15 d�cembre 1994 |
LES CAHIERS DE DROIT
C'est en 1954 que para�t le premier num�ro des Cahiers de Droit et la revue se voulait � l'�poque celle des �tudiants en droit de l'Universit� Laval C'est donc 40 ans de pr�sence qu'assure la revue depuis ses d�buts et les nombreux d�veloppements qu'elle a connus ne l'ont pas �loign�e de ses objectifs d'origine. Un index des sept premiers volumes publi�s au cours des ann�es 1954 � 1966 est paru en 1967; un autre index est paru en 1984 et le pr�sent index cumulatif couvre les ann�es 1954 � 1994.
L'index comprend quatre sections qui permettent l'acc�s � toute l'information publi�e dans les Cahiers de Droit:
1. Index des auteures et auteurs:
Index alphab�tique qui fournit la r�f�rence bibliographique compl�te:
auteur(e), titre, ann�e, volume, pages.
2. Index analytique:
Index sujet des articles: chaque sujet est compl�t� de sous-classes qui
permettent d'accro�tre la pertinence du rep�rage.
3. Table de la jurisprudence:
Table comment�e; plus l'index de la jurisprudence comment�e � travers
les chroniques de jurisprudence.
4. Index de la l�gislation:
Index de la l�gislation comment�e dans les chroniques de la l�gislation
ainsi que celle qui fait l'objet d'une analyse de fond dans les articles.
Les Cahiers de Droit. Index cululatif 1954-1994, Facult� de droit, U. L., 1994, 147 p.
Jean Bilodeau
CES LIVRES QUE VOUS AVEZ AIM�S
Les grands succ�s de librairie, les best-sellers, sont victimes de bien des pr�jug�s. Aim�s du grand public, ils sont l'objet de m�fiance de la part des sp�cialistes des questions litt�raires, des universitaires et autres intellectuels. Les r�serves exprim�es � l'�gard des best-sellers sont diverses: l'origine �trang�re (tr�s souvent am�ricaine) repr�sente un danger, surtout au Qu�bec; la sollicitation de l'attention vers l'aspect �conomique marchand de la culture; l'h�t�rog�n�it� des objets auxquels ils renvoient; les manipulations de donn�es qu'ils paraissent encourager. Mais qu'en est'il exactement? Ces raisons sont-elles fond�es?
Y a-t-il dans les best-sellers une v�ritable menace au point de les ignorer comme �l�ment de la production litt�raire?
La pr�sente �tude r�alis�e par trois professeurs de l'Universit� Laval, Denis Saint-Jacques, Jacques Lemieux, Vincent Nadeau, et par Claude Martin de l'Universit� de Montr�al et membre du CRELIQ de l'Universit� Laval, entend cerner la question du ph�nom�ne du best-seller au Qu�bec. Selon eux, les listes de best-sellers fournissent un instrument d'une valeur exceptionnelle pour p�n�trer la dialectique fondamentale de l'offre et de la demande des march�s culturels, celle qui r�gle les rapports entre les producteurs, les consommateurs et la circulation des biens symboliques. De plus, en retenant des livres les plus populaires au Qu�bec, les auteurs apportent leur contribution � l'�tude de la question des identit�s dans cette province et fournissent un apport qu�b�cois au d�bat scientifique international sur les �tudes culturelles. C'est donc les r�sultats d'une vaste enqu�te sur les pratiques de lecture populaire des Qu�b�cois que pr�sente cet ouvrage, de m�me qu'il est le fruit d'une recherche g�n�rale sur les pratiques culturelles de grande consommation au Qu�bec.
