Des experts aux champsLes changements climatiques prévus pourraient représenter des risques, mais aussi des avantages pour l'agriculture québécoise par Yvon LaroseLes experts prévoient que les températures moyennes annuelles pourraient augmenter d'environ cinq degrés Celsius d'ici à une cinquantaine d'années au Canada. Pour les agriculteurs du Québec, ce réchauffement pourrait représenter un allongement de la période d'activité des insectes ravageurs, en plus d'augmenter leur nombre, et accroître la fréquence de phénomènes extrêmes comme les sécheresses et les tempêtes de verglas. Par ailleurs, un climat plus chaud pourrait également signifier une augmentation du rendement à l'hectare, ainsi qu'une récolte de plus par saison de croissance pour des plantes fourragères comme la luzerne et le soya. Quant aux arbres fruitiers, ils subiraient moins de stress dû au froid hivernal. Tel est l'essentiel du message qu'a livré Gilles Bélanger, chercheur scientifique au Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, le mercredi 11 janvier, à l'amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins, dans le cadre du neuvième Symposium de la Semaine de l'agriculture, de l'alimentation et de la consommation. "Les changements climatiques prévus devraient avoir un effet relativement important sur l'agriculture québécoise, a-t-il déclaré. On s'attend à une saison de croissance plus longue. On prévoit des opportunités comme des rendements accrus et le développement de nouvelles cultures, mais également des risques accrus liés à la variabilité du climat, aux insectes ravageurs et aux hivers plus doux." Saint-Hyacinthe en 2050 |