
Prospecteurs d'or vert
Le programme de récupération
multimatière compte sur une équipe de plus de 38
000 personnes
Si l'Université peut revendiquer l'étiquette
"verte", elle le doit en partie à l'équipe
responsable du programme de récupération multimatière
du Service des immeubles. Créé il y a dix ans dans
la foulée du Plan directeur pour la protection et la promotion
de l'environnement sur le campus, ce premier programme complet
de récupération des matières résiduelles
dans une université québécoise a non seulement
livré la marchandise sur le campus, mais il a aussi incité
d'autres institutions à emboîter le pas. "La
signalisation que nous avons développée pour les
îlots de récupération a même inspiré
ce qui est devenu la norme au Québec", signale Guylaine
Bernard, coordonnatrice du programme.
L'équipe du programme de récupération multimatière
supervise et effectue la collecte des matières résiduelles
déposées dans les quelque 700 îlots répartis
dans tous les pavillons de l'Université. Environ 180 employés
d'entretien ménager procèdent au prélèvement
des sacs de chaque îlot et ils les entreposent dans ce
qui est pragmatiquement appelé la "salle à
déchets" de chaque pavillon. Tous les deux jours,
des employés de la Société V.I.A. ramassent
ces sacs et les transportent jusqu'au centre de tri. "Cet
organisme n'est pas uniquement un contractant, insiste Guylaine
Bernard. C'est un partenaire du programme depuis ses tout débuts."
En dix ans, plus de 6 800 tonnes métriques de matières
résiduelles ont été récupérées.
"C'est l'équivalent de 22 piscines olympiques remplies
de déchets qui, au lieu d'aller à l'incinérateur
ou au dépotoir, ont servi à fabriquer d'autres
produits", signale la coordonnatrice du programme. La communauté
universitaire récupère maintenant 90 % du papier
qu'elle utilise et 76 % de toutes les matières recyclables.
"Une excellente performance", commente Guylaine Bernard
qui précise toutefois que le but du programme n'est pas
d'augmenter la quantité de matières récupérées,
mais bien de diminuer la quantité de déchets produits.
"D'ailleurs, ajoute-t-elle, les personnes les plus importantes
du programme sont les 38 000 membres de la communauté
universitaire qui se donnent la peine de récupérer
et de bien trier leurs déchets."

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