6 avril 1995 |
AU BAR SPECTACLE D'AUTEUIL LE 6 AVRIL
Le cri de Yelen
C'est sur des rythmes reggae que cet Ivoirien, �tudiant en sciences et g�nie, a choisi de marteller sa m�fiance du fanatisme et son m�pris de l'intol�rance.
Ce soir, 6 avril, a lieu, au bar spectacle D'auteuil, le concert et le lancement de l'album Secret du jeune chanteur reggae Yelen. En collaboration avec le Service des activit�s socioculturelles de l'Universit� Laval, Yelen ( qui signifie �lumi�re� ) vous pr�sentera huit de ses propres compositions en anglais et en dioula, en plus d'interpr�ter la chanson de Zachary Richard Travailler c'est trop dur. �Si je n'ai pas mis de chansons en fran�ais sur mon album, c'est parce que j'ai choisi mes premi�res compositions qui sont plus travaill�es. Je chante aussi en fran�ais; d'ailleurs le fran�ais se pr�te tr�s bien au reggae�, pr�cise le jeune chanteur.
D'Abidjan du pays
Citoyen du monde,Yelen ou Laye Diakit�, est n� � Abidjan en C�te d'Ivoire et vit au Qu�bec depuis 5 ans. �tudiant � la Facult� des sciences et de g�nie, il a d�couvert le reggae dans son pays natal � l'�ge de 12 ans. Ce jeune auteur-compositeur-interpr�te a choisi le reggae pour son rythme, sa sonorit� et sa simplicit�. �Au d�part, c'est le sentiment que procure le reggae qui m'a s�duit, surtout que je ne comprenais pas les paroles des chansons en anglais, mais plus tard j'ai trouv� qu'il y avait une magnifique unit� entre les paroles et la ligne de pens�e�, explique Yelen.
Si les tambours d'afrique sont � l'origine du reggae, ce sont les Jama�cains qui ont fait conna�tre cette musique, dont la principale caract�ristique est son rythme d'accompagnement � contre-temps. Pour l'�criture de ses chansons, Yelen s'est inspir� de deux chanteurs reggae, Bob Marley et Ijahman. �� l'�poque de Bob Marley, la philosophie du reggae communiquait des valeurs morales, comme l'amour et la tol�rance, maintenant le message des artistes est moins profond, plus superficiel�.
La soci�t� juste
Repr�sentant la nouvelle g�n�ration de reggae, Yelen veut partager sa vision, ses exp�riences et donner l'espoir d'am�lorer la qualit� de la vie. �J'esp�re apporter une contribution, aussi minime soit-elle, pour b�tir une soci�t� plus juste et plus paisible�. Son style, tr�s particulier, lui permet de m�langer diff�rents genres et diff�rentes sonorit�s, sur des paroles qui expriment la tol�rance, l'unit� des peuples et l'ingion, c'est pour d�noncer son utilisation. Les religions se contredisent et les hommes l'utilisent pour faire le mal. �L'intention des hommes d�tourne la philosophie des religions, ils devraient plut�t s'en servir pour s'�panouir et non comme d'une excuse � la guerre�, soutient Yelen. Ainsi, dans sa chanson Allah D� - qui veut dire �Les fils de Dieu� - il parle du Dieu de son coeur et de sa compr�hension. Ce th�me revient dans la pi�ce Me say Lord, o� il se parle � lui-m�me et se dit:
�Je ne crois plus aux guerres saintes. Je ne crois plus qu'elles soient la raison des hommes pour faire du mal�.
�Le mal ne peut pas produire le bien, parce que c'est contraire � sa nature�, croit Yelen. S'il croit beaucoup au d�veloppement personnel, il pense aussi sinc�rement que tout �tre humain devrait avoir un id�al, c'est-�-dire une pulsion qu'on arrive � d�fendre.
Lors de ses premiers spectacles, Yelen faisait partie du groupe Panic (1990-1992) qui s'est produit � quelques reprises � l'Universit� Laval et � l'�cole Polytechnique de Montr�al. Sa carri�re solo a d�but� en juin 1994. En juillet, il participait � la F�te du Canada sur les plaines d'Abraham et en ao�t dernier, il rendait hommage � Bob Marley au bar spectacle D'auteuil, o� son concert-lancement a lieu ce soir.
