Seconds regards
Profitez des beaux jours pour redécouvrir les œuvres d’art disséminées sur le campus
par Renée Larochelle
Qu’il s’agisse de murales, de sculptures, de peintures ou de reliefs, les œuvres d’art font partie intégrante du paysage universitaire. Bien qu’on ne prenne pas toujours le temps de les regarder, elles sont pourtant là, nous faisant signe au détour d’un pavillon ou d’une cour intérieure. Chacune possède un passé, une histoire, une raison d’être. Chacune a été inspirée, imaginée, et continue de faire son chemin sans faire de bruit. Figées dans le temps et dans l’espace, les œuvres d’art ont pourtant toujours quelque chose à nous dire. Voici donc quelques pièces choisies parmi la quarantaine d’œuvres installées sur le campus.
«Feuille-flamme»
Réalisée lors de la construction d'une aile du pavillon Abitibi-Price, en 1990, cette sculpture d’acier doit son aspect rouillé au fait que son auteur, Jean-Pierre Morin, ait introduit du cuivre dans le matériau. Sous l’action de l’eau, la sculpture s’est «enflammée», suivant en cela la volonté de l’artiste.
«Égalité-Équivalence»
Ornant la cour du pavillon J.-A.-DeSève depuis 1991, et faisant référence à la mythologie et au monde moderne, cette sculpture du spécialiste des œuvres d’intégration Pierre Granche est constituée de tôles d’aluminium et de blocs de verre.
«Carrefour vers le jardin»
Cette sculpture d’Hélène Rochette, installée devant le pavillon de l’Envirotron depuis la construction du bâtiment en 1993, est composée de trois unités en aluminium ancrées dans le béton qui étincellent sous les rayons du soleil.
«Le bateau ivre»
Dans le hall du pavillon Alphonse-Desjardins, une œuvre intrigante de Francine Simonin. Discrète, elle passe souvent inaperçue pour le visiteur un peu distrait. D’une hauteur de 30 m fixés à 5 cm du mur, trois tableaux polychromes s’élèvent vers le ciel, tandis que des plaques d’acier évoquent les voiles d’un navire.
«La science»
Relief en calcaire représentant une femme tenant un livre, symbole de la connaissance, et caressant un animal. Mesurant 1 m 23 x 1 m 23, cette oeuvre de René Thibeault figure depuis 1952 sur la façade du pavillon Palasis-Prince.
«L’homme devant la science»
Cette murale de Jordi Bonet est sûrement l’une des œuvres d’art les plus connues du campus. Elle montre un homme lançant un oiseau dans l’espace, l’oiseau représentant l’envol de l’imagination, le symbole de la recherche et de la création. La murale bat pavillon au Adrien-Pouliot depuis 1962.
«Drapeau blanc»
Érigée sur la pelouse jouxtant le pavillon Alphonse-Desjardins, cette sculpture d’Armand Vaillancourt, pionnier de l’art monumental au Québec, résume toutes les préoccupations de l’artiste, notamment la dégradation de l’environnement et le racisme. La pièce la plus imposante de cet ensemble reste le dolmen formé de trois grosses pierres de calcite gravées au jet de sable, sur lequel on peut notamment lire une lettre de Félix Leclerc datée du 29 avril 1989 et qui est dédiée à la jeunesse.
«Faune au Chevreau», «Marcellus», «Satyre portant un enfant», «Satyre», «Apollon du Belvédère»
Reproduites à partir d’œuvres originales grecques et romaines conservées dans de grands musées européens, ces cinq moulages en plâtre ont été placés dans le hall du pavillon La Laurentienne peu après sa construction, en 1990. Ces moulages ont été offerts par le gouvernement français à l’École des Beaux-Arts de Québec dans les années 1920, qui les a ensuite cédés à l’École des arts visuels en 1970.
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