Vers un campus sans boucane
À compter du 31 mai, il sera interdit
de fumer à moins de neuf mètres de l'entrée
de tous les bâtiments de la cité universitaire
Les cendriers métalliques fixes que l'on trouve près
des entrées des différents édifices du campus
ne seront bientôt plus qu'un souvenir. À compter
du 31 mai, la loi modifiant la Loi sur le tabac entrera en vigueur
sur l'ensemble du territoire québécois. Cette nouvelle
législation avait été adoptée en
juin 2005 par l'Assemblée nationale du Québec.
Elle prévoit, en premier lieu, l'interdiction de fumer
dans un rayon de neuf mètres de toute porte extérieure
des édifices se trouvant sur les terrains d'établissements
comme les universités et les cégeps. Sont également
visés par l'interdiction les couloirs souterrains donnant
accès aux bâtiments, les stationnements intérieurs,
les tentes et chapiteaux, les véhicules appartenant aux
établissements ainsi que les terrasses. La nouvelle législation
s'applique également aux édifices sous la juridiction
des universités et cégeps situés en dehors
des campus, ce qui signifie que l'École d'architecture
et l'École des arts visuels seront assujetties à
la nouvelle loi.
"L'Université Laval avait déjà un règlement
sur l'usage du tabac qui allait plus loin que la loi existante,
explique Sylvain Allaire, directeur adjoint au Service des ressources
humaines, secteur santé et sécurité du travail.
Cette fois, l'Université se conformera aux critères
d'une loi plus sévère." Selon lui, le rayon
de neuf mètres permettra de résoudre une problématique
réelle, celle de la réinsertion de la fumée
secondaire dans certains bâtiments. "Il se fait actuellement,
et selon la direction des vents, une réinsertion de fumée
directement à l'intérieur des bâtiments qui
sont ventilés mécaniquement, soit la majorité
des édifices du campus", dit-il.
À Laval, le Service des immeubles, le Service de sécurité
et de prévention, et le Secteur santé et sécurité
du travail veilleront conjointement à l'application de
la nouvelle loi. Ces trois entités s'assureront qu'il
ne se fera plus aucune vente, promotion ou annonce des produits
du tabac sur le campus. Il ne sera d'ailleurs plus possible d'accepter
de commandites associées aux produits du tabac.
Les contrevenants seront passibles d'amendes variant de 100 $
à 300 $ pour une première infraction, et de 200
$ à 600 $ pour une seconde infraction. En cas de récidives
supplémentaires, des constats d'infraction seront émis
aux contrevenants par des inspecteurs du tabac du ministère
de la Santé et des Services sociaux.
Au cours de l'été, une analyse sera effectuée
pour déterminer l'emplacement de "points fumeurs"
extérieurs et les aménager. Ils pourront être
installés dans des endroits du campus considérés
comme stratégiques. "L'Université n'a aucune
obligation légale à aménager de telles installations,
car la loi ne contient aucune disposition en ce sens, souligne
Sylvain Allaire. Il n'y aura pas d'aménagements physiques
comme tels. Nous examinerons les possibilités de replacer
les cendriers ailleurs tout en respectant les modalités
de la loi. Nous allons tenir compte de la configuration des lieux,
de l'architecture de certains bâtiments, de la proximité
des entrées de ventilation et autres. L'architecture existante
des bâtiments pourrait servir à abriter les fumeurs."
Une campagne d'information et de soutien sera lancée dans
les prochaines semaines. Elle sera reprise à la rentrée
d'automne.
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