Pour que la planète vive Des étudiants rédigent une Déclaration internationale de la jeunesse dans laquelle ils réitèrent leur appui à la Terre Du 24 au 28 novembre, une délégation de quatre étudiants de Québec a participé au Sommet international de la jeunesse sur les changements climatiques qui s'est tenu en marge de la Conférence des Nations Unies à Montréal. Faisant partie de l'équipe canadienne qui comptait en ses rangs une cinquantaine de participants provenant de tout le Canada, trois de ces jeunes étaient de l'Université Laval: Sébastien Cyr, étudiant à la maîtrise en écologie, Alexandre Gilbert, qui termine sa maîtrise en économique, et Lorie Hamelin, étudiante en génie environnemental. S'ajoutait à ce trio Dominique Leroux qui termine un baccalauréat international en commerce et gestion.
"Participer à cet événement m'a fait réaliser à quel point il est important de se rencontrer et de discuter du sujet, souligne Lorie Hamelin. Avec les membres de l'équipe internationale, nous avons vraiment pris conscience que nous faisions face à un défi sans précédent, et qu'il fallait que nous prenions notre part de responsabilités dans la lutte contre les changements climatiques."
Au bout de quatre jours de discussions et d'ateliers, les jeunes ont rédigé une Déclaration dans laquelle ils revendiquent une représentation permanente de la jeunesse dans le processus de négociation international. Criant haut et fort pour la survie de la planète, les signataires stipulent que le bien-être humain et écologique doit prévaloir sur les préoccupations économiques, ne serait-ce que parce que l'économie dépend de cet écosystème. Les jeunes demandent également que les pays développés prennent des engagements contraignants de réduction de leurs émissions d'au moins 30 % en 2020 et de 80 % en 2050. Ils soulignent aussi l'importance de renforcer les normes d'efficacité énergétique, de développer le système de transport public et de favoriser les modes de transport non motorisés. Enfin, ils insistent sur le fait que le système d'éducation devrait offrir aux jeunes un programme de sensibilisation et d'éducation aux changements climatiques. Aujourd'hui pour demain Pour ces écolos de coeur et d'âme, l'avenir de la planète dépend de ce que nous faisons non pas demain mais aujourd'hui, d'où la nécessité de se retrousser les manches sans plus attendre. Même s'il estime qu'on devrait taire cet état de fait, Sébastien Cyr est conscient qu'on ne connaîtra les résultats des efforts pour réduire l'effet de serre que dans 50 ans, à supposer qu'on s'attaque au problème immédiatement. "Mais ce n'est pas une raison pour ne rien faire, lance-t-il. Soyons lucides et agissons, car ce sera deux fois pire si nous nous croisons les bras en regardant la planète agoniser. Le problème, c'est la consommation effrénée d'énergie. Quand je vois le nombre élevé de publicités sur les automobiles qu'on montre la plupart du temps roulant à fond de train, ça me choque énormément", ajoute-t-il.
Dans leur vie quotidienne, ces étudiants se montrent très attentifs à ne pas gaspiller d'énergie. Pour Dominique Leroux, les sacs de plastique qu'on jette après ne les avoir utilisés qu'une fois et l'eau du robinet ou de la douche qu'on laisse couler à plein régime sont des comportements à bannir. "Parfois, ce sont des petites choses qui font une grande différence, dit-elle. Si on se décidait seulement à recycler nos sacs d'épicerie - ou, mieux, à prendre des sacs en tissu - et à utiliser le transport en commun pour se rendre au travail, la Terre ne s'en porterait que mieux." | |