Le corpus de l'�tude est constitu� des titres retenus dans les listes de best-sellers parues dans La Presse depuis 1970. Dans la premi�re partie de l'ouvrage, Vincent Nadeau commente les entretiens men�s aupr�s des divers repr�sentants de l'industrie du livre. Ces informateurs d�finissent ce qu'est un best-seller suivant leurs perspectives propres et formulent leurs r�flexions sur l'industrie qu�b�coise du livre. Claude Martin examine, dans la deuxi�me partie, ce que racontent les listes de best-sellers. D'un point de vue �conomique, les listes de best-sellers servent � estimer les parts de march� selon les types de livre, les genres, les th�mes, les �diteurs ou les origines des auteurs et des �diteurs. Dans la partie suivante, c'est Denis Saint-Jacques qui analyse le best-seller comme texte, en se concentrant sur la forme discursive dominante sous laquelle il se manifeste, celle du r�cit. Il pr�cise comment l'on raconte et ce que l'on raconte dans un r�cit. Enfin, la quatri�me partie, contribution de Jacques Lemieux, s'emploie � mettre en lumi�re les conditions de la lecture de loisir, les comportements et motivations des consommateurs et, entre autres, les modes de leur consommation de livres d'origine �trang�re.
Le best-seller, d�clare Denis Saint-Jacques dans la conclusion, est un ph�nom�ne que l'ignorance et le m�pris ne sauraient faire dispara�tre. Il constitue un rappel que la culture fonctionne ici comme ailleurs en situation de march� et que l'industrie qu�b�coise du livre se transforme sous l'effet de la mondialisation des �changes; de plus, le best-seller participe � la constitution de la culture commune.
Ces livres que vous avez aim�s. Denis Saint-Jacques, Jacques Lemieux, Claude Martin, Vincent Nadeau. Nuit blanche �diteur, 1994, 224 p.
Jean Bilodeau
CULTURE ORGANISATIONNELLE: BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE ET TH�MATIQUE 1980- 1992
La multiplication des ouvrages et des articles sur la culture organisationnelle au cours des dix derni�res ann�es r�v�le l'importance qu'a prise la dimension �culture� dans le domaine des relations industrielles. Le pr�sent ouvrage publi� dans la collection �Instruments de travail� du D�partement des relations industrielles de l'Universit� Laval est le fruit du travail de Laurent B�langer, professeur � ce d�partement, et pr�sente une bibliographie de plus de 300 entr�es regroup�es sous sept th�mes diff�rents. Il s'agit d'un r�pertoire annot� et repr�sentatif du courant de pens�e en analyse des organisations pour la p�riode 1980-1992.
Le livre comprend deux parties. On trouve, dans la premi�re, un texte d'encadrement touchant les diverses publications r�pertori�es, tandis que la deuxi�me partie est une pr�sentation annot�e des travaux selon l'ordre alphab�tique des auteurs, ainsi qu'une pr�sentation des travaux regroup�s sous des th�mes pertinents.
Source de renseignements inestimables, cette bibliographie est un ouvrage de r�f�rence de premier choix pour les �tudiants, chercheurs et praticiens du domaine des relations industrielles.
Culture organisationnelle: Bibliographie analytique et th�matique 1980- 1992. Laurent B�langer. Collection Instruments de travail, num�ro 22, 1994, D�partement des relations industrielles, U. L., 164 p.
Jean Bilodeau
D'UN PAYS � L'AUTRE
Pour qui aime l'histoire, cette publication de Guy Gigu�re ne laissera pas indiff�rent. Mais �l'histoire� qu'il pr�sente ici se veut d'une autre facture, une histoire qui fascinera tout autant que celle d�volue aux dates importantes, aux h�ros nationaux et aux grands courants id�ologiques. Avec une collection de textes historiques qu'il a rassembl�s, Gigu�re nous fait d�couvrir une multitude de petits �v�nements quotidiens que nos anc�tres �taient appel�s � vivre. Pour ce dipl�m� de l'Universit� Laval en ethnologie, cet aspect du pass� a particuli�rement retenu son attention. De quoi pouvait bien se composer la vie quotidienne de la Qu�b�coise et du Qu�b�cois selon les �poques?
Aimaient-ils l'hiver? Comment se distrayait-on? Dans quelles conditions s'effectuaient les voyages en mer?
