
De l'ordre dans les urgences Françoise David, porte-parole de Québec solidaire, croit que la protection de l'environnement est plus importante que la réduction de la dette publique "C'est bien beau de vouloir diminuer la dette publique, mais il y a des choses actuellement plus essentielles à faire pour favoriser le bien commun de la société", a soutenu Françoise David, porte-parole du nouveau parti politique Québec solidaire, lors d'une conférence qu'elle a prononcée au pavillon Charles-De Koninck, le 3 avril. "Pendant qu'on discute de la privatisation d'une partie du parc du Mont-Orford, certains experts affirment que le centre de ski est voué à la fermeture d'ici quelques années à cause du manque de neige, a souligné Françoise David, ajoutant du même coup avoir été surprise de ne pas avoir lu un mot sur l'environnement dans le Manifeste pour un Québec lucide paru l'automne dernier.
"On ne laissera certainement pas une poignée de promoteurs privés faire n'importe quoi avec le bien public; il faut aussi songer à la façon dont nous voulons protéger nos ressources comme la terre, l'air et l'eau et ne pas les exploiter indûment", d'affirmer la conférencière qui était invitée par l'Association étudiante Québec solidaire-Ulaval. "Dans 50 ans, il sera trop tard si on ne fait rien aujourd'hui." Autre préoccupation de Françoise David: l'égalité des droits entre les êtres humains, un vu pieux encore loin d'être atteint au Québec. "Si nous avons les mêmes droits, comment expliquer que les enfants du centre-sud de Montréal aient une espérance de vie moins élevée que ceux vivant à Westmount?, a-t-elle demandé. Tous les enfants devraient avoir droit à une éducation de qualité et être en mesure de poursuivre des études sans s'endetter pendant des années. Notre société a besoin d'individus libres capables de faire des choix. Mais pour faire des choix et être libre, il faut avoir accès à l'éducation et savoir un peu ce qu'est le monde." "Notre société a besoin d'individus libres capables de faire des choix. Mais pour faire des choix et être libre, il faut avoir accès à l'éducation et savoir un peu ce qu'est le monde."
La suite des choses Se réjouissant du fait que Québec solidaire soit de plus en plus considéré comme "le parti de Monsieur et Madame Tout-le-monde", Françoise David apprécie qu'il compte en ses rangs de plus en plus de personnes vivant en dehors des grands centres comme Montréal et Québec. "Enfin, on ne dira plus que la gauche ne concerne qu'une poignée d'agités provenant du Plateau Mont-Royal, a affirmé l'ancienne porte-parole d'Option citoyenne. Il y a des retraités et des agriculteurs dans le Parti, mais aussi des jeunes comme vous qui souhaitent une société plus sensible aux inégalités économiques et sociales."
Lors de la période de questions ayant suivi la conférence, on a demandé à Françoise David de s'exprimer sur la position de Québec solidaire au lendemain d'un référendum gagnant. "Nous ne serions certainement pas dans le clan du Non mais nous n'entrerions pas dans une coalition les yeux fermés, a répondu la politicienne. Je crois qu'il est nécessaire de réfléchir sur la démarche référendaire avant de lancer une question. Un référendum gagnant à 51 % ne m'apparaît pas très concluant pour la suite des choses. La décision de tenir un référendum sur la souveraineté du Québec devrait s'intégrer dans un mouvement spontané et collectif."
Féministe jusqu'au bout des ongles, Françoise David affirme être fatiguée de l'éternelle opposition entre les besoins des femmes qui restent à la maison pour élever leurs enfants et celles qui travaillent. Elle en a également contre le discours culpabilisant de certains médecins envers les femmes qui choisissent de confier leurs enfants à la garderie à un très jeune âge. "Ce n'est pas vrai qu'un enfant sera plus délinquant qu'un autre parce qu'il a été en garderie, s'insurge-t-elle. Cessons donc d'opposer les choses entre elles." 
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