
Des outils de pointe en génomique et
infectiologie
Agrandissement de 42 millions de dollars
au Centre de recherche du CHUL (CHUQ)
Le Centre hospitalier universitaire de Québec et la
région de Québec continuent de faire leur marque
en matière de recherche en santé humaine. En effet,
d'ici quelques mois, la région de la Capitale Nationale
sera dotée de nouvelles installations de recherche ultramodernes
qui bénéficieront directement à plus de
400 scientifiques oeuvrant dans les secteurs de la génomique
et de l'infectiologie.
Ces nouvelles installations de recherche, situées sur
les terrains du CHUL, sont la concrétisation de deux projets
majeurs, soit la construction du nouveau Centre de recherche
en génomique fonctionnelle et humaine ainsi que l'agrandissement
de l'actuel Centre de recherche en infectiologie. Ces deux projets
verront le jour grâce à un investissement de 42
millions de dollars financé par la Fondation canadienne
pour l'innovation (40 %), le ministère de la Santé
et des Services sociaux du Québec (40 %) et des contributions
locales provenant de la Fondation du CHUQ, de l'Université
Laval, de Génome Canada, de Génome Québec,
ainsi que de plusieurs compagnies privées. Le nouvel édifice,
dont la construction a débuté l'automne dernier,
devrait accueillir ses premiers occupants dès l'automne
2007.
Les deux projets ont été présentés
officiellement le 11 mai, en présence du premier ministre
du Québec, Jean Charest. Le directeur général
du CHUQ, René Rouleau, a rappelé à cette
occasion le rôle de leader et de rassembleur qu'entend
jouer le CHUQ dans le monde hautement compétitif de la
recherche. "Les seuls joueurs qui réussiront sont
ceux qui favoriseront le partenariat à tous les niveaux,
a -t-il souligné. Et c'est l'option que nous avons choisie
au CHUQ: le maillage avec les chercheurs des autres universités
et centres de recherche, le réseautage avec des scientifiques
de partout à travers le monde et des collaborations avec
le secteur privé constituent nos voies d'avenir. Les technologies
de l'information ont fait éclater les frontières
et fait tomber les distances: depuis Québec, le CHUQ,
ses chercheurs et ses partenaires veulent plus que jamais consolider
et développer leur position de tête dans le domaine
de la recherche. Pour jouer ce rôle de leader dans des
secteurs de pointe comme la génomique et l'infectiologie,
il nous faut des installations modernes qui nous permettront
de compétitionner avec les plus grands du monde. C'est
ce que nous offrent les projets actuellement en construction
au CHUQ."
"La recherche doit imprégner la formation aux trois
cycles d'enseignement, a déclaré de son côté
le recteur de l'Université Laval, Michel Pigeon. La formation
de nos étudiants et de nos étudiantes est étroitement
liée à la recherche, et il ne faut jamais oublier
que c'est ce lien étroit entre formation et recherche
qui caractérise l'université".
Les promesses de la génomique
Depuis que les 30 000 gènes qui constituent le génome
humain ont été identifiés, une nouvelle
science est née: la génomique. Cette discipline
de pointe, dans laquelle travaillent déjà des chercheurs
du Centre de génomique fonctionnelle et humaine, vise
à comprendre comment chacun de nos gènes fonctionne
et les raisons qui expliquent leurs dérèglements
conduisant à l'apparition de maladies comme le cancer.
À l'exemple de la micro-informatique, qui a révolutionné
nos habitudes de vie, la génomique est en train de révolutionner
la pratique de la médecine.
De nombreux chercheurs, répartis dans tout l'Est du Québec,
souhaitent intégrer les nouvelles technologies de la génomique
dans leurs projets de recherche. Le nouveau Centre de génomique
fonctionnelle et humaine, dirigé par Fernand Labrie, abritera
des plates-formes technologiques de pointe qui leur offriront
des outils de recherche inestimables dans ce domaine, que ce
soit en protéomique, en transgénèse, en
quantification génique, en imagerie médicale, en
fractionnement cellulaire, en synthèse d'ADN, en bioinformatique,
en génotypage, en pharmacogénomique, etc.
Le Centre de recherche en infectiologie
Les infections étant la première cause de mortalité
à l'échelle mondiale, les chercheurs du Centre
de recherche en infectiologie (CRI), le plus grand centre de
recherche en maladies infectieuses au Canada, dirigé par
Michel G. Bergeron, s'attaquent à des problèmes
de santé publique très importants tels le VIH/SIDA,
l'hépatite C, le SRAS, l'influenza (la grippe aviaire),
le staphylocoque aureus résistant à la méthicilline
[SARM]), le Clostridium difficile, les infections des
pays en développement: leishmaniose, diarrhées
d'origine hydrique, etc. Les nouvelles installations du CRI permettront
une analyse approfondie de la génomique et de la protéomique
des microbes, ainsi que de la réponse de l'hôte
à ces agressions. D'ici cinq ans, dix nouveaux chercheurs
ainsi qu'une centaine de professionnels et d'étudiants
gradués et postgradués s'ajouteront aux chercheurs
déjà en place
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