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Un homme d’exception
Professeur à la Faculté de médecine dentaire depuis 30 ans, Rénald Pérusse reçoit le prix d’excellence «Carrière en enseignement»
«Le docteur Pérusse est sans aucun doute le meilleur professeur que j’ai eu à l’Université. Il est passionné, généreux et extrêmement compétent. On peut lui poser toutes sortes de questions, il est toujours prêt à nous répondre. C’est aussi un être humain simple et bon qui nous marque pour la vie, quand on a eu l’immense privilège de le côtoyer.» Ainsi s’exprime Audrey Dubois, dentiste, qui a eu «le plaisir et l’honneur», selon sa propre expression, de suivre les cours du professeur Pérusse, au temps où elle était étudiante à la Faculté de médecine dentaire. À lui seul, ce vibrant témoignage résume bien les raisons ayant mené l’Université Laval à remettre à ce professeur titulaire le prix «Carrière en enseignement» 2005-2006. Doté d’une bourse de 10 000 $, ce prix vise à reconnaître l’excellence dans l’enseignement et le rayonnement de la pratique en pédagogie universitaire aux trois cycles de formation.
«Je suis évidemment très honoré, dit Rénald Pérusse, quand on lui demande ses impressions sur l’obtention de ce prix prestigieux. D’autant plus qu’enseigner constitue un métier plutôt exigeant. À cet égard, c’est très motivant de voir que notre travail est apprécié.» Et le lauréat de parler de son expérience lorsqu’il était lui-même sur les bancs de l’université. «J’ai eu de très bons professeurs qui m’on donné le goût d’apprendre, comme il y en a de moins bons qui m’ont déçu. C’est aux premiers que j’ai eu le goût de ressembler.»
Une passion contagieuse
Après avoir obtenu son doctorat en médecine dentaire en 1976, Rénald Pérusse commence sa carrière en enseignement à l’Université Laval. En 1980, il entreprend un doctorat en médecine. Cette deuxième corde à son arc lui permettra d’offrir à ses étudiants un enseignement en médecine buccale de très haut niveau. «J’ai pu constater la qualité de l’enseignement offert par le docteur Pérusse lors d’une spécialisation effectuée dans ce domaine aux États-Unis, se rappelle Guy Gagnon, professeur à la Faculté de médecine dentaire. Mes professeurs me disaient que mes connaissances de base étaient de loin supérieures à celles de mes confrères provenant des États-Unis et d’ailleurs.»
Pour Rénald Pérusse, la personne qui se présente en clinique dentaire doit être considérée dans sa totalité et non pas seulement comme une bouche à soigner. «On ne traite pas quelqu’un qui souffre d’une maladie ou qui possède un lourd passé médical de la même façon qu’un individu en parfaite santé, souligne-t-il. Même chose pour quelqu’un qui vient de subir une intervention chirurgicale. On doit aussi savoir qu’une urgence médicale lors d’un examen de routine peut arriver à tout moment. C’est cette réalité que j’essaie de faire réaliser à mes étudiants.» Cela dit, la vision globale de la médecine préconisée par ce professeur à la passion contagieuse peut sauver des vies. «Un jour, un étudiant en résidence que je supervisais en clinique m’a demandé d’examiner un patient dont les gencives étaient extrêmement enflées. En fait, ce patient souffrait de leucémie et nous avons pu heureusement le référer rapidement à un autre professionnel de la santé.»
Créateur et gentilhomme
Au-delà de ses vastes connaissances théoriques et pratiques qu’il se fait un devoir de mettre constamment à jour, («C’est une véritable bibliothèque ambulante», note une de ses anciennes étudiantes, Michelle Bourassa, aujourd’hui chargée de cours à la Faculté de médecine dentaire), Rénald Pérusse s’avère un créateur très en vue de matériel d’enseignement. Il a écrit, entre autres, le volume Désordres systémiques: planification des soins dentaires, qui demeure un manuel de référence incontournable pour les universitaires. En plus de collaborer à la rédaction de plusieurs ouvrages et guides, il a créé un cédérom intitulé Urgences médicales en médecine dentaire (avec Isabelle Beaulieu) ainsi qu’un document multimédia exceptionnel, L’examen extra-oral et l’Examen intra-oral (avec Jean-Paul Goulet), qui permet d’explorer la cavité buccale sous toutes ses facettes. S’il avoue avoir travaillé un nombre incalculable d’heures sur ce dernier document, le sentiment d’avoir contribué à l’avancement des connaissances le console de son dur labeur. «Nous sommes dans l’enseignement pour transmettre des connaissances et faire avancer les choses. Les étudiants sont toujours heureux d’apprendre et de progresser», insiste-t-il.
«Même avec son immense savoir et ses toutes compétences, il demeure un homme simple et gentil, accueillant et souriant, et d’humeur toujours égale, constate un ancien étudiant, le dentiste Benoît Allard. C’est ce qu’on appelle un gentilhomme de grande classe.»
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