Les r�ponses � ces questions sont consign�es dans les textes anciens des explorateurs, des voyageurs et de tous ceux qui, occupant des fonctions officielles, ont inscrit dans leur journal, leurs m�moires, leur correspondance, des faits qui racontent la vie quotidienne en Nouvelle- France. C'est donc � l'histoire de la fondation du Canada et de son �volution au cours des si�cles � laquelle s'int�resse Gigu�re, mais il nous la livre � travers les r�cits anecdotiques et subjectifs de ceux et celles qui ont fait cette petite histoire. Ainsi, les textes choisis de l'ouvrage, comme le laisse deviner son sous-titre De 1600 � 1900, mille et un faits divers au Qu�bec, d�crivent les conditions difficiles de voyage en mer, le portrait physique et moral de la population, les moyens de transport, la vie familiale, les classes sociales, les divertissements, l'�mergence de la rivalit� Montr�al-Qu�bec, etc. Outre de pr�senter un aper�u de faits divers de la vie courante, l'auteur avait �galement comme objectif de faire d�couvrir au public un patrimoine litt�raire m�connu et difficile d'acc�s. Tous les textes choisis sont tir�s d'ouvrages cit�s dans la bibliographie qui appara�t en fin de volume. Enfin, comme une v�ritable mosa�que, D'un pays � l'autre accompagne ses quatorze chapitres d'oeuvres picturales de peintres renomm�s: les Suzor-C�t�, Krieghoff, Massicotte, Bourassa, Hamel et autres nous font vivre � leur fa�on ces sc�nes de la vie quotidienne qui t�moignent d'un riche pass� empreint de traditions.
D'un pays � l'autre. Guy Gigu�re. �ditions Anne Sigier, 1994, 215 p.
Jean Bilodeau
D�VELOPPEMENT ET RAYONNEMENT DE LA LITT�RATURE QU�B�COISE: UN D�FI POUR L'AN 2000
Dans le cadre du 60e congr�s de l'Association canadienne-fran�aise pour l'avancement des sciences (ACFAS), l'Union des �crivaines et �crivains qu�b�cois (UNEQ) en collaboration avec plusieurs associations professionnelles et le Centre de recherche en litt�rature qu�b�coise (CRELIQ) de l'Universit� Laval organisait en mai 1992 un gigantesque colloque sur l'�tat pr�sent et l'avenir de la litt�rature qu�b�coise. Pour la premi�re fois au Qu�bec, �crivains, �diteurs, libraires, distributeurs, imprimeurs, biblioth�caires, professeurs, enseignants, journalistes, critiques, traducteurs, �tudiants et lecteurs se rassemblaient pour faire le point sur le d�veloppement et le rayonnement de la litt�rature qu�b�coise � l'aube de l'an 2000.
Le pr�sent ouvrage collectif regroupe les textes de pr�s de 60 personnes qui font la litt�rature qu�b�coise actuelle et constitue les actes de ce colloque. � cette occasion, les divers intervenants du milieu du livre qu�b�cois ont r�fl�chi sur tous les aspects de son industrie: cr�ation, production, distribution, diffusion, m�diatisation, etc. Les textes ont �t� regroup�s autour des cinq grands th�mes suivants: sp�cificit� de la litt�rature qu�b�coise; m�diatisation et circulation de la litt�rature qu�b�coise; mutation de l'�crivain; avenir de la lecture; industrie et �conomie du livre. Le tout premier texte de l'ouvrage pose la question de l'autonomie de la litt�rature qu�b�coise; son auteure, Marie-Andr�e Beaudet du D�partement des litt�ratures de l'Universit� Laval, y fait valoir qu'une litt�rature est autonome dans la mesure o� elle r�ussit � se d�gager de l'emprise d'instances ext�rieures: instances politiques, religieuses ou �conomiques. On dira, � titre d'emexple, que la litt�rature qu�b�coise s'est, pour une large part, autonomis�e en se lib�rant du pouvoir cl�rical qui pendant plus d'un si�cle avait pr�sid� � ses destin�es. Pour l'�crivain Stanley P�an, �crire, c'est dire non � la mort, mais c'est surtout �Nourrir les fant�mes affam�s�, ces lecteurs sans visage et sans nom qu'on ne conna�tra sans doute jamais, qui ne na�tront peut-�tre que bien des si�cles apr�s notre mort.
