Une remise de diplômes à Beijing
L'Université effectue une première
diplomation à l'étranger avec son MBA Gestion agroalimentaire
par Maxim Bonin
En décembre dernier, Robert W. Mantha, doyen de la
Faculté des sciences de l'administration (FSA) et Zhan
Su, professeur titulaire au Département de management
de la FSA, foulaient le sol asiatique pour assister à
la toute première diplomation d'un grade universitaire
de l'Université Laval à l'étranger. Démarré
à Beijing en 2003, en collaboration avec la Faculté
des sciences de l'agriculture et de l'alimentation (FSAA), et
grâce à plusieurs démarches menées
par le vice-doyen à la formation et aux affaires étudiantes
et secrétaire de la FSA, André Gascon, le MBA Gestion
agroalimentaire allait voir sa première cohorte chinoise
diplômée.
C'est en présence de représentants du gouvernement
chinois, du gouvernement du Québec, du gouvernement du
Canada et des hautes instances de l'École d'études
supérieures de l'Académie des sciences de l'agriculture
de Chine et de son Centre de recherches économique que
43 finissants, pour la plupart dirigeants de grandes entreprises
agroalimentaires, ont reçu, le 17 décembre, leur
diplôme arborant le sceau rouge de l'Université
Laval. Les activités de formation du MBA Gestion agroalimentaire
s'étaient principalement déroulées à
l'École d'études supérieures de l'Académie
des sciences de l'agriculture de Chine, à Beijing. L'été
dernier, la quarantaine d'étudiants chinois ont fréquenté
quelques semaines le campus de l'Université Laval afin
de compléter une partie de leur cheminement.
Les relations étroites que la Faculté
des sciences de l'administration entend conserver avec ses finissants
chinois, qui sont aussi des chefs d'entreprises, pourraient conduire
à des échanges commerciaux profitables avec des
entreprises québécoises et canadiennes.
Un exemple de partenariat
Pour le doyen de la Faculté des sciences de l'administration,
cet événement marque la naissance de ce qui pourrait
devenir un exemple de partenariat dans la nouvelle conjoncture
économique entraînée par l'émergence
des pays asiatiques. "Ce contexte international ne se réduit
pas simplement à la montée en puissance d'adversaires
intouchables, mais se traduit, bien au contraire, par un incroyable
vivier de possibilités pour les entreprises québécoises
et canadiennes de prospérer et de se développer",
affirme Robert W. Mantha. "Certaines de nos entreprises
auront avantage à se positionner sur le marché
asiatique. La Chine représente à elle seule un
bassin de population de 1,5 milliard d'habitants, et la naissance
d'une classe moyenne a eu pour conséquence d'augmenter
la demande en besoin de luxe. Les grossistes en produits dérivés
de l'érable, un produit inexistant en Chine, pourraient
par exemple y trouver leur compte, tout comme beaucoup d'autres
entreprises du secteur agroalimentaire. L'excellente relation
que nous entendons conserver avec nos finissants chinois, qui
sont aussi des chefs d'entreprises, pourrait certainement se
muter en de profitables échanges commerciaux avec des
entreprises québécoises et canadiennes."
Les représentants de la FSA ont profité de cette
visite pour entrer en contact avec sept autres universités
des villes de Shangai, Nanging, Tiangin, Beijing et Yangling
pour établir des ententes qui permettront des échanges
enrichissants et porteurs. "Nous souhaitons que nos étudiants
et nos professeurs profitent de ces ententes en effectuant des
séjours dans ces universités et ainsi repousser
les frontières culturelles de l'enseignement en gestion.
Par exemple, nos professeurs qui ont enseigné à
l'Académie dans le cadre du MBA Gestion agroalimentaire
parlent maintenant en connaissance de cause. Ils enrichissent
leur enseignement par les expériences qu'ils ont vécues
de l'autre côté du Pacifique", fait valoir
Robert W. Mantha.
Un sens de l'appartenance
À l'Académie des sciences de l'agriculture
de Chine, quelques jours après la cérémonie
de remise des diplômes, on se préparait déjà
à former un club des diplômés de l'Université
Laval. Ces derniers ont même demandé à figurer
sur la mosaïque des finissants de deuxième cycle
de la FSA. "Nous ne pensions pas que ces étudiants
démontreraient rapidement un si grand sentiment d'appartenance
envers leur nouvelle alma mater. Nous avons donc accepté
leur demande avec enthousiasme", affirme Robert W. Mantha.
Après tout, ces 43 finissants ont eu droit à la
même formation et ont rempli les mêmes exigences
que les étudiants sur le campus."
Le professeur titulaire au Département de management de
la FSA, Zhan Su, a été l'un des acteurs majeurs
dans la mise sur pied de ce programme ainsi que dans l'organisation
de la visite en Chine. Expert reconnu mondialement, il est titulaire
de la Chaire de recherche en stratégies d'affaires globales
et marchés émergents asiatiques à la FSA.
"La Chaire de recherche du professeur Su est un bon exemple
de notre ouverture sur les défis internationaux en matière
de gestion. Dans ce cas, nos relations avec les universités
chinoises seront d'un apport conséquent sur les travaux
de la Chaire en stratégies d'affaires globales et marchés
émergents asiatiques", poursuit le doyen de la FSA.
La participation active de la Faculté des sciences de
l'agriculture et de l'alimentation (FSAA) à ce projet
a été également déterminante dans
le succès du MBA Gestion agroalimentaire, entre autres
grâce à l'implication de Rémy Lambert, responsable
de la concentration, et de Jean-Paul Laforest, doyen de cette
faculté.
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