Pour mieux intervenir
Le Centre d'entrepreneuriat et de PME brosse
un portrait des besoins des entreprises de la Gaspésie
et des Iles-de-la-Madeleine
Le Centre d'entrepreneuriat et de PME de l'Université
vient de rendre publique une étude qui brosse le portrait
des besoins actuels des entreprises de la Gaspésie et
des Iles-de-la-Madeleine. Les détails de cette étude,
réalisée par Yvon Gasse et Maripier Tremblay pour
le compte de la Chaire multifacultaire de recherche et d'intervention
sur la Gaspésie et les Iles-de-la-Madeleine, ont été
dévoilés le 9 novembre à Carleton-sur-Mer.
Menée dans les six MRC de la région de la Gaspésie
et des Iles-de-la-Madeleine entre le 13 mai et le 10 juin 2005,
l'enquête a révélé que les besoins
les plus criants se font sentir du côté des dirigeants
d'entreprise âgés de moins de 40 ans. Les besoins
en financement, en technologie, en équipement, en conseil
technique ou de gestion sont jugés davantage prioritaires
chez les jeunes chefs d'entreprises, peu importe le domaine dans
lequel ils oeuvrent. Les jeunes dirigeants sont plus enclins
à avoir recours aux services d'aide tels que ceux offerts
dans les CLD. Ils sont également plus intéressés
par la création d'un organisme de veille pour leur région
et ils sont davantage portés à participer à
des activités de concertation visant à identifier
des opportunités de développement.
L'étude a permis de préciser que les problèmes
majeurs que rencontrent les entreprises de cette région
sont: un bassin de population insuffisant (17 %), la distance
et les coûts de transport (16 %), le financement (14 %)
et la concurrence (14 %). Toutefois, les problèmes sont
moins criants pour les entreprises qui ont des activités
à l'extérieur des marchés régionaux.
Le manque de main-d'uvre qualifiée affecte particulièrement
les entreprises de plus de 50 employés.
Les dirigeants attribuent l'ensemble de ces difficultés
à l'éloignement géographique, à la
faiblesse de l'économie, à l'exode des jeunes et
au manque de soutien et d'infrastructures pour les entreprises.
Plus des trois quarts des dirigeants considèrent que leur
entreprise est affectée modérément ou grandement
par ces problèmes. Si 12 % des dirigeants ne voient aucune
solution aux problèmes vécus, 14 % d'entre eux
croient qu'il faudrait qu'ils obtiennent davantage d'aide gouvernementale
et de déductions fiscales afin de stimuler le développement
économique dans les secteurs prometteurs pour la région.
Les jeunes entreprises, créées depuis moins de
3 ans, présentent les besoins de financement les plus
importants, principalement en ce qui a trait à l'aide
gouvernementale, aux crédits d'impôt et aux prêts
à long terme. La proportion d'entreprises n'ayant pas
besoin de financement augmente aussi avec le nombre d'années
d'existence. De façon générale, il existe
un intérêt chez les chefs d'entreprises pour des
programmes de formation ou de perfectionnement dans les domaines
qu'ils ont identifiés comme prioritaires.
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