La journaliste Nathalie Petrowski dans son commentaire sur les journalistes face aux �crivains et aux livres est cat�gorique: le seul crit�re qui compte est la qualit�. Que nos auteurs �crivent les meilleurs romans, livres, essais, recueils, et c'est alors qu'ils seront reconnus et auront droit � tout l'espace m�diatique voulu. Quant au th�me de �l'avenir de la lecture�, les questions qui y sont abord�es portent notamment sur la litt�rature qu�b�coise et son public, l'enseignement de la litt�rature et le futur public lecteur, la culture savante et la culture populaire. Sur ce dernier point, les auteurs des textes se sont interrog�s en vue de d�terminer si culture savante et culture populaire �taient antagonistes. Au nombre des points de vue exprim�s, par ailleurs, sur l'ensemble de la notion de culture savante/culture populaire, il est dit que la cr�ation litt�raire et la science n'ont pas d'existence � revendiquer, mais qu'elles n'ont qu'� grandir et montrer ce qu'elles sont. Enfin, au chapitre de l'�conomie du livre, il est clairement exprim� que le march� du livre qu�b�cois, dans toutes ses composantes, reste quelque chose d'assez fragile.
Ce collectif, tant par le nombre d'aspects qu''il aborde sur la question de la litt�rature qu�b�coise que par la qualit� des auteurs qui y ont contribu�, constitue un document unique. Il brosse un tableau d'ensemble de l'�tat de la litt�rature qu�b�coise et discute de son avenir.
D�veloppement et rayonnement de la litt�rature qu�b�coise: Un d�fi pour l'an 2000. Collectif. Nuit blanche �diteur, 1994, 443 p.
Jean Bilodeau
DICTIONNAIRE DE L'IMAGERIE M�DICALE
Un travail hautement sp�cialis�, fruit d'une recherche rigoureuse, cette publication de Dorothy Nakos vient combler la lacune d'une terminologie improvis�e et impr�cise dans le domaine de l'imagerie m�dicale, r�sultat du d�veloppement tr�s rapide des nouvelles technologies dans le champ de la pratique m�dicale. La notion d'�imagerie m�dicale� est n�e du regroupement d'une s�rie de m�thodes et de techniques diagnostiques des plus sophistiqu�es; la terminologie qui s'y rattache est devenue si vaste qu'elle confond m�me les sp�cialistes du domaine.
Publi� conjointement par les Presses de l'Universit� Laval et Masson �diteur, � Paris, le Dictionnaire de l'imagerie m�dicale est un ouvrage de r�f�rence essentiel � toute personne engag�e directement ou indirectement dans le domaine m�dical et param�dical. Son auteure, professeure de traduction et de terminologie au D�partement de langues et linguistique de l'Universit� Laval, r�unit les notions cl�s de l'imagerie m�dicale, domaine de pointe qui fait appel � diverses techniques (rayons X, ultrasons, radioactivit�, etc.) pour produire des images morphologiques du corps humain. Elle explique par des d�finitions et des notes claires la port�e des termes. Dans cet ouvrage bilingue, les termes fran�ais et anglais relev�s le plus souvent figurent en premier, suivis, s'il y a lieu, des variantes orthographiques, abr�viations et synonymes dont le contenu s�mantique correspond � celui du terme principal. Par ailleurs, l'index fran�ais de l'ouvrage comprend la liste des termes d�finis et renvoie � l'entr�e principale; l'index anglais-fran�ais, de son c�t�, permet au lecteur qui cherche un �quivalent � un terme anglais de se reporter � l'entr�e fran�aise. Enfin, le Dictionnaire pr�sente une bibliographie sommaire qui regroupe des ouvrages sp�cialis�s dans le domaine ainsi que des ouvrages lexicographiques. Con�u pour faciliter le travail des traducteurs et des r�dacteurs de textes m�dicaux, et autres sp�cialistes du domaine, l'ouvrage devrait r�pondre � leurs nombreuses attentes.
Dictionnaire de l'imagerie m�dicale/Dictionary of Medical Imaging. Dorothy Nakos. PUL & Masson �diteur, Paris, 1994, 95 p.
