Second regardDes étudiants en architecture veulent redonner vie à un quartier de Limoilou par Renée LarochelleComposer avec des bâtiments existants tout en respectant l'esprit des lieux est l'éternel défi auquel sont confrontés les architectes. C'est ce que vit actuellement une classe de huit étudiants de l'École d'architecture inscrits à un atelier avancé intitulé "Mémoire d'un lieu, histoire du peuple". Depuis d'innombrables heures, ces étudiants de 3e année planchent sur un projet de revitalisation de l'îlot Saint-Charles de Limoilou dont certains bâtiments seront transformés en Centre d'archives archidiocésaines. Les futurs architectes exposeront leurs projets d'intervention le mardi 25 avril, de 17 h à 19 h, à la cafétéria des étudiantes du couvent des Soeurs Servantes du Saint-Coeur de Marie, situé au 598 8e Avenue à Limoilou. "L'atelier vise à alimenter la réflexion sur le réaménagement des bâtiments ciblés et à apporter des solutions novatrices à une problématique d'actualité, celle du patrimoine religieux", explique Tania Martin, professeure adjointe à l'École d'architecture et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine religieux bâti. "Les étudiants ont travaillé sur des propositions d'interventions architecturales et urbaines, en partant de l'hypothèse que c'est en considérant le noyau paroissial, l'îlot et les équipements qui le composent qu'ils réussiront à donner à l'église une nouvelle affectation", souligne Tania Martin. Le réaménagement touche le couvent des Soeurs Servantes du Saint-Coeur de Marie, le Collège Marie-Moisan, l'ancienne École normale, le couvent des Capucins, le centre communautaire, le presbytère et l'église Saint-Charles de Limoilou. Plusieurs de ces bâtiments sont désuets ou encore, à vendre. Pas de condos "Il faut créer un endroit où les gens auront envie d'aller", dit Claire Hattee qui, après huit mois de stage au Québec, constate que les enseignants d'ici sont beaucoup conciliants que les enseignants français dans leur approche avec les étudiants. "Ici, les professeurs nous disent ce qui ne va pas avec un projet et nous invitent doucement à rectifier le tir, explique-t-elle. En France, les relations sont, disons, plus directes." |