JOHANNE FILION
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Exposition jusqu'au 9 avril
Don de la Fondation Ren� Richard � L'imageotheque
Pr�sent�e par le Service des activit�s socioculturelles de l'Universit� Laval (SASC), cette exposition regroupe neuf s�rigraphies originales de Ren� Richard, gracieusement vers�es par la Fondation Ren� Richard � L'imageoth�que (location d'Xuvres d'art).
Les Xuvres pr�sent�es dans le cadre de cette exposition t�moignent de la grandeur primitive de nos paysages nordiques et la vie rude de ceux qui y habitent. L'approche profond�ment d�pouill�e du sujet, la justesse et la simplicit� du traitement pictural offrent un regard tout � fait unique sur ces majestueux coins de pays et sur la vie quotidienne traditionnelle des autochtones.
� noter que les s�rigraphies de Ren� Richard seront disponibles pour la location � L'imageoth�que (location d'Xuvres d'art) d�s le 11 avril de 11 h 30 � 14 h 30 au local 0320 du pavillon Maurice-Pollack pour des p�riodes de trois mois (5 $ :
�tudiants, 10 $ : autres membres de la communaut� universitaire). Information : 656-2765
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De la saign�e aux transfusions...on a du culot 8 avril � 20 h
Le samedi 8 avril � 20 h, au Th��tre de la Cit� universitaire, se tiendra la huiti�me �dition du Gala Henderson qui a pour th�me : De la saign�e aux transfusions... on a du culot ! Ce gala organis� par l'Association des �tudiants et �tudiantes en sciences infirmi�res, permettra aux personnes amoureuses des arts de la sc�ne de pr�senter divers num�ros allant du chant � l'humour. �galement, plusieurs prix seront remis durant la soir�e � des �tudiantes et �tudiants qui se sont distingu�s au niveau de l'implication, du m�rite acad�mique, etc. Les billets sont en vente � 7 $ � l'�cole des sciences infirmi�res au 4e �tage du pavillon Paul-Comtois. Pour plus de renseignements :
Gilles Blouin, 656-3356 ou Lily Lessard, 658-0120. ================
Le Transit recherche des b�n�voles
Le Bureau d'information sur les voyages Le Transit recherche des �tudiants b�n�voles dynamiques disponibles trois heures par semaine. Le travail consiste � organiser des voyages, � donner des informations sur diff�rentes destinations, aimer travailler en �quipe, rencontrer des gens et avoir le sens des responsabilit�s. Pour les personnes les plus motiv�es il y a des possibilit�s de voyager gratuitement. Faites parvenir votre curriculum vitae � l'attention de Caroline Grondin, Le Transit, bureau 1358, pavillon Maurice-Pollack avant le 13 avril 1995. ===================
CIN�-CLUB ELLIPSE AU CIN�MA LE CLAP
Citizen Kane
12 et 13 avril � 19h
Am�ricain, 1941, film r�alis� par Orson Welles; Int.: Orson Welles, Joseph Cotten, Everett Sloane, Dorothy Comingmore, Georges Coulouris. "Rosebud". En pronon�ant ce mot �nigmatique au seuil de la mort, le milliardaire Charles Foster Kane (Orson Welles) semble donner la cl� de l'�nigme que fut son existence. Arm� de ce seul indice, le directeur des actualit�s cin�matographiques "News on the March" charge l'un de ses journalistes de reconstituer la vie du disparu. Au fil des t�moignages qu'il recueille, celui-ci d�couvre qui �tait vraiment Kane et comment il est devenu un magnat de la presse new-yorkaise. Un ami perdu, une �pouse d�chue, un majordome d�vou�: tels sont les principaux t�moins que rencontre l'enqu�teur.
Rashomon
19 et 20 avril (heure � d�terminer)
Japonais, 1950, film r�alis� par Akira Kurosawa; Int.: Toshiro Mifune, Machiko Kyo, Masayuki Mori, Daisuke Kato. Il y a quelques si�cles, dans un Japon � demi-d�truit par les guerres civiles, un bandit notoire (Toshiro Mifune) affirme avoir tu� un samoura� (Masayuki Mori) apr�s avoir viol� sa femme (Machiko Kyo). Celle-ci pr�tend avoir tu� son mari. L'�me du mort (par l'interm�diaire d'une m�dium) raconte qu'il s'est suicid�, et un b�cheron, t�moin de l'�v�nement, donnera une quatri�me version des faits.
