«L’Université Laval prépare l’avenir»
Le discours de la rentrée 2006 est traversé par une idée-force: voir loin dans le cadre de la mondialisation des savoirs
Au cours de l’année 2006-2007, Michel Pigeon et son équipe entendent concrétiser un certain nombre d’actions, notamment augmenter la formation offerte aux gestionnaires de l’Université, débuter la négociation en vue du renouvellement de quatre conventions collectives, créer un comité pour étudier la question des stages de travail à l’international, et signer un protocole d’harmonisation avec le CHUQ dans le but de simplifier et de clarifier le cheminement des dossiers des chercheurs de Laval à l’œuvre en milieu hospitalier. On confiera un mandat à la Commission de la recherche pour suggérer des moyens de valoriser davantage les chercheurs de l’Université, on poursuivra les campagnes publicitaires relatives au recrutement et à l’image institutionnelle, et on accélérera le programme de mise aux normes des pavillons. De plus, la direction établira les paramètres budgétaires pour 2007-2008 et mettra au point une nouvelle formule de répartition du budget entre les facultés et l’Université.
Ces actions sont au cœur du discours de la rentrée prononcé mardi par le recteur en la salle du Conseil du pavillon Louis-Jacques-Casault. La direction de l’Université attendra également le dépôt de quatre importants documents portant sur l’accueil et l’intégration des étudiants étrangers, l’innovation en matière de formation dans un contexte de changement, la scolarité de transition relativement aux étudiants des autres provinces et l’examen des processus de gestion à l’Université. «Ce dernier rapport nous aidera sans doute à mieux utiliser les ressources du Conseil d’administration et à alléger nos processus administratifs, a souligné le recteur lors de son discours. Il contiendra également des recommandations en matière de mobilisation de nos ressources humaines.»
«Au cours de l’année qui vient, au point de vue de la formation, nous continuerons le virage entrepris vers la formation non traditionnelle, a indiqué Michel Pigeon lors d’une entrevue. De moins en moins de nos étudiants sortent du cégep. Les âges sont variés parce que plusieurs retournent aux études après avoir travaillé. À long terme, la formation continue et l’enseignement à distance pourraient représenter jusqu’à 50 % de nos activités.» À moyen terme, le recteur se fixe deux objectifs ambitieux: premièrement, faire passer de 10 à 20 % le nombre d’étudiants du premier cycle qui auront vécu une expérience internationale planifiée, encadrée et créditée. «Cette année, précise-t-il, nous voudrions faire en sorte que les unités puissent commencer à songer sérieusement à des programmes d’études conjoints avec des universités étrangères.» Deuxièmement, faire passer de 25 à 30 % la population étudiante inscrite aux cycles supérieurs. «Cette croissance s’inscrit dans ma vision de la recherche, souligne Michel Pigeon. Et la société requiert de plus en plus de diplômés spécialisés.»
«À long terme, la formation continue et l’enseignement à distance pourraient représenter jusqu’à 50 % de nos activités.»
Un discours de mobilisation
Le discours de la rentrée 2006, aux dires de Michel Pigeon, est d’abord et avant tout un discours de mobilisation vers des objectifs. Il est traversé par une idée-force: «voir loin». «Nous devons voir loin pour tenter de discerner, dans ce monde de changement, les pistes nécessaires à notre développement», a expliqué le recteur, d’entrée de jeu, à son auditoire. Il a ensuite rappelé que dès leur entrée en fonction, son équipe et lui se sont donné comme mot d’ordre la nécessité de «voir loin». «Voir loin, a-t-il dit, c’est, entre autres, s’assurer d’être un bon employeur pour attirer ici la relève dont nous avons besoin.» Michel Pigeon a notamment mentionné le soin mis par l’Université dans l’accueil et l’intégration des nouveaux employés et des nouveaux chargés de cours. «Nous avons tous et toutes la responsabilité de voir venir, de voir loin, de penser l’avenir de l’enseignement supérieur ici, certes, mais aussi à la lumière de la mondialisation des savoirs et des économies, de la concurrence internationale, des nouveaux besoins des étudiants et des employeurs», a-t-il ajouté. Voir loin, c’est aussi intervenir sur les bâtiments. Depuis 2002, 143 millions de dollars ont été investis sur le campus en rénovations, constructions, équipements et mises aux normes. Et d’ici 2010, on prévoit investir quelque 200 millions dans une série de projets. Voir loin, c’est également s’ouvrir à la ville environnante. «La mairesse de Québec souhaite travailler en partenariat avec nous», indique le recteur. À titre exemple, il a mentionné devant son auditoire l’entente couvrant une période de dix ans au cours de laquelle l’Université recevra de la Ville de Québec environ dix millions de dollars pour des travaux d’aménagement du campus et d’amélioration de ses infrastructures.
«L’Université Laval prépare l’avenir et, sans renoncer à ses valeurs, elle innove sans cesse, a souligné Michel Pigeon dans sa conclusion. Elle a beaucoup changé ces dernières années, beaucoup plus qu’on ne le pense, et elle va continuer à s’adapter au cours des années qui viennent, parce qu’elle sait faire des choix stratégiques, des choix parfois difficiles. Je suis convaincu qu’elle demeurera la grande université de la ville de Québec et de tout l’Est de la province, innovante, adaptable au changement, forte et moderne.»
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