
Rayonnement
L’Université s’enracine en Gaspésie
Plus d’une centaine de personnes ont suivi l’une ou l’autre des neuf formations intensives offertes par l’École internationale d’été de Percé
Les activités de la cinquième édition de l’École internationale d’été de Percé viennent de prendre fin. La directrice Marie-Andrée Doran, également directrice exécutive de la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels, se dit à la fois satisfaite du chemin parcouru et optimiste quant à l’avenir. «Je dirais que nous avons le vent dans les voiles, je pense que l’École est là pour durer.»
Entre le 3 juillet et le 9 septembre, huit spécialistes en arts plastiques, design graphique, architecture, photographie et philosophie ont donné neuf formations intensives et spécialisées à plus d’une centaine de personnes. Des étudiants universitaires, de jeunes diplômés et des professionnels en formation continue ont suivi les cours crédités, tandis que d’autres étudiants universitaires et des professionnels, ainsi que des adultes en formation continue désireux de se perfectionner, ont suivi les cours non crédités. Dans un décor unique et grandiose, l’école établie dans la villa Frederick-James au sommet du mont Joli a accueilli l’illustrateur Lino, l’aquarelliste Gilles Matte, le designer Ruedi Baur, l’affichiste Michal Batory, l’architecte Pierre Thibault et la photographe Louise Tanguay. Deux enseignants de l’Université Laval y ont également donné un séminaire de maîtrise. Ce sont l’artiste et chargé de cours à l’École des arts visuels Alexandre David, et Jean-Marc Narbonne, professeur à la Faculté de philosophie.
Pour certains participants, les cours ont représenté un véritable bond en avant. «Un jeune artiste, qui travaille depuis quelques années, m’a dit que le cours de l’illustrateur Lino avait changé le cours de sa carrière, qu’il l’avait ouvert à de nouvelles dimensions qu’il ne connaissait pas dans sa pratique», souligne Marie-Andrée Doran.
Innover
«Chaque année, explique Marie-Andrée Doran, nous essayons d’aller vers des choses nouvelles. Cet été, l’architecte et artiste interdisciplinaire Pierre Thibault a donné une classe de maître en architecture du paysage. Ses étudiants ont fait des installations in situ à partir d’éléments du paysage. L’affichiste Michal Batory a également donné une classe de maître. Il a fait travailler ses étudiants sur la notion de hasard. Ils ont produit chacun trois affiches complètes en cinq jours. Batory considérait une douzaine d’affiches être de très grande qualité.»
Selon Marie-Andrée Doran, l’École pourrait offrir un volet supplémentaire dans un proche avenir. «Nous avons reçu la visite, avant le début des cours, d’une délégation de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec, indique-t-elle. La visite s’inscrivait dans le processus d’accréditation d’un nouveau programme, la maîtrise Inter-Art.» Ce programme de formation à distance vise les artistes de carrière qui souhaitent pousser plus loin leur recherche créatrice et leur connaissance de l’art. Il comprendra notamment une résidence intensive annuelle de deux semaines à Percé. «Avec ce programme, ajoute-t-elle, l’École deviendrait un incontournable dans la formation en arts visuels.»
Avec le temps, l’École de Percé s’est imposée dans le paysage artistique régional. Aux dires de Marie-Andrée Doran, elle occupe un créneau complémentaire. «Nous avons, dit-elle, tissé des liens de plus en plus évidents et de plus en plus serrés avec le milieu d’accueil. L’an dernier, nous avons signé une entente de partenariat avec la municipalité de Percé. Il est clair que l’École représente un «plus» pour la région.»

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