
Lévis, métropole et pôle
La nouvelle ville de la Rive Sud est cette année le territoire d’étude des étudiants inscrits au Laboratoire de recherche en aménagement et développement
Cet automne et cet hiver, 33 étudiantes et étudiants du Laboratoire de recherche en aménagement et développement, une activité de recherche appliquée de niveau maîtrise de six crédits de l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD), mèneront sept projets sur le territoire de la nouvelle ville de Lévis. Ils seront en interaction avec des professionnels et des organismes, et ils se déplaceront sur le terrain pour effectuer leur collecte de données. Leurs recherches porteront sur le design urbain du Vieux-Lévis et du Vieux-Lauzon, sur la gestion de la qualité de l’eau des puits domestiques, sur l’organisation d’un réseau de parcs publics, sur le secteur manufacturier traditionnel et sur l’émergence du secteur de la haute technologie. Une étude se fera exceptionnellement à Québec et portera sur une plante envahissante, la renouée japonaise.
La nouvelle ville de Lévis compte plus de 127 000 habitants. C’est à la fois la métropole de la région Chaudière-Appalaches et l’un des pôles de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ). Lévis se caractérise par le poids de son secteur manufacturier et par la présence d’importantes institutions financières.
Mario Carrier, professeur et directeur de l’ÉSAD, souligne que les villes fusionnées, parce que leur taille se trouve multipliée par trois, quatre ou cinq, font face à des défis plus aigus qu’avant la fusion. «La cohésion à donner représente un défi beaucoup plus grand, dit-il. Les quartiers centraux et urbains des anciennes villes de Lévis et de Lauzon doivent être revitalisés. Les gestionnaires de la nouvelle ville de Lévis doivent tenir compte d’une importante composante rurale, donc agricole. Enfin, le secteur manufacturier doit se moderniser et innover, tandis que celui de la technologie de pointe doit se consolider et se développer davantage.»
Sept projets
Le chargé de cours David Paradis supervisera deux équipes dans leur étude et projet de design urbain du Vieux-Lévis et du Vieux-Lauzon. L’emplacement du Vieux-Lévis est marqué par un relief unique. Or, de nombreux projets de développement sont prévus à la périphérie ou à l’extérieur de ce secteur. Les étudiants tenteront de savoir si le Vieux-Lévis est adapté aux besoins de ses résidents et s’il répondra aux attentes des futurs touristes. Le Vieux-Lauzon, pour sa part, s’articule autour d’un important cœur institutionnel et domine un vaste chantier maritime menacé de fermeture. Les étudiants s’attarderont aux relations qu’entretient le Vieux-Lauzon avec le fleuve, les quartiers périphériques et le chantier maritime.
Le professeur Manuel Rodriguez et son équipe se pencheront sur la gestion de la qualité de l’eau des puits domestiques dans le milieu rural de Lévis. Environ 13 % de la population de la nouvelle ville de Lévis est alimentée par eau souterraine via des captages individuels. Pour sa part, l’équipe placée sous la responsabilité du professeur Florent Joerin comparera, avec une méthode d’aide à la décision, les avantages et les inconvénients des différentes vocations possibles pour chacun des grands parcs urbains en voie d’aménagement. Quant à l’équipe dirigée par le professeur Claude Lavoie, elle étudiera l’envahissement, par la renouée japonaise, des espaces verts naturels (non aménagés à des fins de loisirs) de la colline de Québec. Les étudiants feront à terme une proposition de programme de contrôle de cette plante. Enfin, les deux dernières équipes, dirigées par Mario Carrier, mesureront la participation de l’économie de Lévis à celle de la CMQ. Les étudiants feront ensuite des propositions visant à accroître la compétitivité des entreprises, tant celles du secteur traditionnel que celles du secteur technologique.

|
|