Le Septi�me Sceau
26 et 27 avril (heure � d�terminer)
Su�dois, 1956, film r�alis� par Ingmar Bergman; Int.: Max von Sydow, Bibi Anderson, Gunnar Bjornstrand, Nils Poppe, Bengt Ekerot. Au XIVe si�cle, le chevalier Block (Max von Sydow) et son �cuyer Jons (Gunnar Bjornstrand), reviennent d'une croisade et traverse un pays ravag� par la peste. Sur le chemin ils rencontrent la mort (Bengt Ekerot) � qui Block va proposer une partie d'�checs pour gagner du temps, il gagne. Plus tard, les deux hommes vont rencontrer le baladin Jof (Nils Poppe), sa femme Mia (Bibi Anderson) et leur b�b�, esp�rance dans cette immense terre de d�sespoir.
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PO�SIE
Haut-parleurs, mais pas grandes gueules
Jusqu'au 15 avril, les vendredis et samedis, � 20 h 30, au Th��tre Au Ptit Galop, le Th��tre Les Haut-Parleurs pr�sente un spectacle de po�sie th��tralis�e, Les p'tits mots dits, dans une mise en sc�ne de Martin Mercier, sur la musique de Jacques Ferland, tous deux �tudiants � l'Universit� Laval.
Fond� en septembre 1993, le Th��tre Les Haut-Parleurs regroupe cinq jeunes mordus de la cr�ation litt�raire qui se sont unis afin de produire des textes po�tiques destin�s � la sc�ne. Apr�s quatre mois de travail intensif et aid�s de Luis Thenon, responsable du Programme d'�tudes th��trales de l'Universit� Laval, les cinq auteurs ont �labor� un spectacle qui allie le th��tre � la po�sie.
C'est en f�vrier 1994 que la premi�re version du spectacle a vu le jour pour une s�rie de repr�sentations au Th��tre de poche de l'Universit� Laval. Bien accueilli par le public, Les Haut- Parleurs d�cident de poursuivre leur aventure, malgr� le d�part de deux auteurs-com�diens. Jou�e en avril 1994 au Domaine de Maizerets, la seconde version pr�sente une mise en sc�ne plus th��tralis�e et interpr�t�e par trois com�diens. Depuis, �ces grands parleurs qui ne sont pas grandes gueules� ont pr�sent� � l'Estival JuniArt, en juillet 1994, et au Studio-th��tre du pavillon Charles-De Koninck, en septembre 1994, la version actuelle.
Conscient que la po�sie n'est pas tr�s populaire, Martin Mercier, �galement co-auteur et com�dien, ne pr�tend pas vouloir r�habiliter le genre. � Nous voulons toucher les gens qui normalement n'iraient pas au spectacle, ou encore qui n'aiment pas la po�sie, ou qui, pour une raison ou pour une autre, ont �t� d��us par ce moyen d'expression. Pour rendre la po�sie accessible, il faut offrir une prestation vivante �. La performance des Haut-Parleurs, qui combine le th��tre, la musique et les po�mes, offre en effet une po�sie anim�e. En favorisant une mise en sc�ne qui sort de l'ordinaire pour un r�cital de po�sie, Martin Mercier voulait laisser au spectateur la libert� d'interpr�ter les po�mes, au lieu de lui imposer des illustrations. Ainsi, dans ce spectacle d'une heure, la po�sie peut �merger autant des gestes que des paroles prononc�es, ou de l'agencement des sons au silence.
Les p'tits mots �crits
Si contrairement au jeune metteur en sc�ne, vous pr�f�rez lire les po�mes plut�t que de les voir interpr�ter, Les Haut-Parleurs n'ont pas dit leur dernier mot ! Le 20 mars, dans le cadre de la Semaine du fran�ais, le groupe a lanc� dans un bar de Qu�bec son recueil de po�mes Les p'tits mots dits, publi� aux �ditions Trajet, qui comprend tous les textes conserv�s lors de la troisi�me mise en sc�ne du spectacle. On pourra se procurer le recueil lors du spectacle.
JOHANNE FILION
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