Quatre autres programmes d’études novateurs
Le Conseil universitaire donne le feu vert à la création de programmes en biophotonique, en génie industriel et en art et science de l’animation
L’Université Laval implantera dans un proche avenir quatre nouveaux programmes d’études novateurs, soit deux en biophotonique, un en génie industriel et un en art et science de l’animation. Ainsi en ont décidé les membres du Conseil universitaire réunis en séance ordinaire, le mardi 13 juin. Le vote, pris chaque fois à la suite des recommandations de la vice-rectrice aux études, Christiane Piché, a donné 43 voix contre aucune en faveur des programmes de maîtrise et de doctorat en biophotonique, 46 voix contre aucune en faveur du programme de baccalauréat en génie industriel, et 43 voix pour et 2 voix contre en faveur du programme de bac en art et science de l’animation. Les projets doivent maintenant recevoir les approbations usuelles de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec et du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec.
Consolider le leadership
«Les projets de maîtrise et de doctorat en biophotonique ont pu naître parce qu’il existe à Laval une importante infrastructure de recherche en optique, photonique et biophotonique, de même qu’une masse critique de chercheurs en ces domaines», a expliqué Jean Sérodes, doyen de la Faculté des sciences et de génie. Chaque année, l’Université forme près de la moitié de tous les diplômés de deuxième et de troisième cycles canadiens en optique et photonique. «Les programmes proposés seront uniques au Canada et peut-être les premiers en Amérique du Nord», a-t-il ajouté.
La biophotonique consiste en l’application de l’optique et de la photonique à la biologie. Elle repose sur l’utilisation des propriétés de la lumière à des fins de diagnostic, de thérapie et de développement d’outils d’analyse en sciences de la vie. Science récente et transdisciplinaire, la biophotonique relève de la physique, de la chimie, de la biologie, de la biochimie, de la médecine, de l’ingénierie et de l’éthique. Ses champs d’application comprennent, entre autres, la médecine, l’agriculture et la chimie industrielle. Les applications, dans le secteur biomédical, comprennent notamment la chirurgie au laser, l’analyse de l’ADN, et le traitement de la peau et de l’œil. Une des activités obligatoires du programme de maîtrise avec mémoire proposé sera l’école d’été. Pendant deux semaines, des spécialistes du monde entier donneront des sessions intensives de formation. Il y aura aussi des laboratoires.
Un créneau stratégique
La spécialité du génie industriel porte sur la conception, l’amélioration et l’implantation de systèmes intégrant les personnes, le matériel, l’informatique, l’équipement et l’énergie. L’ingénieur industriel est fondamentalement un généraliste et un intégrateur. Il analyse, conçoit, conseille et met en place des technologies et des concepts permettant aux entreprises et organisations de demeurer concurrentielles et proactives. Laval dispense un microprogramme en génie industriel depuis 1989 ainsi qu’un diplôme de deuxième cycle en génie industriel depuis 1990. «Le baccalauréat proposé est novateur, a souligné le doyen Jean Sérodes. Il se démarque des programmes offerts par d’autres universités québécoises par son concept central de chaîne de création de valeur. Ce concept englobe la totalité du cycle de vie d’un produit, de sa conception à sa vente, y compris sa récupération.» Le contenu du programme proposé se subdivisera à 65 % en sciences physiques, à 20 % en gestion et économie des entreprises, et à 15 % en sciences humaines et sociales.
La créativité plutôt que le savoir-faire technique
Le programme de bac proposé en art et science de l’animation alliera les disciplines traditionnelles de l’animation linéaire et les nouveaux moyens offerts par les technologies numériques. Il se différenciera des programmes existants en mettant l’accent sur la formation culturelle et artistique, et sur la polyvalence des candidats. «Notre programme vise à former des artistes, pas des techniciens, a indiqué Richard Pleau, doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels. La créativité est privilégiée. Parmi ses professeurs, la Faculté compte déjà quatre jeunes artistes-chercheurs qui oeuvrent dans ce domaine.» Les champs d’application du programme proposé vont plus loin que le domaine du divertissement. Ils touchent notamment au multimédia d’apprentissage, à l’architecture et au cinéma. En plus des cours disponibles à l’École des arts visuels, près de trente autres seront puisés dans les banques des facultés des Lettres, des Sciences sociales, de Musique et de Philosophie. On prévoit aussi développer des activités communes de formation en collaboration avec le Département d’informatique et de génie logiciel.
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