Jean Bilodeau
INTRODUCTION � LA TH�ORIE DES NOMBRES
Professeur au D�partement de math�matiques et de statistique de l'Universit� Laval, Jean-Marie De Koninck est co-auteur de cet ouvrage de math�matiques avec Armel Mercier, professeur � l'Universit� du Qu�bec � Chicoutimi. La th�orie des nombres est une branche des math�matiques dont l'�tude fait beaucoup appel � l'intuition et � l'imagination. Plus pr�cis�ment, la th�orie des nombres s'int�resse aux propri�t�s des nombres naturels 1, 2, 3,... . Il s'agit de l'un des domaines les plus anciens des math�matiques; son histoire est d'ailleurs truff�e de conjectures, dont plusieurs ont r�sist� au cours des si�cles � l'acharnement des math�maticiens.
L'ouvrage expose les �l�ments de base de la th�orie des nombres et constitue aussi un excellent tremplin pour une �tude approfondie des grands probl�mes classiques de la th�orie des nombres. Ainsi, les auteurs abordent les th�mes suivants: la divisibilit�, les nombres premiers et leur distribution, les congruences et la r�ciprocit� quadratique, les fonctions arithm�tiques et leurs fonctions g�n�ratrices, les �quations diophantiennes, etc. Ils d�veloppent �galement certains th�mes un peu plus sp�cialis�s dont le probl�me du codage des messages secrets, un sujet tr�s en vogue surtout depuis le virage informatique des ann�es 1970.
Clair, concis et enrichi d'encadr�s biographiques, Introduction � la th�orie des nombres s'adresse aux �tudiants en math�matiques du premier cycle universitaire ainsi qu'� ceux qui se destinent � l'enseignement des math�matiques. Pour se familiariser avec les notions expos�es, le lecteur appr�ciera les exemples qui suivent les d�finitions et les th�or�mes. Par ailleurs, une grande vari�t� d'exercices sont pr�sent�s � la fin de chacun des douze chapitres du manuel. Plusieurs de ces exercices obligeront l'�tudiant � recourir � des logiciels math�matiques comme Maple et Mathematica, d'autres l'am�neront � concevoir des solutions en ayant recours � l'analyse ou � l'alg�bre.
Jean-Marie De Koninck et Armel Mercier sont membres de plusieurs soci�t�s math�matiques et sont �galement auteurs d'un autre ouvrage en th�orie des nombres paru aux Presses de l'Universit� Laval.
Introduction � la th�orie des nombres. Jean-Marie De Koninck et Armel Mercier. Modulo �diteur, Mont-Royal, P. Q., 1994, 254 p.
Jean Bilodeau
L'�MERGENCE DE LA LECTURE CHEZ DES ENFANTS PR�SENTANT DES RETARDS DE D�VELOPPEMENT
Comment stimuler un jeune enfant � la lecture lorsqu'il pr�sente des retards de d�veloppement? C'est � ce besoin qu'ont tent� de r�pondre les auteures de ce petit guide, Carole Couture, Jocelyne Giasson et Lise Saint-Laurent, du D�partement de psychop�dagogie de l'Universit� Laval. Le guide vise � informer les parents des diff�rentes strat�gies pertinentes qui permettent de d�velopper la lecture �mergente chez des enfants d'�ge pr�scolaire pr�sentant un retard de d�veloppement.
Par �mergence de la lecture, les auteures entendent les premi�res manifestations des habilet�s et des connaissances au sujet du langage �crit. Les contacts fr�quents de l'enfant avec le langage �crit lui permettent de d�velopper une attitude positive envers la lecture et d'acqu�rir des habilet�s et des connaissances concernant, entre autres, les diff�rences entre le langage �crit et le langage oral, l'orientation de la lecture (de gauche � droite, de haut en bas), la signification de ce qu'est une lettre, un mot, une phrase, un titre, etc. La lecture �mergente pr�c�de l'apprentissage de la lecture et une intervention appropri�e en cette mati�re optimise les chances d'aborder cet apprentissage � l'�cole avec plus de facilit�. Le guide propose des suggestions pour rendre l'environnement familial plus propice au d�veloppement de la lecture �mergente. On sugg�re aux parents une approche naturelle et agr�able pour aborder le langage �crit avec leur enfant. L'intervention vise essentiellement � exploiter toutes les situations de lecture et d'�criture qui se pr�sentent dans la vie quotidienne.
