Le courrier
Les gaucheries proverbiales d'un homme de droit
Une semaine, c'est dans La Presse, une autre c'est dans Cyberpresse, une autre enfin dans Le Soleil (on peut supputer que Le Droit of Ottawa/Gatineau s'est, pour sa part, retenu à deux mains). Voire, hebdomadaire pourtant de bonne facture, dans le Fil des événements de l'Université Laval (8 juin). Sinon même, à l'occasion, last but not least, dans Le Devoir... Décidément, Gesca (en particulier) raffole de la propagande de M. Patrice Garant (mais entre nous, qui s'en étonnera ?). Lequel retraité de l'enseignement du droit, à l'Université Laval, se discrédite intellectuellement toujours un peu plus à la ponte de chacun de ses textes publicitaires made in Canada.
Sa manière de confondre les idées et les concepts pour mieux noyer le poisson québécois dans le grand Tout canadien est devenue proverbiale dans les discussions de salon de la Capitale. Aussi ne tromperait-il plus un cégépien désormais, tellement le raisonnement se révèle à tout coup simpliste sinon primaire. Comme si, par exemple, entre autres couleuvres mentales, le pouvoir central de Berne (siège de la Confédération helvétique, qui, soit dit au passage, n'est pas une Fédération) et la majorité alémanique suisse avaient la capacité (tantôt légale, en vertu de la Constitution, et/ou en vertu de quelque volonté «historico-ethnique» plus ou moins diffuse ou affirmée) ou le pouvoir (politique, judiciaire, constitutionnel, fiscal, proprement linguistique ou autrement, et j'écarte d'entrée de jeu la propagande ainsi que le chantage fiscal manière Liberal Party of Canada) d'imposer quelque diktat que ce soit aux minorités française, italophone et romanche du pays. Et ce a contrario du Canadian Dominium, qui s'est donné, parmi un formidable attirail de sape et d'étiolement de la différance française en son sein, une Constitution qui exclut d'emblée et unilatéralement le Québec (geste absolument impensable mais surtout, et d'abord, juridiquement impossible dans le pays de Heidi, de Guillaume Tell et de Jean-Jacques Rousseau).
M. Patrice Garant (voir notamment: http://www.action-nationale.qc.ca/achaud/garantparizeau.htm) s'est toujours révélé un formidable spécialiste de la confusion des genres lorsque le magma de la «soupe» s'avère, à ses yeux, susceptible d'inoculer ses propres préférences idéologiques bien personnelles. Il faut donc en tirer la conclusion que M. Garant est, ou intellectuellement faible, ou intellectuellement malhonnête. L'un n'excluant pas l'autre par ailleurs, bien sûr. Dans le meilleur des cas - pensons immédiatement au régime constitutionnel de l'Helvétie, n'est-ce pas - il ne sait tout simplement pas de quoi il parle.
Fin de parcours dérisoire pour un homme qui pourtant, naguère, n'était pas mésestimé par ses collègues.
JEAN DUNOIS
Diplômé de l'Université Laval
Matane
Ce titre peut être modifié par la rédaction du Fil
Quelle surprise pour l’exécutif de la CADEUL à la lecture du dernier numéro du Fil des événements ! Notre journal à nous tous, d’habitude si sérieux, nous a montré qu’aucune limite ne lui serait imposée: il nous a fait rire! Que Safarir et La Semaine aillent se rhabiller, le Fil arrive!
C’est après la lecture d’un article honnête qui ne parlait pas d’un dépanneur-école, publié en page 2, qu’un des serveurs de notre Pub-école est venu nous voir pour nous mettre au courant. Surpris, nous nous sommes rués à notre service de photocopie-école, le Multi-Services, pour nous assurer qu’ils ne nous avaient pas fait le coup, les coquins, en trafiquant un titre du Fil. Ben non. C’était authentique.
Bah! Peu importe. Tout le monde sait que nous ne prévoyons pas défigurer le nord du campus avec une grande surface. Tous savent que notre dépanneur est là pour rendre service strictement à la communauté universitaire. Tous savent que faire un lien entre notre dépanneur et un autre projet qui chemine furtivement sur le campus est plutôt mesquin. En fait, tous savent qu’un tel lien ne pourrait être fait que par… un journal-école.
NICOLAS FONTAINE
Président, CADEUL, qui est tout
de même, lui aussi, assez comique.
Nos lecteurs auront compris que le titre en question: «Un dépanneur-école sur le campus», coiffant un article annonçant que la CADEUL gère désormais le commerce du complexe Desjardins-Pollack, se voulait un clin d’œil – sans mesquinerie aucune - au débat qui a cours en nos murs sur le projet d’établir un supermarché-école à l’Université. Un débat auquel la CADEUL participe énergiquement et que le Fil couvre en reflétant la diversité des points de vue exprimés.
JEAN-EUDES LANDRY
Le rédacteur en chef auquel on
permettra à l’occasion de rire dans sa barbe
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