
La forêt québécoise en crise
L’Université organisera le Sommet sur l’avenir du secteur forestier qui aura lieu en février prochain
La Faculté de foresterie et de géomatique organise présentement un Sommet sur l’avenir du secteur forestier qui se tiendra en février prochain. Les principaux groupes intéressés au milieu forestier et à ses ressources sont invités à participer à la préparation de cet événement, le premier du genre à se tenir au Québec.
L’idée de la tenue de ce sommet, lancée initialement au congrès du Conseil de l’industrie forestière du Québec en mai 2006, a fait son chemin depuis en ralliant un large éventail d’intervenants de ce secteur. Des acteurs importants du milieu ont adressé formellement une requête à l’Université Laval pour qu’elle assume l’organisation de cette rencontre: le Conseil de l’industrie forestière du Québec, le Centre de recherche industrielle du Québec, la Fédération québécoise des coopératives forestières, la Fédération québécoise des municipalités, la Fédération des pourvoiries du Québec, la Fédération des gestionnaires de ZEC et les instituts de recherche Forintek et FERIC. D’autres organisations ont également donné leur appui à cette requête. Parmi celles-ci se trouvent le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, la FTQ, la CSN et l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec.
Denis Brière: «Nous avons accepté d’organiser cet événement qui s’inscrit dans la mission de l’Université Laval de s’impliquer dans les grands débats de société et d’accompagner les intervenants du secteur forestier dans une démarche de rapprochement qui nous semble aussi urgente qu’essentielle».
Une inquiétude commune
L’importance économique des forêts n’est plus à démontrer; les données le confirment et la population en est consciente. Le Québec ne peut donc se permettre d’avoir une industrie forestière non rentable et non compétitive, ce qui est le cas dans le contexte de la crise structurelle que nous traversons actuellement. En même temps, la population accorde une grande valeur aux immenses forêts québécoises et à toutes les ressources qu’elles recèlent. Divers groupes se préoccupent de ces ressources et des activités qui sont possibles en forêt, et le gouvernement, comme les municipalités, ont des responsabilités les concernant.
Puisqu’il y a de nombreux intervenants, dont les objectifs sont parfois divergents, la protection et la mise en valeur des ressources forestières soulèvent des débats, des questions, des critiques et provoquent certains affrontements. Dans ce contexte, il est difficile de définir des compromis acceptables. Pourtant, il est essentiel d’en arriver à de tels compromis qui, respectueux des considérations économiques, sociales et environne-mentales, permettront d’atteindre un véritable développement durable.
«Nous souhaitons que le Sommet permette d’établir un certain nombre de consensus menant à une vision commune quant à un nouveau modèle de gestion pour la protection et la mise en valeur de toutes les ressources du milieu forestier. Nous voulons aussi pouvoir déterminer comment les discussions pourraient se poursuivre en définissant des mécanismes de suivi sur les consensus établis et sur les points sur lesquels des divergences demeurent», souligne Denis Brière.
Au cours des dernières années, le régime forestier québécois a fait l’objet de nombreuses analyses, évaluations et consultations. Le Sommet ne vise aucunement à refaire ces travaux, mais il s’inspirera certainement de tout ce matériel, dont principalement le rapport Coulombe, pour définir les grands axes de développement pour l’avenir auxquels les participants pourraient adhérer et qui guideraient leurs actions.

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