �t� sensibles aux arguments et � l'appel � la solidarit� des �tudiants dans ce dossier.
Le recteur a rappel� que la r�forme Axworthy propose une coupure des paiements de transfert aux provinces au titre de l'enseignement post- secondaire de 2,6 milliards, dont 720 millions pour le Qu�bec. Cela affecterait de fa�on dramatique la capacit� des provinces de supporter financi�rement l'enseignement sup�rieur et ne pourrait manquer d'entra�ner de nouvelles coupures extr�mement s�v�res dans le budget des universit�s. �On veut bien faire notre part pour assainir les finances publiques qui sont dans un �tat lamentable, a dit Michel Gervais, mais pourquoi devrait-on s'attaquer en priorit� et si fortement � un secteur dont d�pend l'avenir du pays et sa capacit� d'affronter la concurrence internationale ?� Il a observ� que, sans qu'il y ait eu de d�bat de soci�t� l�-dessus, le projet de r�forme modifierait en profondeur le rapport des Canadiens � l'enseignement sup�rieur, en limitant consid�rablement l'accessibilit� aux �tudes sup�rieures. �La proposition de remplacer les paiements de transfert par un syst�me de pr�ts aux �tudiants remboursables en fonction du revenu se solderait par une hausse des droits de scolarit� de l'ordre de 250%�, a rappel� le recteur de l'Universit� Laval.
�Bien des jeunes Canadiens et Canadiennes ne seront pas en mesure d'envisager un tel niveau d'endettement, et n'iront tout simplement pas � l'universit�, m�me s'ils en ont le go�t et le talent. Le pays se priverait ainsi de ressources humaines comp�tentes dont il a besoin pour se sortir de ses difficult�s�, a conclu Michel Gervais.
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