
Un contexte budgétaire toujours aussi
difficile
La direction de l'Université prévoit
un déficit de 2,8 M $ pour les opérations courantes
en 2006-2007
Après trois années d'équilibre budgétaire
pour ses opérations courantes, la direction de l'Université
anticipe un budget déficitaire de 2,8 millions de dollars
à ce chapitre en 2006-2007. Les revenus et les dépenses
du prochain exercice financier devraient s'établir respectivement
à 409 244 000 $ et 412 044 000 $. Réunis en séance
ordinaire le 17 mai dernier, les membres du Conseil d'administration
ont adopté les budgets de fonctionnement et d'investissement
2006-2007 proposés par le Comité exécutif.
Ces documents avaient reçu un avis favorable du Conseil
universitaire lors de sa séance du 2 mai.
La majeure partie des revenus, soit un montant prévu de
311,1 millions, sera versée sous forme de subvention par
le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du
Sport du Québec (MELSQ). Une somme de 59,7 millions devrait
provenir de la perception des droits de scolarité et autres
frais. Les services rendus à l'extérieur apporteraient,
quant à eux, 22,9 millions dans les caisses de l'Université.
Les autres subventions et revenus totaliseraient 14,1 millions.
Enfin, 1,2 million de dollars proviendrait des excédents
des services autofinancés.
Dans la colonne des dépenses, la répartition se
lirait comme suit: 286,5 millions à l'enseignement régulier
et à la recherche libre, 110,8 millions au soutien à
l'enseignement et à la recherche, 10,0 millions à
la recherche, et 4,6 millions au service de la dette. Le déficit
accumulé se verrait cependant augmenté de 8,8 millions
en raison des contributions additionnelles que pourrait devoir
faire l'Université pour compenser les déficits
des régimes de retraite. Cet ajout ferait grimper la dette
institutionnelle prévue à 132,4 millions au 31
mai 2007.
Le budget d'investissement 2006-2007 s'élève, quant
à lui, à 24,0 millions. De cette somme, 18,2 millions
seront affectés aux réaménagements et rénovations,
4 millions iront au mobilier et aux équipements et 1,8
million sera consacré au développement des systèmes
d'information. L'an dernier, le budget d'investissement s'élevait
à 14,4 millions. La différence vient d'une enveloppe
spéciale du MELSQ consacrée à la mise aux
normes des édifices et consentie à l'Université
pour la réfection et l'entretien majeur des bâtiments.
Un budget responsable
"L'équilibre budgétaire qui découle
des opérations courantes ne pourra être atteint
en 2006-2007 à cause de la persistance d'un sous-financement
criant, du souci de conserver un haut niveau de qualité
en enseignement et en recherche, et de la volonté de continuer
à bien positionner notre institution", explique Claude
Godbout, vice-recteur à l'administration et aux finances.
Selon lui, le budget 2006-2007 se veut responsable par rapport
aux obligations financières et académiques de l'Université.
"Nos prévisions de revenus sont à peu près
les mêmes que celles de l'an dernier et nos prévisions
de dépenses sont un peu plus élevées, souligne-t-il.
Le budget 2006-2007 s'inscrit donc dans la continuité
des années passées."
Claude Godbout rappelle que le retard pris par le Ministère
à implanter une nouvelle grille de pondération
aux fins du financement des activités d'enseignement prive
l'Université d'un montant de l'ordre de 11 millions de
dollars par an, et ce, depuis cinq ans. "Par ailleurs, dit-il,
de nouvelles allocations budgétaires jugées essentielles
ont dû être accordées pour 2006-2007 pour
un montant de 2,1 millions."

|
|