Les interventions pr�sent�es dans le guide sont vari�es et visent diff�rents niveaux d'habilet�s; il appartient aux parents de d�terminer les interventions qui sont appropri�es � leur enfant d'o� l'importance du r�le des parents dans l'utilisation du guide.
L'�mergence de la lecture chez des enfants pr�sentant des retards de d�veloppement. Carole Couture, Jocelyne Giasson, Lise Saint-Laurent. CRIRES, U. L., 1994, 32 p.
Jean Bilodeau
LES D�LICES DE NOS COEURS: MARIE DE L'INCARNATION ET SES PENSIONNAIRES AM�RIENDIENNES 1639-1672
Le 1er ao�t 1639, avec l'arriv�e des ursulines fran�aises � Qu�bec, marque le d�but de l'instruction des filles en Am�rique du Nord. � la demande des j�suites, Marie de l'Incarnation, la sup�rieure fondatrice, ainsi que deux compagnes, viennent convertir � la foi catholique les jeunes Am�rindiennes qui leur seront confi�es. Les religieuses, qui effectuent l'aller simple pour le Canada, am�nent avec elles leur culture fran�aise et catholique; elles reprennent, aussit�t d�barqu�es � Qu�bec, leur mode de vie clo�tr�. Dans leur couvent, elles entreront en contact avec les femmes du Nouveau Monde: deux univers f�minins compl�tement oppos�s se rencontrent alors.
Cette exp�rience v�cue par Marie de l'Incarnation constitue un terrain d'�tude unique pour la compr�hension du processus d'interaction culturelle entre Europ�ens et Am�rindiens au XVIIe si�cle. La rencontre des ursulines avec les Am�rindiennes, c'est la rencontre de l'Europe avec l'Am�rique, un choc culturel pour l'un et l'autre groupe. Le pr�sent ouvrage de Claire Gourdeau, �tudiante au doctorat en histoire � l'Universit� Laval, vise � d�finir et � situer le processus interactif survenu entre les religieuses et leurs pensionnaires am�rindiennes au monast�re des ursulines de Qu�bec. L'auteure entend d�montrer que les rapports intervenus entre les deux groupes de femmes portent une double cons�quence: en m�me temps que ces rapports conduisent � un certain niveau d'acculturation, ils suscitent des �changes, des rencontres et une reconnaissance de l'Autre int�ressante � observer sur le plan culturel.
L'�tude, qui repr�sente la version remani�e du m�moire de ma�trise de Claire Gourdeau d�pos� � l'Universit� Laval en 1992, s'�tend de 1639 � 1672, soit de l'ann�e de l'arriv�e des ursulines en terre canadienne jusqu'� l'ann�e de la mort de Marie de l'Incarnation. Elle comporte quatre chapitres et traite notamment du contexte religieux en France au XVIIe si�cle, de l'Ordre de Sainte-Ursule et du contexte de fondation du couvent de Qu�bec. Enfin, les deux derniers chapitres de l'ouvrage analysent les pratiques culturelles impos�es aux Am�rindiennes et �tudient les r�actions de Marie de l'Incarnation face � la culture autochtone. Il est d�sormais possible, gr�ce � cette �tude, d'en savoir davantage sur la �mission� premi�re des ursulines en terre canadienne, celle �d'instruire les petites filles sauvages�.
Pour r�aliser sa recherche, l'auteure a constitu� un imposant corpus de sources imprim�es et manuscrites dont les principaux manuscrits des ursulines.
Les d�lices de nos coeurs: Marie de l'Incarnation et ses pensionnaires am�rindiennes 1639-1672. Claire Gourdeau. Les Nouveaux Cahiers du C�LAT, Septentrion, 1994, 130 p.
Jean Bilodeau
POLITIQUES PROVINCIALES COMPAR�ES
Pour Jean Cr�te et Louis M. Imbeau, tous les deux professeurs au D�partement de science politique de l'Universit� Laval, et Guy Lachapelle de l'Universit� Concordia, l'approche comparative est un instrument utile pour l'analyse et la compr�hension des politiques provinciales au Canada, comme le montrent des �tudes sur les �tats am�ricains et les pays de l'OCDE. Cette approche est unique en particulier pour ce qui a trait aux possibilit�s de g�n�ralisation qu'elle offre.
