Dépanneur-école sur le campus
C’est la CADEUL qui gère désormais le commerce du complexe Desjardins-Pollack
Depuis le samedi 3 juin, la Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) est le nouvel exploitant du dépanneur Gem situé au rez-de-chaussée du complexe Alphonse-Desjardins – Maurice-Pollack. Un contrat d’exploitation de cinq ans, avec possibilité de renouvellement pour un autre cinq ans, lui a été octroyé par la Direction de l’Université. Cette décision survient après dix années d’opération par la même concessionnaire, Rosanne Lecours. «La CADEUL avait obtenu un droit de premier refus pour exploiter le dépanneur au moment de l’ouverture du pavillon il y a dix ans, mais elle ne s’en était pas prévalue, explique Jean-Michel Tremblay, vice-président aux finances de la CADEUL. Nous l’avons fait cette fois, à l’expiration du contrat d’exploitation, et nous avons entamé les négociations pour la reprise du commerce. La situation faisait aussi l’affaire de Rosanne Lecours qui disait avoir d’autres projets de carrière. Les négociations se sont déroulées rondement. Tout le monde a été de bonne foi. La bannière Gem appartient à la chaîne d’alimentation Métro-Richelieu qui a accepté de s’asseoir avec nous pour une nouvelle entente.»
Entre bonnes mains
Le dépanneur aura son propre conseil d’administration. Jean-Michel Tremblay en sera le président et deux autres étudiants en feront partie. Le vice-président aux finances de la CADEUL apportera son expérience d’ancien gérant du Prolo, le café étudiant de la Faculté des sciences de l’administration, ainsi que ses connaissances en finance et en comptabilité. Quant à Jasmin Roy, le directeur des services à la CADEUL, il fera profiter au nouveau gérant du dépanneur, qui doit entrer en fonction dans quelques jours, de son expertise de plusieurs années auprès de services comme le restaurant-bar Le Pub, le Grand Salon et la Vitrine étudiante. Le Pub, situé lui aussi dans le complexe Desjardins-Pollack, est administré depuis des années par la CADEUL. «Le conseil d’administration sera très solide et pourra offrir aux étudiants des produits aux meilleurs prix possibles, indique Jean-Michel Tremblay. Nous ne sommes pas là pour faire des profits maximaux, mais pour offrir le meilleur service possible. Nous serons rentables tout en répondant aux demandes de la clientèle.»
Le vice-président aux finances de la CADEUL ne prévoit pas de changements à court terme dans les produits offerts. «Le dépanneur, souligne-t-il, répond assez bien à la demande. Celle-ci provient beaucoup des étudiants en résidence qui n’ont pas le temps d’aller faire une épicerie complète à l’extérieur du campus et qui peuvent se contenter de quelques provisions. Cela dit, et sans devenir une véritable épicerie, nous pourrons vraiment être à l’écoute de ce que les gens veulent. Par exemple, nous pourrons faire plus de place aux aliments sains comme les fruits. D’ailleurs, nos membres en ont fait la demande pendant les négociations. Les décisions que nous pourrons prendre permettront d’offrir des produits qui pourront coûter un peu plus cher, mais qui seront davantage axés sur la santé. On répondra ainsi à la demande de la Direction de l’Université de faire le virage santé dans les installations alimentaires.»
L’embauche d’étudiants se fera vraisemblablement selon la politique en vigueur au Pub. À cet endroit, on n’engage que des étudiants à temps plein pour un maximum de 20 heures par semaine. Le dépanneur compte actuellement une douzaine d’employés à temps partiel, tous étudiants. Il est ouvert 16 heures par jour la semaine et 8 heures par jour la fin de semaine. Selon Jean-Michel Tremblay, la reprise du dépanneur permettra à la CADEUL de retourner aux étudiants une partie des revenus générés, entre autres pour le financement de projets, comme elle le fait déjà avec une partie des revenus du Pub. «On sent, dit-il, que les associations étudiantes veulent s’impliquer de plus en plus dans leur milieu et qu’elles veulent pouvoir offrir des services directement à leurs membres.»
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