
Des salles de cours dynamisées
La Faculté des sciences et de génie donne le feu vert à l’utilisation du télévoteur en classe
Cet automne, quelque 600 étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences et de génie (FSG) se serviront, dans une vingtaine de cours, d’un télévoteur (clicker). Cet outil pédagogique, semblable à une télécommande classique, permet à l’étudiant, interpellé directement, de répondre aux questions objectives ou numériques, axées sur la compréhension de la matière, que pose habituellement l’enseignant dans le déroulement de son cours. Ce dernier, à l’aide d’un récepteur et d’un logiciel, peut en tout temps engager son auditoire dans une série de questions. Le télévoteur lui permet notamment de valider le degré de compréhension de la classe. «En quelques secondes, l’étudiant obtient une rétroaction directe sur la qualité de l’apprentissage qu’il est en train de faire, c’est peu commun», indique Louise Arsenault, responsable du Bureau d’animation et de soutien à l’enseignement à la FSG et coresponsable de l’implantation des télévoteurs à la Faculté. Selon elle, cet outil fait participer l’étudiant à la dynamique de la classe. «L’étudiant, ajoute-t-elle, devient actif. Le télévoteur est un moyen simple de l’impliquer et de le garder alerte parce qu’il est toujours sollicité. Dans les grands groupes, où la participation des étudiants est quelque chose d’ardu, on dirait que le télévoteur les stimule. On voit comme un effet immédiat. C’est merveilleux pour l’apprentissage.»
Une communication améliorée entre l’étudiant et l’enseignant
Un sondage a été réalisé auprès des étudiants ayant pris part, l’hiver dernier, au projet-pilote de télévoteurs à la FSG. Les résultats confirment une communication améliorée entre l’étudiant et l’enseignant. Par exemple, dans deux cours de microbiologie où l’on avait fait une utilisation régulière du télévoteur, une forte majorité des répondants (62 % et 78 %) ont très clairement dit que cet outil les avait aidés à être plus attentifs en classe. Au total, 180 répondants ont déclaré avoir fait des apprentissages plus solides, 112 ont souligné le nombre plus élevé d’interactions («ça favorise l’apprentissage, ça nous motive, ça rend les cours plus intéressants») et 66 ont insisté sur l’augmentation du niveau d’attention. En outre, 52 étudiants ont répondu que le télévoteur permet d’évaluer les connaissances et de régler immédiatement les problèmes de compréhension. Enfin, 33 répondants ont indiqué que cet outil permet au professeur de constater si la matière a été bien assimilée.
Selon Louise Arsenault, le télévoteur s’inscrit bien dans le profil de l’étudiant d’aujourd’hui, lequel a grandi dans un monde numérique et réseauté où domine la notion d’interaction. «Les étudiants d’aujourd’hui, explique-t-elle, sont habitués à utiliser la technologie, à être impliqués dans le jeu et la communication. Le télévoteur devient alors comme un prolongement, dans la salle de classe, de leur monde technologique.»
L’Université Laval a adopté le système de télévoteurs de la compagnie eInstruction. Ce système fonctionne sous Windows XP et Mac OS X. Le télévoteur, que l’étudiant doit acheter et activer, est ergonomique. Il est doté d’un écran LCD qui permet, entre autres, de voir la réponse envoyée. En termes de suivi à l’apprentissage, le système conserve la trace des réponses et peut fournir différents types de rapports. L’enseignant peut, pour sa part, créer sa propre banque de questions.
Cet automne, environ 200 étudiants de médecine et quelque 50 étudiants en sciences de l’administration utiliseront le télévoteur dans le cadre de projets- pilotes. Pour plus d’information, on peut consulter la page d’accueil de la FSG à: www.fsg.ulaval.ca, ou écrire à: info-televoteur@fsg.ulaval.ca.

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