L'objectif du pr�sent ouvrage collectif publi� aux Presses de l'Universit� Laval et dirig� par les trois professeurs est de fournir un ensemble de textes comparatifs sur les politiques des gouvernements provinciaux au Canada aux personnes qui s'int�ressent � l'analyse des politiques publiques: universitaires, professionnels de l'information, administrateurs publics et d�cideurs. Les textes fourniront � la fois des informations sur certaines dimensions de l'intervention gouvernementale au niveau provincial et des suggestions sur la fa�on de faire de telles �tudes. L'ouvrage comprend trois parties et pr�sente une douzaine de textes dont le premier, sign� Imbeau et Lachapelle, est une synth�se de la documentation ayant pour objet l'analyse comparative des politiques publiques dans les provinces canadiennes. Les autres textes ont �t� regroup�s sur la base de l'utilisation de trois formes de l'activit� gouvernementale: l'activit� financi�re, r�glementaire, administrative.
Ainsi, dans la premi�re partie, on y trouve cinq textes portant sur l'activit� financi�re des gouvernements provinciaux. Celui de Cr�te et Imbeau, notamment, pr�sente diverses fa�ons d'utiliser les finances publiques comme indicateur de l'activit� gouvernementale dans les provinces canadiennes. La deuxi�me partie traite principalement de l'activit� r�glementaire concernant les relations entre niveaux de gouvernement. La question des relations fiscales est abord�e dans le texte de G�rald Bernier et David Irwin intitul� �Les transferts intergouvernementaux. Aspects historiques, �conomiques et comparatifs�. Les auteurs retracent d'abord la gen�se du syst�me de transferts intergouvernementaux pr�sentement en vigueur au Canada. Ils �tablissent ensuite les points de dissemblance et de convergence entre les trois principaux programmes de transferts intergouvernementaux, soit la p�r�quation, le Financement des programmes �tablis et le R�gime d'assistance publique du Canada. Enfin, la troisi�me partie est consacr�e � l'activit� administrative des gouvernements provinciaux. Les sujets abord�s s'int�ressent notamment aux programmes d'incitation � la collaboration entre les universit�s et les entreprises; aux r�gimes de retraite; aux strat�gies d'aide aux entreprises manufacturi�res; � la cr�ation de soci�t�s d'�tat dans la perspective de l'analyse des d�terminants.
L'ouvrage, par ailleurs, s'accompagne de nombreux tableaux et figures; de plus, chaque article est suivi d'une bibliographie pertinente.
Politiques provinciales compar�es. Collectif. PUL, 1994, 343 p.
Jean Bilodeau
RELATIONS INDUSTRIELLES
Sept articles forment le contenu de ce num�ro de l'�t� 1994 de la revue Relations industrielles qui sont pr�c�d�s d'un hommage que signe Jean Sexton � l'endroit de Jack Barbash, un pionnier des relations industrielles en Am�rique du Nord d�c�d� en mai dernier. Barbash, professeur � l'Universit� du Wisconsin-Madison, a �t� au cours de sa carri�re un fervent supporteur, un collaborateur efficace et ami fid�le de la revue Relations industrielles. Les auteurs du premier article font porter leur propos sur la d�centralisation des relations professionnelles et gestion de l'emploi en France. Dans le deuxi�me article, les auteurs tentent une v�rification de la th�orie int�grative de Wheeler lors de six �lections syndicales. Cette th�orie propose trois voies alternatives en vue d'expliquer la tendance pour des employ�s de recourir � l'action agressive afin d'atteindre leurs buts au travail. Le troisi�me texte rend compte d'une �tude dont le but est d'�valuer dans quelle mesure la d�centralisation d'un service de ressources humaines a un impact sur la satisfaction de ses clients. � partir d'un �chantillon de 496 r�pondants, l'analyse statistique r�v�le que la satisfaction des clients envers leur service de ressources humaines est influenc�e positivement par la d�centralisation, mais que cette relation est mod�r�e par l'endroit de travail des clients.
Dans l'article intitul� �Demande exc�dentaire et ch�mage au Canada et aux �tats-Unis�, les auteurs tentent de comprendre et d'expliquer la signification des changements qui se sont produits dans la relation ch�mage-vacances d'emploi entre les ann�es 60 et le milieu des ann�es 80 tant au Canada qu'aux �tats-Unis. On essaie de voir �galement si ces changements peuvent contribuer � expliquer l'�cart dans le taux de ch�mage entre les deux pays depuis les ann�es 80. Dans l'�tude suivante, on cherche � identifier les d�terminants de la r�mun�ration des employ�s manuels dans le secteur municipal qu�b�cois. L'examen de 60 municipalit�s r�parties selon une stratification bas�e sur la population r�v�le que la r�mun�ration est plus fortement reli�e � la taille qu'� la capacit� de payer.
Enfin, d'autres questions sont �galement trait�es dans ce num�ro, notamment la v�rification d'un mod�le de la propension des syndiqu�s � participer aux activit�s syndicales, d'une part, et les n�gociations salariales et repr�sentation syndicale selon la loi n�o-z�landaise sur les contrats de travail, d'autre part. Par ailleurs, on trouvera les chroniques habituelles sur les publications r�centes dans le domaine des relations industrielles.
Relations industrielles, volume 49, num�ro 3, 1994, U. L.
Jean Bilodeau
SERVICE SOCIAL
Dans ce num�ro de la revue Service social intitul� Perspectives th�oriques, le lecteur trouvera quatre articles portant sur ce th�me. Ernst Jouthe, dans le premier article, nous incite � r�fl�chir sur une question fondamentale dans l'�laboration de toute th�orie concernant le travail social: la question �thique. Cette r�flexion se fait en relation avec les enjeux et d�fis que pose la diversit� de plus en plus marqu�e de la soci�t� qu�b�coise. L'auteur propose un cadre de r�f�rence pour n�gocier de fa�on coop�rative les diff�rences incontournables entre les individus, les groupes et les communaut�s. L'auteur du deuxi�me article, Jean-Louis Gendron, professeur � l'�cole de service social de l'Universit� Laval, aborde la question des liens th�oriques qu'entretiennent le service social et l'analyse politique, tant sous l'angle de la discipline que sous l'angle de l'intervention professionnelle. Partant de quelques conceptions diff�rentes du politique, Gendron montre d'abord comment le service social emprunte � l'une et � l'autre, pour ensuite d�boucher sur la question, plus globale, des politiques sociales.
Consid�rant la division entre la r�alit� de l'action professionnelle en �th�orie� et �pratique�, Ricardo ZX�iga, dans l'article suivant, propose pour sa part une perspective constructiviste en service social pour combler les insuffisances des trois discours dominants dans le champ du travail social. Les perspectives constructivistes offrent des strat�gies de d�codification qui illuminent ce rapport ali�n� d'une profession avec la recherche de sa propre rationalit�. Enfin, dans le dernier texte, une �quipe de chercheurs form�e notamment de Jocelyn Lindsay de l'Universit� Laval d�finit la pr�vention des probl�mes sociaux et circonscrit les principales dimensions de la planification des actions pr�ventives: les cibles et contextes de l'action; les moments de r�alisation; les strat�gies. Par ailleurs, on trouvera �galement dans ce num�ro, � la rubrique �Contributions internationales�, deux articles dont l'un traite des r�cents d�veloppements et orientations actuelles de la th�orie du service social en Italie. L'auteure, Elisabetta Neve de l'Universit� de Venise, propose une synth�se de quelques acquis th�oriques r�cents du service social italien en lien avec le contexte de pratique et l'�volution globale des politiques sociales des derni�res ann�es.
En outre, dans ce num�ro, � la rubrique �Recensions�, le lecteur est invit� � poursuivre sa r�flexion en prenant connaissance du contenu d'ouvrages r�cemment parus dans le domaine du service social.
Service social: Perspectives th�oriques, volume 42, num�ro 3, 1993, U. L., 166 p.
Jean Bilodeau